Popyrin n’ira pas à l’US Open, et juge « angoissant » de jouer Roland-Garros

Alexei Popyrin est le premier joueur à annoncer son refus de jouer l’US Open, alors que le nombre de contaminations au COVID-19 flambe aux Etats-Unis. L’Australien juge tout aussi « risqué » de jouer Roland-Garros devant du public.

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Alexei Popyrin ne se rendra par aux Etats-Unis pour disputer l’US Open. L’Australien a annoncé à Tennis Majors son refus de se rendre à Flushing Meadows, alors que le pays connaît depuis le mois de juin un pic de contaminations au COVID-19. Lundi, le pays a dépassé la barre des 130 000 décès. Popyrin, numéro 103 mondial, est le premier joueur à annoncer publiquement son refus de jouer le Grand Chelem américain, pour l’instant maintenu du 31 août au 13 septembre.

« Je ne pense pas que j’irai cette année, et je n’ai jamais vraiment souhaité jouer l’US Open. Compte tenu de la situation actuelle en Amérique, il est très compliqué de se rendre aux Etats-Unis et de jouer l’US Open. Je pense que c’est un gros risque pour tout le monde que le tournoi se tienne. »

Popyrin affirme aussi s’être entretenu avec plusieurs joueurs : « certains ont peur du virus, alors que d’autres pensent que c’est un canular. »

Le joueur estime que le maintien des points ATP sur vingt-deux mois, annoncé lundi, l’a aidé à prendre cette décision.

« Je pense que c’est très bien, souffle Popyrin. Même si vous n’allez pas disputer les tournois, vous gardez vos points (de l’année d’avant). Cela enlève la pression aux joueurs qui sont forcés d’aller disputer une compétition. »

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« Il serait très risqué de jouer Roland-Garros avec du public »

Popyrin, actuellement engagé à l’Ultimate Tennis Showdown à Sophia-Antipolis, estime par ailleurs que la volonté des organisateurs de Roland-Garros de jouer la compétition avec du public risque aussi de susciter son forfait. Bernard Giudicelli, le président de la Fédération française, espère 10 000 spectateurs (répartis en deux tribunes de 5000 personnes) pendant le Grand Chelem parisien.

« Ils ont annoncé qu’ils prévoyaient de jouer avec du public, ce qui est un peu angoissant, décrit Popyrin. Surtout après ce que nous avons vu à l’Adria Tour, avec Novak Djokovic (le numéro 1 mondial, organisateur du tournoi, a été testé positif au COVID-19, tout comme Dimitrov, Coric, et Troicki), mais aussi à Atlanta avec Frances Tiafoe qui a eu le coronavirus (la compétition se poursuit actuellement). Les deux tournois se sont disputés avec du public. Jouer devant du public aujourd’hui est très risqué. »

Depuis que l’USTA a annoncé vouloir maintenir l’US Open à huis clos, plusieurs de ses choix sont sévèrement critiqués. L’annonce de l’annulation des qualifications a suscité la colère des moins bien classés, de même que la suppression des éditions handisport.

On ne peut pas créer de différences entre les moins bien classés et ceux qui sont en haut du classement, nous avait fait remarquer le Français Corentin Moutet, 75e mondial. Si tout le monde ne peut pas jouer, alors personne ne doit jouer.

Plusieurs membres du Top 10 ont également pris position sur la tenue de l’US Open. Matteo Berrettini, le numéro 8 mondial estime que « évidemment, si je sens que c’est risqué, je n’irai pas”. Stefanos Tsitsipas, le numéro 6, a lui prévu d’effectuer la tournée américaine, et de disputer l’US Open. “Cela ne m’effraye pas“, nous a-t-il expliqué.

 

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