Les 10 meilleures joueuses (retraitées) qui n’ont jamais gagné de tournoi du Grand Chelem

De Pam Shriver à Agnieszka Radwanska en passant par Helena Sukova ou encore Dinara Safina, l’histoire du tennis est jalonnée de joueuses d’exceptions n’étant jamais parvenues à gagner un titre du Grand Chelem.

Pour faire dans l’euphémisme : gagner un titre du Grand Chelem n’est pas une tâche aisée. Depuis le début de l’ère Open en 1968, seules 55 femmes y sont parvenues. La “faute”, en partie, à Serena Williams, Steffi Graf, Martina Navratilova et Chris Evert qui en ont remporté 82 à elles seules.

Ayant évolué sur le circuit en même temps que ces monuments, de nombreuses joueuses exceptionnelles sont restées bredouille en Majeur. Tennis Majors a dressé la liste des dix meilleures joueuses qui n’ont jamais soulevé l’un des quatre trophées les plus prestigieux du tennis en simple depuis 1968.

10. Pam Shriver, brillante joueuse de double éteinte par Navratilova et Evert en simple

  • Nationalité : Américaine
  • Meilleur classement : 3e
  • Meilleur résultat en Grand Chelem : finaliste de l’US Open 1978

16 ans. C’est l’âge auquel Pam Shriver a atteint sa seule finale de Grand Chelem en simple. A ce moment-là, seuls les parieurs les plus téméraires pouvaient s’aventurer à miser sur le fait qu’elle ne glanerait jamais un Majeur. Mais la grande Américaine (1m83) a eu le “malheur” d’évoluer à la même époque que Navratilova et Evert. Gagnante de 21 tournois en simple, Shriver a un palmarès en double riche de 112 sacres dont 21 en Grand Chelem.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de l’US Open 1978, face à Chris Evert

Lorsqu’elle a disputé l’US Open 1978, Pam Shriver, bien que tête de série numéro 16, était encore officiellement amateure. Se faisant rapidement un nom au fil des tours, elle a notamment écarté la petite sœur de Chris Evert, Jeanne, pour se hisser jusqu’en demi-finale.

Là, Shriver, joueuse au service et à la volée solides avec un coup droit peu orthodoxe souvent frappé en donnant un effet latéral, a connu son heure de gloire en venant à bout de la numéro 1 mondiale Martina Navratilova. Victoire 7-6, 7-6.

Seule Chris Evert, sans doute animée de l’envie de venger sa frangine, a pu mettre fin à son épopée. Après un match serré – 7-6, 6-4 – comme l’a rappelé Shriver lors d’une interview accordée à Forbes bien des années plus tard.

“C’était un matchs en deux sets compliqués”, a-t-elle expliqué. “Je m’en souviens encore… Ma première pensée était : ‘Oh mon dieu, ne te laisse pas abattre. S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît faites que la rencontre soit accrochée. Ne sois pas timorée et ne te fais écraser.’ Je pense que j’ai assez bien joué. Si Chrissie (Evert) avait été dans un jour un peu moins bon, j’aurais pu gagner ce match. Mais ma préoccupation principale était d’être compétitive, ne pas être ‘humiliée’.”

9. Elena Dementieva, l’élégante Russe handicapée par des problèmes de service

  • Nationalité : Russe
  • Meilleur classement : 3e
  • Meilleurs résultats en Grand Chelem : finaliste de Roland-Garros et de l’US Open en 2004

Superbe athlète dotée d’un revers brillant, Elena Dementiva était une excellente et régulière joueuse de fond de court qui semblait capable de remporter plusieurs grand titres. En 2004, elle a atteint la finale de deux levées du Grand Chelem, à Paris et New York. A chaque fois, elle s’est inclinée face à une compatriote : Anastasia Myskina à Roland-Garros, Svetlana Kuznetsova lors de l’US Open.

Les fois où elle est passée le plus proche du but : les finales de Roland-Garros et de l’US Open en 2004

Tête de série numéro 9 sur l’ocre de la porte d’Auteuil, Dementieva avait éliminé Amélie Mauresmo sur la route de sa première finale en Majeur, où elle avait de bons espoirs de succès étant donné son face-à-face alors équilibré – quatre victoires partout – avec Myskina. Mais le match a viré au cauchemar pour Dementieva. Son service, secteur de son jeu qui a souvent flanché, a été catastrophique en raison notamment d’un lancer beaucoup trop à droite. Désemparée, enchaînant les doubles fautes, elle s’est même mise à hurler pour extérioriser sa frustration : “Je déteste mon service !” Résultat, victoire tranquille pour Myskina : 6-1, 6-2

Trois mois plus tard, à l’US Open, elle s’est offert une nouvelle chance de soulever un grand trophée en venant notamment à bout d’Amélie Mauresmo, une nouvelle fois, et de Jennifer Capriati. En finale, opposée à Kuznetsova, elle a eu ses chances. Menant deux fois d’un break dans la deuxième manche, elle s’est finalement inclinée 6-3, 7-5.

