De plus en plus fort : Djokovic étouffe Dimitrov et jouera à Miami sa 60è finale en Masters 1 000

Aucun suspense dans la première demi-finale hommes à Miami ce vendredi : Novak Djokovic, étincelant, a surclassé un Grigor Dimitrov émoussé (6-2, 6-3). Le Serbe jouera sa 60è finale en Masters 1 000, un record.

Novak Djokovic Miami 2025 © Zuma / Psnwesz

Novak Djokovic est-il sur le déclin ? On plaisante, bien sûr. Cette question, qui tournait en boucle pour la énième fois il y a quelques jours encore, le Serbe l’a balayée d’un revers laser à Miami, où il s’est qualifié pour la finale en réussissant une masterclass digne de la grande époque face à un Grigor Dimitrov il est vrai émoussé, ce vendredi au Hard Rock Stadium, 6-2, 6-3 en 1h10 de jeu seulement.

Comme à chaque fois ou presque qu’il gagne un match désormais, Novak Djokovic a accompagné sa victoire d’un florilège de records qu’on va tout de suite passer en revue :

  • A 37 ans et 10 mois, il devient le finaliste le plus âgé en Masters 1 000, détrônant Roger Federer qui avait 37 ans et 7 mois lorsqu’il avait atteint la finale de Miami (déjà) en 2019.
  • Il jouera par ailleurs sa 60ème finale en Masters 1 000, améliorant son propre record et reléguant son dauphin, Rafael Nadal, à sept longueurs (53).
  • Il jouera sa huitième finale à Miami, record d’Andre Agassi égalé. La première pour lui en Floride depuis 2016.
  • Il s’assure d’une 20ème saison consécutive en jouant au moins une finale (c’est sa première en 2025), égalant la série de Roger Federer.

Le numéro 5 mondial tentera dimanche, face à Taylor Fritz ou Jakub Mensik, de conquérir son septième titre à Miami, ce qui serait là aussi un record, et surtout son 100ème titre tout rond sur le circuit principal, un cap que seuls Jimmy Connors (109) et Roger Federer (103) ont franchi avant lui dans l’ère Open. Vu ce qu’il a démontré ce vendredi, il partira nettement favori.

Le match, pour ainsi dire, n’a duré qu’un jeu : le premier, le temps pour Dimitrov de breaker d’entrée en réalisant un festival offensif. On pensait, alors, que le Bulgare avait récupéré de son quart de finale accablant face à Francisco Cerundolo, qu’il avait remporté 7-6 au troisième set avant de quitter le court en chaise roulante. On avait tort. Dimitrov avait en fait tout donné dans ce premier jeu, qui constitua pour lui un chant du cygne.

A partir de 2-2 dans le premier set, Djokovic accéléra et aligna sept jeux consécutifs pour se retrouver à 6-2, 3-0 en sa faveur. Le match, prometteur sur le papier, était déjà plié. Dimitrov, en grosse difficulté derrière sa première balle (43% dans le premier set), se ressaisit un peu dans le deuxième pour donner au tableau de score une allure plus respectable. Mais il n’eut pas l’ombre d’une occasion de refaire son retard.

Djokovic, qui a pris l’habitude d’en faire l’une de ses victimes préférés (13ème succès désormais en 14 rencontres), ne lui laissa jamais la moindre chance de salut en déroulant, sous les yeux de Lionel Messi, une prestation digne de ses plus belles années : porté par des jambes de jeune homme et un service toujours aussi efficace (avec en plus en écœurant 87% de premières balles), il ne commit que cinq fautes directes, dont… zéro en coup droit (!), qui tranche forcément avec les 32 erreurs commises par Dimitrov.

C’est l’éternelle question en pareil cas. Djokovic était-il trop fort pour que Dimitrov puisse exister ? Ou Dimitrov était-il trop à côté de ses pompes pour pousser un peu plus Djokovic dans ses retranchements ? Comme toujours, la vérité se situera sans doute un peu entre les deux. Mais à la fin, c’est encore Novak Djokovic qui gagne.

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