Premiers pas compliqués sur gazon pour Loïs Boisson
La demi-finaliste surprise de Roland-Garros s’est inclinée dès le premier tour des qualifications à Wimbledon, mardi, pour son tout premier match sur gazon.

Un mois après avoir enflammé la Porte d’Auteuil, Loïs Boisson a goûté à une toute autre réalité, mardi après-midi à Roehampton. Pour son premier match officiel sur gazon, la Française de 22 ans a chuté au premier tour des qualifications de Wimbledon, battue en trois manches par la Canadienne Carson Branstine (6-2, 6-7, 6-4).
Un revers logique, presque attendu, tant l’entrée en matière s’annonçait périlleuse. Arrivée sur la pointe des pieds à Londres, sans wild-card ni repère sur herbe, la 65e joueuse mondiale, propulsée à ce rang suite à son formidable parcours à Roland-Garros, affrontait à la fois une adversaire accrocheuse… et une surface encore inconnue. « Il y a des adaptations à faire, on le sait, mais rien ne remplace un match », avait prévenu son préparateur physique Sébastien Durand. Et la marche s’est révélée trop haute, trop vite.
Face à Branstine, 197e mondiale, Boisson a peiné à poser son jeu. Fébrile en revers, souvent en difficulté à la volée, la Française a laissé filer la première manche sans vraiment lutter. La réaction est bien venue dans le deuxième set, arraché au tie-break grâce à quelques fulgurances en retour. Mais dans la dernière ligne droite, on a senti beaucoup de nervosité laissant à son adversaire la possibilité de conclure après 2h08 de jeu.
Ce coup d’arrêt ne doit rien enlever à l’élan de ces dernières semaines. Depuis sa demi-finale à Paris, la jeune Française découvre un nouveau monde. Celui des entraînements sur herbe, des photos avec les fans dans les centres commerciaux. « C’est toujours bienveillant, mais c’est quelque chose de nouveau qu’elle doit gérer », témoignait récemment son entourage. Une exposition soudaine, à laquelle il faut désormais ajouter l’apprentissage brutal d’un circuit qui ne pardonne rien.
À Wimbledon, Boisson n’aura donc disputé qu’un match. Un seul, mais porteur de leçons. L’apprentissage du très haut niveau passe aussi par là. Redescendue sur terre, la Dijonnaise n’a pas fini de prendre de la hauteur.



