Tennis : Le treizième président de la FFT se nomme Bernard Giudicelli

Le nouveau président de la Fédération française de tennis se nomme Bernard Giudicelli (58 ans). Le président de la Ligue de Corse a été élu samedi par vote électronique par les représentants des 196 délégués élus des différents comités régionaux, lors de l’assemblée générale de l’instance.

Grand favori de cette élection où Jean-Pierre Dartevelle (liste « Passion Tennis », 48,1 % des voix) et Alexis Gramblat (liste « Objectif Clubs », aucune voix) briguaient eux aussi le fauteuil de successeur de Jean Gachassin, le secrétaire général de la FFT et membre de la Fédé depuis 1991 a devancé sans surprise – avec 897 voix, soit 51,9 % des suffrages – ses deux concurrents à l’issue d’une campagne sur fond de tension. La prise de pouvoir de Giudicelli, ancien bras droit de Gachassin, ne devrait pas être de nature à ramener le calme du côté de l’avenue Gordon-Bennett. Elu pour quatre ans, le nouvel homme fort de la FFT, surnommé l’« Homme de Fer », était à la tête de la liste « France Tennis », sur laquelle figuraient notamment Thierry Champion, Eric Deblicker ou encore Sarah Pitkowski. Bernard Giudicelli, dont la liste obtient 24 sièges (contre 8 pour celle de Jean-Pierre Dartevielle) devient le 13eme président de la FFT (le 5eme de l’ère Open) après Marcel Bernard, Philippe Chatrier, Christian Bîmes et donc Jean Gachassin. Invité au micro de France Télévision à livrer son premier sentiment dans son nouveau costume, Giudicelli s’est d’abord réjoui d’avoir été entendu, avant de tout de suite se pencher sur deux des dossiers les plus chauds qui l’attendent : l’extension de Roland-Garros et le cas Caroline Garcia.

« Je suis fier pour mon île, pour ma terre, de montrer aujourd’hui que nous sommes capables de porter de grands projets et de faire évoluer notre fédération. La première mesure va être de convoquer des états généraux. Les décisions que nous avons prises l’ont été par des délégués, mais nous devons nous confronter aujourd’hui à tout notre écosystème et à tout ce qui permet au tennis de vivre, notamment à nos partenaires et à notre partenaire historique, qui est la BNP, et avec qui on vient de signer un accord. Je tiens aussi à la Coupe Davis, et il y a des enjeux autour du tennis mondial. Ces états généraux, c’est l’idée de refondre notre fédération. Je ne suis pas un homme de la rupture, je suis un homme du constat. Cela fait des années que les Français ne soulèvent plus de coupe, ni de titre de majeur, cela fait des années que nos licenciés s’érodent. Il faut tout remettre à plat, il faut repenser le système, c’est le sens de notre projet. Pour ce qui est de l’extension de Roland-Garros, le tribunal administratif a pris une décision qui lance le chantier sur les deux parcelles, et notamment sur le Court des Serres. On va se réunir lundi matin avec tout mon staff pour mettre en œuvre le projet et le phasage. Après, pour Caroline (Garcia), j’ai envie de chanter La Marseillaise : Allons enfants de la patrie. La patrie, aujourd’hui, est en danger, on doit jouer une rencontre très périlleuse contre l’Espagne. Dès demain, nous allons installer le conseil exécutif, et en ce qui me concerne, j’ai envie de dire que tout le monde doit se mobiliser pour sauver l’équipe de France et pour qu’elle reste dans ce groupe mondial. Cela serait complètement idiot de descendre cette année, alors que l’on va se retrouver dans un groupe à seize dans deux ans. Il y a des raisons profondes qui sont la source des difficultés que nous rencontrons. Je ne les méconnais pas, je l’ai vécu avec certains jeunes qu’on a formés. On va discuter et je vais bien sûr m’entretenir très vite avec notre capitaine (Yannick Noah) pour évoquer le sujet. »

A noter qu’à l’occasion de ces élections, la Fédération Française de tennis a adopté un nouveau mode de gouvernance. A noter que la FFT est désormais administrée par un Comité exécutif de 18 membres (ces sièges ont été attribués aux 18 premiers noms de la liste « France Tennis ») qui exercera ses prérogatives sous la surveillance, l’évaluation et le contrôle du Conseil supérieur du tennis (composé de 32 membres). En ce qui concerne l’organigramme du Comité exécutif, le communiqué nous apprend samedi qu’il sera connu dans les prochains jours.

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