« J’ai besoin de jours pour moi, pour couper » : Alcaraz assume sa méthode pour rester au sommet

Fraîchement sacré au Queen’s, Carlos Alcaraz enchaîne une 18e victoire consécutive et confirme son immense forme à quelques jours de Wimbledon. S’il impressionne sur le court, l’Espagnol insiste aussi sur un autre facteur clé de ses succès : savoir décrocher. Entre plages d’Ibiza et vacances en famille, il assume pleinement sa manière de souffler…

Alcaraz Trophée Queen's 2025 Alcaraz Trophée Queen’s 2025 – © Action Plus / Psnewz

Carlos Alcaraz n’en finit plus de gagner. Dimanche, le jeune espagnol a triomphé pour la deuxième fois au Queen’s, s’offrant un nouveau titre sur gazon sans perdre un seul match depuis Barcelone. Avec cette 18e victoire consécutive, il devient le premier joueur depuis Rafael Nadal en 2008 à réussir le doublé Roland-Garros/Queen’s. Une performance exceptionnelle, surtout au vu de la transition difficile entre la terre battue et l’herbe.

Mais si Alcaraz continue d’enchaîner les titres, c’est aussi parce qu’il a trouvé sa propre recette pour tenir la cadence d’une saison harassante : prendre le large, quand il le faut. « Je suis un joueur qui a besoin de jours pour moi, pour couper, pour profiter de la vie avec mes amis ou ma famille, sans penser au tennis », a-t-il confié après sa victoire au Queen’s. Une déclaration assumée, déjà répétée par le passé, et qui traduit une approche décomplexée de la récupération mentale.

Après sa défaite surprise au premier tour à Miami, l’une de ses rares désillusion cette année, Alcaraz avait choisi de ne pas retourner à l’entraînement immédiatement. Direction Cancun, pour quelques jours de repos complet. « Je n’ai pas touché une raquette. C’est là que j’ai retrouvé l’envie de jouer, le sourire, la joie de retourner sur le court », confie-t-il, conscient d’avoir été critiqué pour cette décision à l’époque. Même processus après Roland-Garros : deux jours d’entraînement seulement avant de jouer au Queen’s, avec une escale… à Ibiza entre-temps. « Je ne dirai pas que j’ai gagné ce tournoi grâce à Ibiza, mais ça m’a beaucoup aidé mentalement », sourit-il.

Pour Alcaraz, ces bulles d’air sont devenues vitales. Il les revendique même comme un élément central de sa réussite. « Je suis fier de savoir ce qui me fait du bien. De savoir que j’ai besoin de souffler pour mieux repartir. » Une approche rare à ce niveau de compétition, mais visiblement payante.

je suis arrivé ici sans attentes, juste avec l’objectif de jouer deux ou trois matchs et de voir ce que je devais améliorer

Surtout que cette fois, l’enchaînement était particulièrement délicat. Passer de la terre battue de Paris au gazon londonien en quelques jours seulement est un défi majeur pour n’importe quel joueur. « Je n’ai eu que deux jours pour m’entraîner sur herbe, je suis arrivé ici sans attentes, juste avec l’objectif de jouer deux ou trois matchs et de voir ce que je devais améliorer », raconte-t-il. Au final, il n’a jamais cessé de progresser au fil du tournoi. « Du premier jour à aujourd’hui, je suis devenu un joueur totalement différent sur gazon. Je suis très fier de m’être adapté aussi vite. »

Cette capacité d’adaptation éclair, mêlée à une gestion émotionnelle qui lui est propre, fait d’Alcaraz le grand favori pour Wimbledon, où il se présentera en double tenant du titre. En attendant, il restera à Londres pour peaufiner les derniers réglages… et peut-être s’offrir, encore, un moment pour lui.

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