Fils : « On ne peut pas se plaindre du public. Les Français sont les meilleurs au monde, de toute façon »

Arthur Fils, qui a remporté un match palpitant dans une ambiance électrique contre Jaume Munar, ne comprend pas pourquoi son adversaire s’est plaint du comportement du public.

Arthur Fils, Roland-Garros 2025 Arthur Fils, Roland-Garros 2025 – © Julien Nouet / Tennis Majors
Hamburg Open 2024 Hommes Simple •Troisième tour • Terminé
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Les joueurs français ne vont peut-être pas loin à Roland-Garros chaque année, mais il y a toujours de longs marathons remportés par eux, portés par un public passionné. Arthur Fils a gagné l’un de ces combats contre Jaume Munar au deuxième tour, et l’Espagnol n’a pas apprécié l’ambiance qu’il a vécue.

« C’est le public le plus agaçant (dans le monde du tennis), clairement », a déclaré Munar, cité par L’Équipe. « Ils chantent la Marseillaise (jusqu’au bout, même si cela retarde le début d’un jeu), ils ne te laissent pas servir, ils n’arrêtent pas de faire des trucs pour te déconcentrer entre les services. Que je fasse une double faute ou pas, c’est ma faute, pas la leur, mais ce serait bien que le match puisse se dérouler normalement. Imaginez maintenant, pendant une conférence de presse, quelqu’un qui hurle et m’empêche de répondre. Ce serait absurde. »

Plus tôt, il avait déjà dit : « Je n’ai aucun problème avec le fait que les gens encouragent l’autre joueur, qu’ils crient — je suis préparé à ça. En Amérique du Sud aussi, ils sont très intenses. Mais ce que je considère comme un manque total de respect — et ça arrive souvent ici —, c’est d’être interrompu par des chants, ce qui empêche ensuite le match de se dérouler normalement. »

Je pense que le public français est l’un des meilleurs, sinon le meilleur, et c’est comme ça.

Suite à ces propos, on a demandé à Fils si le public français était « indiscipliné ». « ‘Indiscipliné’ est un mot fort », a-t-il répondu. « Quand on regarde le public lors des matchs de foot ou en NBA, NFL, l’ambiance est folle. Le public du tennis est un peu plus discipliné. Parfois, il fait du bruit, et c’est un peu embêtant pour l’adversaire. Mais c’est la vie. On n’a pas le choix. »

« Quand je suis allé au Brésil, j’ai joué contre Fonseca, et je ne me suis pas plaint du public », a souligné Fils. « Tu n’as pas le choix. Quand tu vas en Australie, tu joues contre des Australiens. Quand tu vas à New York, tu joues contre des Américains. Les gens te crient dans les oreilles pendant trois ou quatre heures. Qu’est-ce que tu veux faire ? Tu ne peux pas te plaindre du public. Ça fait partie du jeu. »

Munar n’est pas d’accord sur ce point : « À l’US Open, c’est un vrai show, mais les gens le vivent plus comme des spectateurs, pas avec un fanatisme excessif. Cette année, j’ai joué un super match contre Fritz à Miami. Le public l’a soutenu du début à la fin, et ça ne m’a pas dérangé une seconde. En Australie, c’est pareil. Mais je pense qu’ici en France, le drapeau « pèse trop », et parfois il n’y a plus de limites. Je n’aime pas dire ça, mais je pense qu’ils pourraient se calmer un peu et laisser le match se dérouler normalement. »

Fils a eu le dernier mot pour résumer l’histoire : « Je pense que le public français est l’un des meilleurs, sinon le meilleur, et c’est comme ça. »

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