Mouratoglou critique la méthode Ivanisevic : « Ce n’est pas du coaching, c’en est même l’opposé »
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Patrick Mouratoglou a vivement critiqué les propos récents de Goran Ivanisevic à l’égard de Stefanos Tsitsipas. Le coach français dénonce une prise de distance publique déplacée et une vision du coaching qu’il juge à l’opposé des valeurs du métier.

Au-delà d’un simple désaccord, c’est une divergence profonde de philosophie que Patrick Mouratoglou a exposée ce jeudi. Dans une vidéo publiée sur son compte LinkedIn, l’entraîneur français a exprimé de vives réserves quant à l’attitude de Goran Ivanisevic depuis sa prise de fonction auprès de Stefanos Tsitsipas.
Sans vouloir « nourrir le troll », Mouratoglou fait référence aux déclarations récentes d’Ivanisevic, dans lesquelles le Croate a sévèrement jugé son nouveau protégé. « Disons simplement qu’il a dit que Stef ne faisait rien de bien et qu’il devait tout changer », résume-t-il, préférant ne pas en citer davantage. Pour l’ancien coach de Serena Williams, ces mots sont inacceptables : « Juger n’est pas la bonne manière d’agir. Et rendre cela public, c’est encore pire. »
Un entraîneur doit « être dans le même bateau »
Plus qu’une critique de forme, c’est une vision du coaching que Mouratoglou défend. Une conception humaine, construite sur la confiance et l’écoute mutuelle : « Le coaching, ce n’est pas pointer du doigt ou juger. C’est comprendre les comportements et essayer d’aider la personne, en étant avec elle, dans le même bateau. » Selon lui, Ivanisevic, en désignant publiquement les manquements de Tsitsipas, chercherait surtout à s’exonérer de toute responsabilité : « Ça donne l’impression qu’il a honte des résultats et qu’il veut s’en détacher : ‘Ce n’est pas moi. Moi, je suis bon. C’est lui qui ne l’est pas.’ »
On ne construit pas la confiance de cette manière
Pour Mouratoglou, ce genre de dynamique est voué à l’échec : « Je n’ai pas tous les détails, mais je serais très surpris qu’ils puissent travailler ensemble correctement. On ne construit pas la confiance d’un joueur comme ça. » L’actuel entraîneur de Naomi Osaka insiste sur la fragilité du moment que traverse Tsitsipas, plus que sur une prétendue incompétence : « Il traverse une période difficile. C’est dans ces moments-là que de mauvais comportements peuvent apparaître. Et c’est au coach de le ramener vers de meilleures attitudes. Ensemble. Il n’y a pas d’autre voie. »
En somme, pour Patrick Mouratoglou, le coaching ne se fait pas à coup de déclarations-chocs. Il se construit dans la nuance, la solidarité, et loin des micros.



