Roland-Garros: “Scénario de plus en plus optimiste”

Le trésorier général de la FFT estime que les chances sont de plus en plus grandes de voir Roland-Garros se dérouler comme convenu fin septembre (20 septembre – 4 octobre).

Le trésorier général de la FFT estime que les chances sont de plus en plus grandes de voir Roland-Garros se dérouler comme convenu fin septembre (20 septembre – 4 octobre).

Alors que le déconfinement s’étend en Europe et que certains pays décident d’ouvrir leurs frontières, la situation va dans le bon sens pour le tennis en Europe : de nombreux joueurs ont pu reprendre l’entraînement et des exhibitions se multiplient. Un timing qui conforte la FFT dans l’organisation de Roland-Garros du 20 septembre au 4 octobre, malgré l’incertitude qui règne encore sur la possibilité de reprise du circuit.

Si la tenue de l’US Open est toujours très incertaine, les organisateurs du Grand Chelem parisien sont eux optimistes. C’est ce que nous a confié Hughes Cavallin, le trésorier général de la FFT :

“Le scénario est de plus en plus optimiste. Je vous donne un exemple : si l’État français organise des élections municipales en juin, je ne vois pas comment on ne pourrait pas mettre les gens dans des stades. On est plutôt sur un scénario avec probablement jauge réduite : peut-être qu’au lieu d’avoir droit à 40 000 personnes par jour, ce sera 25 000. Mais quand même, on est plutôt sur un scénario qui nous permet d’organiser un très beau Roland-Garros.”

Hughes Cavallin est le trésorier de la FFT

Roland-Garros à huis clos ? “On ne l’envisage même plus

En 2019, le tournoi avait rapporté 261 millions d’euros de chiffres d’affaire à la FFT pour un chiffre d’affaire total de 325 millions pour la fédération. Si le pire arrivait et que le tournoi ne pouvait pas avoir lieu, le trou dans le budget serait conséquent.

“C’est forcément une situation difficile à vivre parce qu’on ne se prive pas de 261 millions d’euros de recette sans que ça ait des répercussions.”

Surtout quand on sait que la rénovation du stade avec la création d’un nouveau court Chatrier a coûté 400 millions d’euros. Prévoyante, la fédération a déjà demandé un prêt à l’État, elle qui peut se targuer d’avoir financé seule tous les travaux du stade. Pour Cavallin, il est aussi important pour la ville de Paris que Roland-Garros se déroule, d’où la logique de la demande d’aide.

“Il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas demander une contribution dans le cadre des prêts garantis par l’Etat. Normalement c’est une époque de l’année où il y a plein de sous qui rentrent, mais pour le moment ils ne rentrent pas donc ça veut dire qu’on pourra avoir un différentiel de trésorerie et donc justement on va solliciter un prêt pour passer ce cap sans que ça remette en cause les fondations de la fédération.

Il faut aussi savoir que les retombées de Roland-Garros pour la ville de Paris et la région Ile de France (hôtels, restaurants, boutiques) représentent 270 millions d’euros de chiffre d’affaires grâce au tournoi. Tout est lié donc il faut continuer à aider. C’est dans ces moments là, qu’il faut qu’on soit solidaire.”

Quand on lui demande combien d’argent serait perdu en cas de huis clos, le trésorier général prône là encore l’optimisme. “Très honnêtement, c’est une hypothèse qu’on n’envisage même plus”. Ce qui est envisagé en revanche c’est un nombre de spectateurs à 25 000 plutôt qu’à 40 000. “On veut quand même organiser un beau tournoi.”

 

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