Serena Williams, une préparation intense et secrète pour la terre battue

De retour à la compétition après près de trois mois d’absence, Serena Williams est passée en conférence de presse ce lundi matin à Rome. S’entraînant intensivement, mais dans l’ombre, l’Américaine ne veut pas dévoiler son jeu avant le début des hostilités.

Serena Williams at Rome in 2021 Serena Williams at Rome in 2021 © ZM / Panoramic

Près de trois mois après sa dernière apparition en match officiel, les larmes ont séché. Gorge nouée par l’émotion et yeux noyés après sa défaite en quart de finale de l’Open d’Australie contre Naomi Osaka le 18 février, Serena Williams fait son retour à la compétition cette semaine, à Rome. Sur ses joues, les seules gouttes qui ont coulé depuis ont été de transpiration. Pendant de longues semaines, l’Américaine a sué sang et eau à l’entraînement afin de se préparer à la terre battue.

“Lors des deux dernières semaines et demie, je me suis entraîné à l’académie de Patrick (Mouratoglou Tennis Academy, créée par Patrick Mouratoglou, son coach), en France”, a-t-elle expliqué en conférence de presse ce lundi. “Avant ça, j’ai énormément bossé sur terre aux États-Unis avec mon équipe. Mackie (Shilstone, son préparateur physique) était là, et d’autres personnes nous ont rejoints. C’était vraiment très excitant pour moi. Nous avons fait plusieurs semaines de préparation intenses. Très intenses.”

“Je ne dévoile pas mes cartes”

Loin des projecteurs du circuit, la championne aux 23 titres du Grand Chelem en simple a travaillé dans l’ombre. Se montrant très discrète sur les réseaux sociaux à ce sujet, elle n’a laissé filtrer que quelques vidéos récentes, diffusées par Patrick Mouratoglou. De quoi susciter quelles interrogations, de la part des observateurs, dont elle n’a cure.

“J’essaie vraiment de ne pas me soucier de ce que les gens disent de moi”, a répondu Serena Williams devant les journalistes. “Que ce soit (les commentaires) bon ou mauvais, ça peut vous rendre fou, je pense. Je crois que je suis plutôt douée pour ne pas trop en montrer. Je ne publie pas tellement de contenu sur mon tennis, donc je suppose que les gens se demandent si je joue, si je m’entraîne. Mais je ne m’arrête jamais, c’est juste que vous ne le voyez pas. Je ne montre pas ce que je fais. Je ne dévoile pas mes cartes.”

“Je ne sais pas exactement où j’en suis, mais je suis quelque part”

À ce jeu de poker-menteur, Serena Williams va peut-être avoir besoin de ses meilleurs atouts sur le court dès ses débuts romains. Exemptée de premier tour en qualité de tête de série numéro 8, elle pourrait affronter Nadia Podoroska pour son entrée en lice. A condition toutefois que l’Argentine, demi-finaliste de Roland-Garros l’an passé, se défasse d’abord de la repêchée Allemande Laura Siegemund.

“Elle (Nadia Podoroska) sait ce qu’elle a à faire sur le terrain, elle joue avec énormément de puissance”, a analysé l’ancienne numéro 1 mondiale. “Je l’ai déjà observée un peu plus tôt cette année. C’est une bonne chose, je connais déjà un peu son jeu. Suis-je prête ? Je ne sais pas où j’en suis exactement, mais je suis quelque part (sourire).”

Cultivant le bluff sur son niveau actuel par une sourire malicieux, la native de Saginaw “adore Rome », qu’elle place “parmi ses villes favorites”. Sans doute aussi parce qu’elle a l’habitude d’y soulever le trophée. Avec quatre sacres  – 2002, 2013, 2014, 2016 -, c’est le tournoi sur ocre qu’elle a le plus remporté dans sa carrière. De quoi pouvoir espérer un sourire radieux samedi prochain.

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