Dur au mal, Fils remporte un nouveau bras de fer pour faire plier Zverev à Miami !

Vainqueur 3-6, 6-3, 6-4 contre le numéro 2 mondial, le Français s’est qualifié pour les quarts de finales du Masters 1000 de Miami.

26 mars 2025

Arthur Fils, tombeur d’Alexander Zverev à Miami en 2025 (Zuma / PsnewZ)

Mathieu Canac

Miami Open presented by Itau •Huitièmes de finale • Terminé

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A. ZverevvsA. Fils

« Au début du troisième, je ‘crampais’. Servir était devenu compliqué, je ne pouvais plus pousser sur les jambes. Donc j’ai essayé de me relâcher et de taper aussi fort que je pouvais. Ça a fonctionné, mais ça ne fonctionnera pas tous les jours, c’est sûr. Peut-être une fois sur dix, et c’était aujourd’hui (lundi). »

Tels avaient été les mots d’Arthur Fils après sa victoire épique – 7-6¹¹, 5-7, 6-2 en 2h55 – contre Frances Tiafoe au troisième tour à Miami. Et bien, apparemment, le Français avait sous-estimé les chances de réussites de ce plan. Mercredi, en huitième de finale, il en a de nouveau fait usage pour venir à bout du numéro 2 mondial, Alexander Zverev : 3-6, 6-3, 6-4. Soit la meilleure perf’ de sa carrière, devant celles en quart de finale à Hambourg en 2023 et au même endroit en finale l’année suivante contre les numéros 4 à ces moments-là : Casper Ruud et… Zverev.

S’il avait pris un temps mort médical pour son coude droit en fin de premier set contre Tiafoe, le 18e joueur mondial a cette fois été manipulé au bas du dos à l’issue d’un acte initial au cours duquel il a montré des signes de douleurs dans cette zone. Ne se sentant donc pas en forme olympique sur le plan physique, il a de nouveau pris le parti de raccourcir les échanges en faisant pleuvoir des parpaings. En coup droit comme en revers.

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J’ai dû être plus agressif, avancer dans le court, jouer mon jeu pour l’empêcher de développer le sien.

« Je ne me sentais pas bien dans les rallyes », a-t-il expliqué lors de l’interview sur le court. « J’ai un petit problème au dos depuis plus jeune. J’ai dû trouver un autre rythme, être plus agressif, avancer dans le court, jouer mon jeu pour l’empêcher de développer le sien. Car quand vous le laissez jouer, il est l’un des meilleurs du monde. »

Face à à un Hambourgeois parfois trop passif, s’enfermant dans le contre et la défense, pour répondre aux adversaires ultra-agressifs – comme ça avait été le cas contre Jannik Sinner en finale de l’Open d’Australie –, Fils s’est rapidement détaché dans le deuxième set : 3-0. Une avance conservée jusqu’au bout, sans avoir la moindre balle de débreak à défendre.

La troisième manche a été très similaire à celle contre Tiafoe. Cédant son service rapidement, à 2-1, le Tricolore semblait ne plus avoir assez de jus pour continuer à presser son adversaire. Mais, très solide au retour pour répondre à l’atout numéro 1 de l’Allemand, il a réussi deux breaks de suite – en profitant aussi d’une fébrilité et d’erreurs de son opposant en coup droit – pour passer devant et mener 5-3. Il a ensuite bouclé l’affaire avec autorité et puissance, en ne perdant qu’un point lors de son ultime mise en jeu.

Dans le troisièmes set, j’ai cru que c’était terminé.

« Dans le troisièmes set, j’ai cru que c’était terminé, il menait 3-1 et servait très bien », a confié Fils. « Je me suis juste dit : ‘OK, ne t’énerve pas, essaie de jouer autant que tu peux, de te battre, et si tu arrives débreaker tant mieux.’ C’est ce qui s’est produit. »

Une qualification peut-être en partie dû, aussi, à la météo capricieuse. Initialement programmé mardi, l’empoignade a dû être reportée en raison d’un ciel déchiré par éclairs et trombes d’eau. De quoi laisser un jour supplémentaire de au natif de Bondoufle, après son marathon contre Tiafoe disputé dimanche, heure locale.

Pour le deuxième Masters 1000 de suite, après Indian Wells où il s’était incliné au bout du suspense devant Daniil Medvedev, le natif de Bondoufle s’est hissé parmi les huit rescapés. Pour une place en demi-finales, le joueur de 20 printemps a rendez-vous avec un rival d’un an de moins : Jakub Menšík. Ces deux espoirs du tennis mondial se sont affrontés une fois, dans le format particulier du Masters Next Gen – trois sets gagnants en quatre jeux – l’an passé, et le Français s’était imposé 4-2, 4-3⁴, 4-2.