Finalement, Draper aurait-il l’âme d’un terrien ? « Cette surface peut être incroyable pour mon jeu »

Qualifié pour les quarts de finale à Madrid dont il est désormais le joueur le mieux classé encore en lice, Jack Draper a expliqué se sentir beaucoup mieux sur terre battue qu’on ne pouvait le penser.

Jack Draper Madrid 2025 coup droit © Zuma / Psnewsz

C’est un drôle de paradoxe qui résume assez bien le caractère chamboule-tout de ce Masters 1000 de Madrid : Jack Draper, numéro 6 mondial, en est désormais le joueur le mieux classé encore en lice après sa démonstration ce jeudi face à Tommy Paul (6-2, 6-2), qui lui a permis de se qualifier pour son premier quart de finale en Masters 1 000, face à Matteo Arnaldi.

De la à en faire le favori du tournoi ? Oui si l’on se fie à la logique du classement. Non si l’on considère son historique sur terre battue, une surface sur laquelle le Britannique de 22 ans n’avait, avant Madrid, gagné que dix matches dans sa carrière sur le circuit principal, pour 12 défaites. De par sa nationalité, un gabarit un peu lourd avec un sens de la glissade encore mal maîtrisé, et un palmarès qui compte trois titres sur les trois autres surfaces (Stuttgart sur gazon et Vienne en indoor en 2024, Indian Wells sur dur cette année), Draper a eu tôt fait d’être estampillé comme un spécialiste de surfaces rapides. Peut-être à raison.

Il n’empêche qu’à à le voir évoluer cette semaine dans la capitale espagnole, et certes dans des conditions accélérées qui lui sont plus favorables, Draper semble s’être parfaitement acclimaté à la terre. Solide dans les longs échanges, très perforant grâce à son coup droit bourré de spin, le natif de Sutton dégage une forme de sérénité nouvelle. Comme si son corps, enfin libéré physiquement, lui avait permis d’assembler les dernières pièces du puzzle nécessaires à l’expression d’un jeu adapté à la brique pilée.

plus jeune, que ce soit au Royaume-Uni ou en Europe, j’ai toujours bien joué sur terre.

Mais après tout, le déclic n’est peut-être pas si surprenant. Tout Anglais qu’il soit – le troisième de l’histoire du tournoi madrilène à atteindre les quarts après Andy Murray et Kyle Edmund -, Draper a beaucoup joué sur terre battue dans ses jeunes années : « C’est vrai que je n’ai pas beaucoup joué cette surface au niveau ATP, mais plus jeune, que ce soit au Royaume-Uni ou en Europe, j’ai toujours bien joué sur terre, a-t-il rappelé en conférence de presse. De mon côté, j’ai toujours pensé que j’étais un joueur capable de bien m’adapter à toutes les surfaces. »

S’il a gagné peu de matches sur ocre, Draper avait toutefois quelques références avec des quarts de finale – déjà – atteints à Lyon en 2023 et Munich l’an dernier. Pas suffisant pour prêter l’attention, mais assez pour aiguiser sa confiance : « L’an dernier, je n’étais pas tête de série et j’ai souvent perdu tôt face à des très bons joueurs, a-t-il rajouté. Cette année, je veux montrer que je me sens bien sur cette surface. À l’entraînement en tout cas, je me sens vraiment très bien. J’ai envie de continuer, parce que je pense que la terre battue peut être une surface incroyable pour mon jeu. »

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *