D’après un sondage américain, 71% des amateurs pensent pouvoir gagner un jeu contre un pro

Un sondage étonnant, dévoilé par Tennis Channel en présence d’Andy Roddick et Andrea Petkovic.

Sondage américain, joueurs amateurs pensant pouvoir prendre un jeu à un joueur pro Sondage américain, à propos du pourcentage de joueurs amateurs pensant pouvoir prendre un jeu à un joueur professionnel (capture d’écran)

71% des joueurs amateurs, américains, de tennis pensent pouvoir gagner un jeu contre un professionnel. Parmi les 18-24 ans, on monte même à 82%. Chez les plus âgés, au-delà de 55 balais, 47% du panel interrogé croit être en mesure de ne pas prendre deux bulles face à un pro.

Tel est le résultat d’un sondage, mené aux États-Unis, qui a occasionné rires et punchlines sur le plateau de Tennis Channel. Mis face à ces chiffres par le présentateur, Andy Roddick, gâchette verbale aussi percutante que son service, s’en est donné à cœur joie.

J’ai battu le champion de l’université de l’Ohio en jouant avec une poêle à frire.

Andy Roddick

“C’est complètement insensé, fou”, a réagi l’ancien numéro 1 mondial. “Si j’avais eu autant confiance en mon jeu que les gens ayant répondu au sondage, j’aurais gagné Wimbledon 17 fois. C’est complètement dingue. Il n’y a aucune chance (pour qu’ils gagnent un jeu contre un joueur du circuit principal). J’ai joué contre le champion de l’université de l’Ohio en 2005 ou 2006, car le gars écrivait un livre sur le fait d’affronter des pros (de différents sports), je l’ai battu avec une poêle à frire.”

“Et je ne suis pas le gars le gars le plus talentueux”, a continué le vainqueur de l’US Open 2003. “C’est donc de la folie au plus au point. Si vous ne jouez pas en ‘division 1’ du tennis, vous ne pouvez pas gagner un jeu contre Novak Djokovic, il faut arrêter. Moi-même, à 40 ans, je ne peux pas gagner un jeu contre Novak, et j’ai remporté 32 titres sur le circuit. Alors vous ne pouvez pas non plus, c’est impossible. (…) C’est le débat le plus débile qu’on a eu dans cette émission.”

Mission impossible, pour Roddick et Petkovic

Pour rebondir, le présentateur a enchaîné sur la question que tout le monde se posait : “Est-ce qu’il (le champion de l’université de l’Ohio) vous a pris un jeu quand vous aviez la poêle à frire ?”. Réponse de celui dont “Andrew” est le vrai prénom : “Oui, vraie success story pour ce gars, il a marqué quatre jeux quand j’avais la poêle à frire.”

Présente sur le plateau, Andrea Petkovic, ancienne 9e mondiale retraitée depuis l’US Open 2022, est allée dans le sens du surnommé “A-Rod”. “J’adore jouer avec des amateurs, surtout maintenant que je me suis retirée (du tennis professionnel)”, a-t-elle expliqué. “Je tape avec eux, et ils se disent : ‘Oh, c’est facile, je peux tenir la distance contre une pro.’ Et quand on commence à compter les points, je ne leur en laisse même pas un seul !”

Je ne laisse même pas un seul point aux joueurs amateurs.

Andrea Petkovic

“Premièrement, parce que j’étais une joueuse pro et que je suis donc compétitrice, je ne vais pas vous donner un point gratuitement, c’est la règle numéro 1”, a-t-elle ajouté. “Deuxièmement, j’aime remettre les gens à leur place ; donc pas un seul jeu lâché, pas même un point, pas contre moi, merci et au revoir.”

N’importe quel joueur, pour l’aventure, peut essayer de se frotter à des pros. Pour cela, il suffit de payer sa licence internationale, et de s’inscrire à des tournois ITF. Vous êtes alors sur liste d’attente, et vous pouvez être sélectionné en cas de désistements. Entre 2017 et 2019, Ramy Ezat, un joueur classé 4e série en France, a utilisé ce “glitch” pour disputer dix tournois pros. Bilan ? Dix défaites. Dix 6-0, 6-0, dont un sans gagner le moindre point.

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