“Je n’ai pas été capable de jouer mon teilleur tennis”, a-t-elle analysé après le duel. “Et Svetlana a fait un super match, elle mérite la victoire. Ça a été un grand tournoi pour moi. J’ai joué un quelques bons matchs et je ne suis pas déçue. Elle a simplement été meilleure que moi.”

8. Dinara Safina, numéro 1 mondiale aux trois finales de Grand Chelem perdues

  • Nationalité : Russie
  • Meilleure classement : 1re
  • Meilleurs résultats en Grand Chelem : finaliste de Roland-Garros en 2008 et 2009, finaliste de l’Open d’Australie 2009

Comptant parmi les cogneuses russes, Dinara Safina s’appuyait sur un excellent service et des frappes de fond court audacieuses. D’abord connue pour être la petite sœur de Marat Safin, elle s’est faite un prénom en atteignant trois finales en Majeur : deux à Paris et une à Melbourne. Malheureusement, elle n’a jamais été capable d’y produire son meilleur tennis, notamment à cause d’un tempérament parfois instable. Au cours de sa carrière, elle a tout de même soulevé douze trophées et disputé également les demi-finales de Wimbledon et de l’US Open.

Dinara Safina, Wimbledon 2009 – © Imago / Panoramic

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de Roland-Garros 2009, face à Kuznetsova

Battue par Ana Ivanovic en finale de Roland-Garros 2008 puis par Serena Williams en finale de l’Open d’Australie 2009, c’est au cours de cette même année, quatre mois plus tard, que Safina a connu sa plus belle chance de triomphe.

Arrivée à Paris avec le statut de numéro 1 mondiale, elle était alors en pleine de confiance dans la foulée de son titre à Rome en plus de ses finales à Madrid et Stuttgart lors de la saison sur terre. Au cours de ses quatre premiers tours, elle n’a lâché que cinq jeux. Et, bien que Kuznetsova ait gagné le titre en 2004, beaucoup la voyaient comme favorite. Malheureusement pour elle, Safina a semblé en lutte contre elle-même tout au long de la rencontre. La balle de match en fut un symbole : double faute.

“Je me suis battue moi-même”, a-t-elle confié. “Je dois apprendre à me relâcher quand je suis en finale de Grand Chelem pour jouer mon jeu habituel. C’était un mauvais match de ma part, mais il y en a encore tant d’autres à jouer. Demain, tout ira mieux.”

7. Mary Joe Fernandez, l’ancienne star des juniors aux trois finales de Grand Chelem chez les “grandes”

  • Nationalité : Américaine
  • Meilleur classement : 4e
  • Meilleurs résultats en Grand Chelem : finaliste de l’Open d’Australie en 1990 et 1992, finaliste de Roland-Garros 1993

Brillante chez les juniors, Fernandez avait un jeu élégant et régulier du fond de court. Son problème : être arrivée sur le circuit en même temps que Steffi Graf et Monica Seles, qui écrabouillaient la concurrence pour se partager le gâteau. Atteignant trois finales en Majeur, deux fois en Australie et une fois en France, Fernandez a perdu deux fois contre Graf et une fois face à Seles. Gagnante de sept tournois en carrière, la native de Saint-Domingue en République dominicaine s’est aussi illustrée en double avec dix-sept trophées dont deux en en Grand Chelem.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de Roland-Garros 1993, défaite en trois manches face à Graf

Battue sans trop d’encombre par Graf à Melbourne en 1990 puis par Seles, toujours en Australie, deux ans plus tard, Fernandez a écarté Sabatini et Arantxa Sanchez, alors numéro 1 mondiale, à Paris en 1993 pour se hisser une troisième fois en finale de Grand Chelem.

Retrouvant alors une Graf qui n’avait plus été sacrée reine de la terre battue depuis 1988, Fernandez est cette fois parvenue à jouer des coudes avec son ultime rivale de la quinzaine. Au point de prendre le premier set et de mener 2-0, avec des occasions de 3-0, dans la dernière manche. En vain. N’ayant jamais perdu contre Fernandez auparavant, Graf a finalement conservé cette statistique intacte – et ce jusqu’à la fin de sa carrière en remportant leurs 17 affrontements – pour s’imposer 4-6, 6-2, 6-4.

