Tsitsipas et son père, la rupture nécessaire avant un nouveau départ avec Ivanisevic
En quête de renouveau, Stefanos Tsitsipas a mis fin à sa collaboration avec son père. Le Grec espère rebondir sur gazon aux côtés de Goran Ivanisevic.

Stefanos Tsitsipas a longtemps été indissociable de son père, Apostolos, qui l’a suivi sur tous les courts en tant qu’entraîneur. Mais après des années d’une collaboration aussi fusionnelle qu’intense, le Grec a choisi de s’en détacher. Une décision personnelle et professionnelle, dictée par une relation devenue, selon ses propres mots, « toxique ».
« On en était arrivé à un point où le tennis prenait trop d’importance et, aussi triste que cela puisse paraître, je pense que cela devenait même toxique. J’avais l’impression qu’il était constamment à l’affût, plus que moi. Et c’est là que la pression s’est fait sentir », a confié le joueur de 26 ans dans le podcast The Changeover.
Sorti du top 20 mondial après Roland-Garros, Tsitsipas traverse une période délicate. Depuis plus d’un an, il n’a plus atteint le troisième tour d’un tournoi du Grand Chelem. Pire encore, il a été éliminé dès le deuxième tour à Paris cette année, surpris par l’Italien Matteo Gigante, première fois qu’il ne va pas en deuxième semaine dans son Grand Chelem préféré depuis 2018. Un revers de plus dans une spirale de doutes.
Face à ce passage à vide, le 26e mondial a décidé de faire appel à un nom prestigieux du circuit : Goran Ivanisevic. L’ancien vainqueur de Wimbledon et ex-entraîneur de Novak Djokovic entame une collaboration avec le Grec dès la saison sur gazon, avec pour objectif de relancer un joueur au potentiel immense.
Je ne suis pas Harry Potter. Je n’ai pas de baguette magique.
« Je ne suis pas Harry Potter. Je n’ai pas de baguette magique. Mais Stefanos a trop de talent pour être là où il est actuellement », a expliqué Ivanisevic dans une interview pour la chaîne croate HRT. « S’il travaille dur et que notre collaboration fonctionne, les résultats viendront, avec ou sans moi. »
Le technicien croate a d’ailleurs mis l’accent sur un point technique prioritaire : le choix de la raquette. Tsitsipas en a testé douze avant de se fixer sur un nouveau modèle censé lui apporter plus de stabilité.
Le nouveau duo tentera de construire des bases solides lors du tournoi de Halle (du 16 au 22 juin), en espérant une montée en puissance à Wimbledon. Sue la deuxième partie de l’année, Tsitsipas a toujours déçu (Il n’a jamais atteint les quarts de finale de Wimbledon et l’US Open). Mais cette fois, il s’avance avec l’envie de tourner une page.