La PTPA se structure et nomme un DG, annoncent Pospisil et Djokovic

La Professionnal Tennis Players Association créée par Vasek Pospisil et Novak Djokovic a annoncé lundi sa structure de direction.

© Imago / Panoramic

C’était aux premiers jours de Roland-Garros, tout le monde ne parlait que du forfait de Naomi Osaka, sa santé mentale et ses griefs adressés aux organisateurs de tournois. Interrogé, Novak Djokovic avait indiqué qu’il aurait “bientôt des informations à partager” au sujet de la PTPA, son organisation de défense des intérêts des joueurs professionnels (lire ici notre article en anglais). Il n’a pas fallu un mois pour que le numéro un mondial et son ami Vasek Pospisil signent, dans la nuit de lundi à mardi, un communiqué pour annoncer que la Professional Tennis Players Association n’était plus une coquille vide, comme cela leur était reproché depuis huit mois, mais une organisation structurée avec un message clair.

Pospisil et Djokovic ont publié depuis Toronto un communiqué annonçant plusieurs nominations à la tête de ce qui est une organisation de défense des intérêts des joueurs pro, et qui refuse la dénomination “syndicat”, (union en anglais), un terme très sensible notamment vis-à-vis de l’ATP, qui ne reconnaît à la PTPA aucune légitimité.

  • Le Canadien Adam Larry au poste de directeur général ;
  • L’Américaine Carrie Gerlach Cecil à la communication de marque ;
  • Bill Ackman, Michael Hirshfeld, Rebecca Macdonald, Katarina Pijetlovic et Anton Rabie à son conseil stratégique.

La PTPA “par et pour les joueurs”

La PTPA profite de cette annonce pour se définir mieux qu’elle ne l’a jamais fait depuis sa création. “Créée par et pour les joueurs, la PTPA est une association intégrée créée pour soutenir les joueurs de tennis professionnels. La PTPA rassemble et mobilise les joueurs de tennis pour obtenir plus de transparence et d’équité dans les décisions affectant le tennis professionnel.”

“Pour et par les joueurs” est aussi la baseline du site internet lancé lundi. Il propose pour l’instant un formulaire d’inscription.

Capture d’écran du site https://ptpaplayers.com/

“Cette étape nous rapproche de notre but, qui est de faire émerger un environnement équitable et soutenable pour les joueurs de tennis en activité et pour les générations à venir”, écrit notamment Vasek Pospisil.

“Nous voulons travailler à la croissance (de l’économie du tennis, ndlr), pour aider tous les joueurs, pas seulement le Top 100, à avoir un niveau de vie soutenable et à voir leurs droits protégés sur et en dehors du court.” La PTPA a vocation à agir from top to bottom, “du sommet à la base”, précise l’allié de Djokovic.

Pospisil affirme que la PTPA est encline à travailler avec “toutes les instances dirigeantes du tennis pour initier des réformes collectives visant à améliorer notre sport”. Cette ligne laisse entendre, sans apporter plus de précision, que la PTPA a aussi vocation à représenter les joueuses qui souhaiteraient rejoindre le mouvement.

75% des joueurs ont signé un document pour la PTPA selon Djokovic

Lancée en 2020 à New York par Pospisil et Djokovic, la PTPA avait été critiquée pour sa photo de lancement ne mettant en scène que des membres du circuit masculin. Pospisil avait confirmé à Tennis Majors que l’association était ouverte de droit aux joueuses et qu’un travail serait entrepris pour rapprocher les hommes et les femmes.

La photo officielle du lancement de la PTPA
La photo de lancement de la PTPA, prise le 30 août 2020 à New York

A Roland-Garros, Djokovic avait confirmé que “les choses allaient moins vite côté féminin” mais que des contacts avaient été pris avec de nombreuses joueuses, en plus du Top 350 des joueurs de simple et Top 150 des joueurs de double. Il avait aussi annoncé que 75% des joueurs avaient signé un document “donnant leur accord pour être membre de la PTPA.” Ce chiffre n’est pas repris dans le communiqué publié lundi.

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