Monte-Carlo : Alcaraz, qualifié pour la finale, en profite enfin
Carlos Alcaraz reprend des couleurs à Monte-Carlo et lance déjà au mieux sa saison sur ocre. Le voilà en finale après sa victoire face à Alejandro Davidovic Fokina (7-6(2), 6-4).

Carlos Alcaraz avait plusieurs missions à remplir à Monte-Carlo, un tournoi prestigieux qu’il ne dispute que pour la deuxième fois et où il n’avait jusqu’à cette édition pas encore remporté un match. L’Espagnol devait donc y mettre enfin son empreinte, remettre son jeu et sa confiance à l’endroit, et commencer à vraiment prendre des points par rapport à Alexander Zverev et Jannik Sinner. Le protégé de Juan Carlos Ferrero, qui se cherche encore un peu, a déjà quasiment remporté son contrat avec cette qualification en finale.
Vainqueur (7-6(2), 6-4) pour la deuxième fois en autant de duels de son compatriote Alejandro Davidovich Fokina, qui se fait vraiment un nom cette saison, Alcaraz disputera sa première finale sur le Rocher et donc sa septième en Masters 1000. Arrivé après le fiasco d’une sortie de piste d’entrée à Miami, « Carlitos » montre à Monte-Carlo qu’il a été piqué dans son orgueil ses dernières semaines et qu’il sait réagir.
Alors, il souffre encore, a toujours un peu de mal à garder l’emprise et le fil, mais il se bat tellement que ça finit – pour le moment – par remettre son jeu en place. Il menait ainsi 5-2 dans le premier set quand il a commencé à rater la mire du réalisme : deux balles de set envolées puis encore une à 5-3 sur son service. Cela devait devenir une habitude dans ce match.
Mais la bataille face à Arthur Fils a sans aucun doute redoré la confiance de l’Espagnol et dégagé un gros morceau de doute. Il a donc continué de jouer le plomb jusqu’à ce que Davidovich Fokina lâche en premier. Bien meilleur dans le rôle du patron à l’échange, il a mis son rival sous pression sur chaque jeu dans la seconde manche même si là aussi il a quand même pas mal gâché (6 balles de break à 2-0, 4 balles de match à 5-3). Face à un joueur d’un autre pedigree, il y aurait peut-être eu sanction. Mais Alcaraz, même en convalescence d’un début de saison fait de hauts et de bas, a de la marge ici. Il n’a ainsi pas payé son 3/19 en balles de break converties.
Le positif du jour : une qualité de service bien meilleure, un bras qui passe de nouveau très bien en coup droit dans les moments où il faut vraiment et enfin, des points. Alcaraz arrive sur un boulevard de points avec cette saison sur terre battue où il avait dû déclarer forfait à Monte-Carlo, Barcelone et Rome l’année passée. Oui, il a pour le moment échoué à se servir de l’absence de Jannik Sinner mais il lui reste encore quelques cartouche et en attendant il n’est plus qu’à une victoire de reprendre la deuxième place mondiale.
Ce n’est pas ce dont il rêve, mais ça se prend. Comme ce titre à Monte-Carlo qui arriverait au meilleur moment pour (faire la promo de son documentaire sur Netflix) et lui faire oublier ses récentes déceptions sur les courts. Sur le Rocher, Alcaraz a reposé les bases. Et on a bien aimé la réaction d’après balle de match : zéro euphorie, beaucoup d’oeil du tigre. L’orgueil du champion qui a des choses à se prouver et un avertissement à donner.
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