Swiatek, objectif reconquête à Rome : « L’impression de lutter avec mon perfectionnisme »
Dans une mauvaise passe sur sa surface favorite, la Polonaise tentera de rebondir à Rome où elle est tenante du titre.

Il y a urgence pour Iga Swiatek. À trois semaines de Roland-Garros, qu’elle a remporté à quatre reprises, la Polonaise n’a toujours pas remporté de titre sur terre battue cette saison. À Stuttgart, elle a échoué en quarts de finale face à sa bête noire Jelena Ostapenko avant de totalement craquer en demi-finales face à Coco Gauff (6-1, 6-1) à Madrid.
Si l’on enlève la saison 2020, jouée pendant la pandémie de Covid-19, ce n’est jamais arrivé à Swiatek d’arriver sans titre à Paris. À Rome, elle tentera de défendre son titre obtenu face à Aryna Sabalenka l’an dernier en finale. En manque totale de confiance, l’ancienne numéro un mondiale a insisté sur une de ses qualités en perdition à l’heure actuelle : son perfectionnisme.
« Cette année, j’ai l’impression de lutter un peu plus avec mon perfectionnisme », a t-elle analysé devant les journalistes. « Je veux vraiment me concentrer sur la discipline sur le court, faire les bons choix, pas ceux qui me viennent parfois en tête, mais vraiment rester solide. Je pense que je peux y arriver. C’est ma priorité en ce moment.«
« J’ai une relation d’amour-haine avec mon perfectionnisme. En arrivant sur ces tournois sur terre battue, j’essaie simplement de réfléchir à la façon dont je perçois mon jeu et aussi comment j’ai vu mes saisons précédentes. »
Je pars du principe que ça va rentrer, et puis je fais des fautes.
Largement dominatrice sur terre battue depuis son premier titre à Roland-Garros en 2020, Swiatek n’a jamais semblé aussi vulnérable sur cette surface en 2025. La grande majorité des joueuses qu’elle a rencontrées lui ont posé des problèmes, ce qui était loin d’être évident précédemment. Une habitude à prendre mentalement.
« Le truc, c’est que je ne me souviens que des bonnes choses des années passées, parce que je gagnais des titres. Mon esprit retient surtout le positif. Parfois, je suis sur le court, je me dis que je vais jouer ce coup droit lifté ici, ce superbe revers là. Je prends des décisions qui ne sont pas forcément bonnes sur le moment, parce que je me rappelle juste comment ça s’était passé dans les tournois ou années précédentes. Je pars du principe que ça va rentrer, et puis je fais des fautes. Ce n’est pas pareil, je suis un peu perdue. »

Swiatek ne se décourage pas pour autant et a l’air d’avoir compris qu’elle ne devait pas avoir des attentes exceptionnelles sur le court actuellement.
« C’est aussi important de se rappeler que ce n’était pas si parfait l’année dernière, pour éviter de toujours comparer », pointe la principale intéressée. « Quand on entre sur le court en espérant constamment jouer mieux que ce qu’on est vraiment capable de faire ce jour-là, on finit forcément déçu. Je travaille là-dessus, on verra bien comment ça va se terminer. »
Iga Swiatek entamera sa campagne romaine face à Elina Avanesyan (38e mondiale) ou Elisabetta Cocciaretto (82e mondiale).