Alcaraz, le jeu sans pression : « Le tennis n’est qu’un jeu »

Malgré un set perdu, Carlos Alcaraz a livré son meilleur match à Wimbledon 2025. Le tenant du titre avance, porté par une philosophie plus libre et une confiance toujours intacte.

Carlos Alcaraz Wimbledon 2025 Carlos Alcaraz, Wimbledon 2025 – © SPP / Psnewz

Il est rare d’entendre un champion relativiser aussi lucidement sa quête de trophées. Et pourtant, c’est bien ce que Carlos Alcaraz a fait après sa qualification pour les quarts de finale de Wimbledon, en dominant Andrey Rublev en quatre sets (6-7, 6-3, 6-4, 6-4). Pour la troisième fois en quatre matches, l’Espagnol de 22 ans a laissé filer une manche. Mais il avance serein, et surtout en progrès :

« C’était mon meilleur match depuis le début du tournoi. Je suis vraiment content d’avoir trouvé de meilleures sensations aujourd’hui. »

Chaque jour, j’essaie juste de trouver le bon feeling

Depuis le début de la quinzaine, Alcaraz s’adapte aux conditions :

« Cette année, c’est un tennis très différent ici à Wimbledon. Les balles sont plus lentes, le gazon aussi. Les sensations ne sont pas les mêmes qu’en 2024 ou même qu’à Roland-Garros. Je n’ai pas eu beaucoup de préparation sur herbe, donc chaque jour, j’essaie juste de trouver le bon feeling. » Un discours lucide, porté par l’expérience de celui qui a déjà tout gagné… sans en faire une obsession.

Plus que jamais, c’est le mental qui guide les performances du prodige espagnol. Il l’a rappelé à l’issue du match : « Le tennis est un sport mental. Ce que tu te dis à toi-même pendant le match, c’est essentiel. Je me répète des choses simples : ‘Tu peux le faire, vas-y.’ Ça m’aide à rester agressif, à jouer mon jeu sans peur. » Et lorsqu’il s’exprime en espagnol, il se livre davantage encore sur l’importance de l’environnement et du public : « Les encouragements me donnent de l’énergie. Ça me pousse à tenter des choses, à m’amuser, à essayer de faire le spectacle. J’aime ce lien avec les fans, surtout quand je dois élever mon niveau. »

L’OPTIMISME D’ALCARAZ

Alcaraz n’a que 22 ans, mais il parle désormais avec la sérénité d’un vétéran. Cinq titres du Grand Chelem déjà en poche, une ambition intacte — mais surtout un état d’esprit transformé : « Parfois, on donne trop d’importance aux choses qui n’en ont pas tant que ça : les résultats, les points, les attentes des autres… Le tennis n’est qu’un jeu, ce qui compte, c’est comment je me sens. Sur le court, mais aussi en dehors. C’est ça qui me guide désormais. »

Et quand on lui parle des records ou de la possibilité de faire le doublé Roland-Garros – Wimbledon deux années de suite (comme Björn Borg en 1979 et 1980), il répond simplement : « Si ça arrive, tant mieux. Si ça n’arrive pas, c’est pas grave non plus. »

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