6. Helena Sukova, la grande Tchèque aux quatre finales de Grand Chelem perdues

  • Nationalité : Tchèque
  • Meilleur classement : 4e
  • Meilleurs résultats en Grand Chelem : Finaliste de l’Open d’Australie en 1984 et 1989, finaliste de l’US Open en 1986 et 1993

Avant Ivan Lendl et Andy Murray, il y a eu Helena Sukova. La grande Tchèque – 1m88 – était une excellente serveuse-volleyeuse, gagnante de neuf Majeurs en double tout en réussissant le Grand Chelem en carrière dans cette spécialité. Ayant eu la “malchance” d’évoluer à la même époque qu’Evert et Navratilova, elle a joué et perdu ses quatre premières finales de Grand Chelem en simple, comme Lendl et Murray. Mais contrairement à eux, elle n’en a plus disputée ensuite et n’en a donc jamais gagnée.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de l’Open d’Australie 1984, face à Evert

Ce fut sur le gazon de Kooyong en 1984 que Sukova est passée le plus proche de gagner un Majeur en simple. En demi-finale, elle s’est offert un succès de prestige face à une Navratilova alors en lice pour réussir le Grand Chelem et restant sur 74 victoires consécutives (l’Open d’Australie étant joué en fin d’année en 1984).

En finale, elle a retrouvé Evert. Son némésis, celle face à laquelle elle s’était inclinée lors tous leurs duels précédents, huit au total (le bilan sera de 17-2 à la fin de leurs carrières). Prenant l’acte initial au jeu décisif, Sukova s’est finalement inclinée 6-7, 6-1, 6-3 face à une Evert qui a su élever son niveau.

“Chrissie (Evert) a simplement commencé à beaucoup mieux ajuster ses passings”, a expliqué Sukova. “Elle m’a passée tellement fois en envoyant la balle sur la ligne ou à quelques centimètres.”

5. Agnieszka Radwanska, junior brillante et maître tacticienne

  • Nationalité : Polonaise
  • Meilleur classement : 2e
  • Meilleur résultat en Grand Chelem : finaliste de Wimbledon 2012

Agnieszka Radwanska avait l’un des jeux les plus agréables à regarder sur le circuit féminin. Capable de sortir quelque chose de différent de son chapeau à tout moment, la magicienne comblait son flagrant manque de puissance par un coup de raquette magique et intelligent. Affichant un palmarès riche de 20 titres en simple, elle a amassé plus de 27 millions de dollars de prize money en atteignant notamment les demi-finales ou mieux lors de cinq levées du Grand Chelem.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de Wimbledon 2012, face à Serena Williams

Face à la puissance et la volonté de conquérante de Serena Williams, peu d’observateurs lui donnaient une chance sur le gazon du All england Club en 2012. Mais sur une surface où sa science tactique s’exprimait sans doute le mieux, Radwanska a donné du fil à retordre au monument américain. Bien qu’étouffée par les coups gagnants de Serena Williams dans la premier round, la native de Cracovie a su trouver la parade pour empocher la deuxième manche. Au début de la troisième, elle semblait alors en mesure de devenir la première personne de son pays à remporter un titre du Grand Chelem en simple. Mais non. Serena a finalement fait parler la poudre pour tuer les rêves de son opposante et s’imposer 6-1, 5-7, 6-2.

4. Jelena Jankovic, joueuse de fond de court venue de Serbie et numéro 1 mondiale

  • Nationalité : Serbe
  • Meilleur classement : 1re
  • Meilleure performance en Grand Chelem : finaliste de l’US Open 2008

Avant l’émergence de Novak Djokovic, deux femmes ont mené le tennis serbe vers les sommets. Ana Ivanovic et Jelena Jankovic. Si les deux ont occupé la première place mondiale, une seule a triomphé en Grand Chelem : Ivanovic, à Roland-Garros en 2008. Malgré ce “trou” dans son palmarès, Jankovic a tout de même remporté quinze tournois au cours de sa carrière.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de l’US Open 2008, face à Serena Williams

Alors que Jankovic semblait enfin pouvoir s’emparer d’un trophée du Grand Chelem et faire taire ceux qui estimaient qu’elle ne méritait pas d’être numéro 1 mondiale, elle est tombée sur un os. Serena Williams. Déjà demi-finaliste de l’Open d’Australie et de Roland-Garros cette année-là, Jankovic était dans la forme de sa vie lorsqu’elle a notamment éliminé Caroline Wozniacki et Elena Dementiva pour se hisser jusqu’en finale à New York. Obtenant quatre balles de deuxième set, la Belgradoise a finalement mis genou à terre, battue 6-4, 7-5 par une Serena Williams qui remontait par la même occasion sur le trône de la WTA. La dernière chance de Jankovic était passée. Par la suite, elle n’a plus fait mieux qu’une demi-finale en Majeur et est restée dans l’histoire comme l’une des trois numéros 1 mondiales sans sacre du Grand Chelem. Les deux autres ? Dinara Safina, et Karolina Pliskova qui peut encore quitter cette caste car toujours en activité.

