Anisimova, six ans après : retour en demi-finale et rêve de première finale à Wimbledon
Amanda Anisimova s’est qualifiée mardi pour sa deuxième demi-finale en Grand Chelem, six ans après sa révélation à Roland-Garros. Solide face à Pavlyuchenkova, l’Américaine défiera désormais la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka.

Amanda Anisimova n’a pas tremblé. Ou presque. Mardi, l’Américaine de 23 ans s’est qualifiée pour sa deuxième demi-finale en Grand Chelem, six ans après Roland-Garros, en dominant la Russe Anastasia Pavlyuchenkova en deux sets (6-1, 7-6 [9]) et 1h39 de jeu. Une performance solide, presque clinique, même si la fin de match a failli virer au cauchemar.
Sur le gazon londonien, Anisimova confirme son retour au plus haut niveau. Déjà assurée d’intégrer le top 10 à l’issue de cette édition 2025, la 12ᵉ joueuse mondiale semble plus mature, plus solide, et surtout parfaitement à l’aise sur une surface où son jeu explosif s’épanouit pleinement. Après avoir lâché un set contre Galfi puis Noskova, elle a retrouvé un rythme de croisière quasi parfait contre Pavlyuchenkova.
Une maîtrise presque totale
Le premier set ? Expédié en 26 minutes, sans discussion (6-1). Ultra-dominante, l’Américaine n’a pas laissé la moindre opportunité à la Russe, trop passive, trop lente pour répondre aux frappes tendues de son adversaire. Dans la deuxième manche, Anisimova a continué sur sa lancée : aucun break concédé… jusqu’à ce jeu à 5-3, où la pression s’est brutalement invitée.
Alors qu’elle servait pour le match, l’Américaine a vacillé, offrant une première ouverture à Pavlyuchenkova. Derrière, un jeu crispé, deux balles de match envolées, et un tie-break irrespirable. À 8-9, Anisimova a même dû sauver une cinquième balle de set. Mais à la quatrième occasion, elle a su conclure. Poing serré, regard fixe, le soulagement était immense.
Ce succès permet à Amanda Anisimova de retrouver les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem pour la première fois depuis 2019. À l’époque, elle n’avait que 17 ans, un talent brut qui avait déjà impressionné à Paris. Aujourd’hui, elle a gagné en constance, en force mentale — et en détermination.
Elle retrouvera jeudi Aryna Sabalenka, la numéro 1 mondiale, pour une place en finale. Un choc entre deux frappeuses, deux trajectoires différentes, et surtout deux ambitions immenses. Pour Sabalenka, c’est la quête d’un quatrième titre du Grand Chelem. Pour Anisimova, le rêve d’une première finale Majeur, et peut-être, un peu plus.


