Major Talk #11 : Grigor Dimitrov, le meilleur est à venir

Pour Major Talk, Alizé Lim est allée à la rencontre de Grigor Dimitrov, trois fois demi-finaliste en Grand Chelem. Le Bulgare s’est confié sur son enfance, ses objectifs et ses doutes en tant que joueur de tennis.

13 décembre 2021
Les experts

Grigor Dimitrov, né en 1991, vit à la trentaine bien entamée un retour en grâce presque inespéré dans sa carrière. Finaliste du Rolex Paris Masters fin 2023, il a parfaitement enchaîné en 2024 en remportant à Brisbane son premier titre depuis six ans, puis en revenant dans le top 10 pour la première fois depuis plus de cinq ans au prix d’une magistrale finale atteinte à Miami, en pratiquant de son propre aveu le meilleur tennis de sa carrière.

Le Bulgare fait partie d’une génération très talentueuse à qui le plus bel avenir était promis. Mais comme beaucoup de joueurs, le Big 3 lui a souvent barré la route. Par deux fois en demi-finale de Grand Chelem, il a été battu par l’un des trois monstres. À Wimbledon en 2014, Novak Djokovic l’a empêché d’aller en finale. Rafael Nadal lui a fait subir le même sort à l’Open d’Australie en 2017, dans ce qui est peut-être le plus grand match de sa carrière.

À 30 ans, le Bulgare possède tout de même un très beau palmarès avec huit titres ATP dont le Masters de Londres en 2017, le plus grand succès de sa carrière… mais aussi le dernier. Depuis, Grigor Dimitrov peine à retrouver son meilleur niveau. Troisième mondial dans la foulée de ce succès, il a quitté le Top 10 fin 2018 et ne l’a jamais retrouvé depuis. Il est 28e mondial en date de décembre 2021. 

Dans Major Talk, le grand format d’entretiens mené par Alizé Lim, le natif de Haskovo en Bulgarie est notamment revenu sur son enfance et comment il en est venu à jouer au tennis et a même révélé le moment exact où il a su qu’il voulait en faire son métier. Dimitrov a également évoqué un surnom qu’il déteste, celui de « Baby Federer », et nous a confié son objectif majeur pour la suite de sa carrière : gagner un Grand Chelem. 

Grigor Dimitrov, Rolex Paris Masters 2021 – © JB Autissier / Panoramic

Les moments clés : 

  • 1’ : Grigor Dimitrov a commencé à jouer au tennis à l’âge de 3 ans. Sa mère l’a emmené au club où son père était entraîneur, lui a donné une raquette et l’a fait jouer contre le mur. 
  • 2’30 : Après avoir gagner un tournoi en France, à Draguignan, à l’âge de 11 ans, le Bulgare a annoncé à ses parents qu’il voulait devenir joueur de tennis professionnel. 
  • 6’30 : La ressemblance entre sa panoplie technique et celle de Roger Federer n’était qu’une pure coincidence. Son père lui a beaucoup fait travailler son slice et un entraîneur fan du Suisse lui a fait modifier son geste au service. Le hasard a également fait que Dimitrov utilisait la même raquette que Federer. 
Roger Federer (Sui) vs Grigor Dimitrov – US Open 2019 © Antoine Couvercelle / Panoramic
  • 8’15 : Au début, le Bulgare appréciait le surnom de « Baby Roger », mais au fil du temps cela est devenu énervant. Dimitrov estime notamment qu’il n’a pas le même jeu ni la même personnalité que le Suisse. 
  • 12’30 : Dimitrov a eu une sorte de déclic lorsqu’il a été invité à jouer le tournoi junior du Queen’s. Il a pu s’entraîner avec Roddick ou encore Safin, et c’est à ce moment là qu’il s’est mis à encore plus aimer le tennis. 
  • 14’45 : « La défaite qui m’a fait le plus mal est celle contre Nadal à l’Open d’Australie ». Le Bulgare explique notamment qu’il a senti que c’était un match extraordinaire et qu’il a parlé de ça avec l’Espagnol dans les vestiaires juste après la rencontre. 
  • 18’30 : Grigor Dimitrov aborde le côté psychologique du tennis et explique qu’il lui a fallu du temps pour savoir qui il était sur le court et également en dehors. 
  • 23’30 : Après un passage compliqué en 2018, il a pu compter sur Andre Agassi pour se relever en tant que joueur mais surtout en tant que personne. L’Américain l’a aidé à prendre du recul. 
  • 26’ : Le Bulgare a retrouvé son meilleur niveau en 2019, lorsqu’il a battu Roger Federer en quart de finale de l’US Open. Un super moment pour lui. 
  • 29’50 : « Gagner un Grand Chelem serait pour moi une manière de me sentir légitime en tant que joueur de tennis. »
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