“Je lui ai fait beaucoup de cadeaux dans les moments importants”, a déclaré Jankovic. “J’ai eu tellement d’opportunités, tellement de balles de (deuxième) set, tellement de choses pour pouvoir aller au troisième. J’ai laissé filer mes occasions.”

3. Vera Zvonareva, joueuse de fond russe au mental instable

  • Nationalité : Russe
  • Meilleur classement : 3e
  • Meilleure performance en Grand Chelem : finaliste de Wimbledon et de l’US Open en 2010

S’il elle avait eu un peu plus de “chance” en tombant sur des adversaires moins légendaires dans les grands matchs, Vera Zvonareva aurait certainement gagné un titre du Grand Chelem. En 2010, elle a été surclassée par Serena Williams à Wimbledon avant d’être écrabouillée par une Kim Clijsters en pleine résurrection quelques mois plus tard à l’US Open.

Bien que d’un caractère instable et très émotive sur le court, Zvonareva était une battante hors pair dotée d’un revers de toute beauté. Gagnante de douze tournois en simple, elle a coupé sa carrière en 2015 et a eu un enfant avant de revenir à la compétition en 2017. A 37 ans, elle a terminé l’année 2021 au 87e rang du classement WTA.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de l’US Open 2010, face à Kim Clijsters

Difficile de dire dans laquelle de ses deux finales en Majeur Vera Zvonareva été le plus proche de soulever le trophée. Au cours des deux, elle a été nettement dominée par ses adversaires. Mais sachant que Zvonareva avait battu Clijsters à Wimbledon et Cincinnati, chaque fois en trois sets, elle avait sans doute une réelle chance à New York lors de leur troisième duel de l’année. Malgré le léger avantage psychologique que ces succès aurait pu lui octroyer, elle a été balayée 6-2, 6-1 par une Belge sacrée reine de Flushing Meadows pour la troisième fois.

“Elle ne m’a pas vraiment laissé l’occasion de rentrer dans le match”, a analysé Zvonareva. “Je pense aussi qu’elle était bien meilleure que moi physiquement aujourd’hui.”

2. Rosie Casals, Américaine extravertie et membre des “Original 9”

  • Nationalité : Américaine
  • Meilleur classement : 3e
  • Meilleure performance en Grand Chelem : finaliste de Wimbledon et de l’US Open en 1970 et 1971

Rosie Casals restera à jamais dans l’histoire comme l’une des “Original 9”, les neuf femmes qui ont uni leurs forces pour créer le circuit WTA dans les années1970. Joueuse brillante, l’Américaine a remporté 112 titres en double dames, dont neuf en Grand Chelem, et trois Majeurs en double mixte. En simple, elle a joué deux finales à l’US Open, sans pouvoir toucher le Graal.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de l’US Open 1970, face à Margaret Court

Lors de sa première finale en Majeur, Casals a dû faire face à la légendaire Margaret Court, qui voulait la victoire à tout prix pour réussir le Grand Chelem. Nettement dominée dans la première manche, Casals a su riposter dans la deuxième avant d’être à nouveau dépassée dans la troisième par une Court laissant alors une marque indélébile dans l’histoire. 6-2, 2-6, 6-1 pour l’Australienne.

  1. Andrea Jaeger : joueuse de fond américaine et prodige précoce
  • Nationalité : Américaine
  • Meilleur classement : 2e
  • Meilleure performance en Grand Chelem : finaliste de Roland-Garros 1982 et de Wimbledon 1983

Sans Martina Navratilova, Andrea Jaeger aurait pu être l’une des plus jeunes joueuses de tous les temps à gagner un titre du Grand Chelem. Elle n’avait que 17 ans lorsqu’elle a atteint la finale de Roland-Garros, et 18 printemps l’année suivante à Wimbledon. Reine en puissance, elle a vu ses rêves de couronnement partir en fumée lorsqu’une blessure à l’épaule l’a contrainte à prendre sa retraite à seulement 19 ans.

La fois où elle est passée le plus proche du but : la finale de Roland-Garros 1982, face à Martina Navratilova

Alors que la terre battue était la surface qui correspondait le moins aux qualités de Navratilova – toutefois sacrée deux fois porte d’Auteuil -, Jaeger avait frappé un grand coup en éliminant Evert, la patronne de l’ocre, en demi-finale. Après une balle de set manquée dans le jeu décisif du premier set, Jaeger a finalement flanché en s’inclinant 7-6, 6-1, en accusant sa rivale du jour d’avoir reçu des coachings, interdits, émanant de son clan entre chaque échange ou presque.

“Ça a en quelques sortes ruiné ma concentration”, a-t-elle déclaré dans des propos rapportés par le New York Times. “C’est compliqué d’affronter trois adversaires en même temps.”

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