Musetti passe encore un cap, défiera Alcaraz en finale à Monte-Carlo

Le public de Monte-Carlo aura sa finale idéale, dimanche : Carlos Alcaraz face à un joueur italien. On sait que les fans italiens sont toujours présents en nombre chaque année sur le tournoi, et cette fois ils feront la fête jusqu’au dernier jour. Pourtant, Musetti est passé très proche de leur briser le coeur en lâchant une avance de 4-2 puis 5-3 et 5-4 au service dans la manche décisive face à Alex de Minaur.

Mais l’actuel 16e joueur mondial, qui sera au minimum 11e à la Race au prochain classement, a fini par verrouiller la porte dans le jeu décisif (1-6, 6-4, 7-6(4). Il a d’ailleurs fait preuve de beaucoup de panache pour ne pas craquer sous la pression en voyant la victoire lui filer entre les doigts. Le jeu de 5-6 30-0 pour se retrouver à 30A aurait pu sceller sa désillusion.

Musetti a encore prouvé ce samedi qu’il avait véritablement passé un cap depuis l’an passé et que cette saison sur terre battue pourrait le voir créer la surprise. « Cette finale veut dire beaucoup pour moi et elle est un peu inespérée honnêtement, même si en début de semaine je rêvais de cette finale, de me battre pour le Top 10, de gagner le titre. Je veux prendre le temps de savourer tout ça. »

Les deux joueurs ne s’étaient encore jamais affrontés sur terre battue et finalement la logique terrienne a eu le dernier mot, avec cette régularité de Musetti et ce revers à une main qui casse le tempo. De Minaur, trop souvent neutralisé dans l’agression à partir du deuxième set, n’est pas passé loin du tout grâce à quelques beaux coups de patte du contreur de haut vol qu’il est. Mais il a lâché trop tôt dans le deuxième set au lieu de contenir la révolte adverse, et l’Australien a ensuite eu la main qui tremble un peu trop en toute fin de match.

Si jamais Carlos Alcaraz, dimanche, remporte le premier set 6-1 face à Musetti, il ferait mieux de se méfier. Stefanos Tsitsipas et Alex de Minaur n’ont pas été récompensés face à l’Italien de leur départ canon. « Cette semaine, j’ai vraiment eu du mal à bien débuter mes matches, à trouver mon jeu dès le début. Aujourd’hui encore, je n’avais pas de sensations dans le premier set. Mais encore une fois j’ai fait quelques ajustements et j’ai gardé la bonne attitude. » Musetti, 23 ans, est à une – énorme – victoire d’un troisième titre sur le circuit, le premier depuis 2022, le tout grâce à la dixième victoire de sa carrière face à un joueur du Top 10.

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Musetti, demi-finaliste à Wimbledon l’an passé, vit logiquement dans l’ombre de Jannik Sinner ou Matteo Berrettini en Italie et dans l’ombre, sur le circuit, de Sinner, Alcaraz, Holger Rune, Arthur Fils désormais et même bientôt Joao Fonseca ou même Jakub Mensik dans la très jeune génération. Mais l’Italien, après un début de saison un peu compliqué, a pris suffisamment de volume depuis la saison passée, gagné en résistance physique et en confiance en ses capacités pour pouvoir rebondir rapidement.

Son huitième de finale à Miami annonçait son retour, et la terre battue arrive à point pour le remettre sur le chemin qu’il cherchait. Musetti avance discrètement, parfois avec des pauses, mais sûrement. A voir dès dimanche jusqu’à quel point il peut prétendre à jouer dans la cour des très grands.

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