Djokovic, à propos de la redistribution des revenus en Grand Chelem : « On veut faire partie des discussions »

L’intégralité du Top 10 masculin et neuf des dix membres de cette élime chez les femmes ont signé une lettre demandant aux tournois du Grand Chelem une augmentation du prize money par une redistribution plus égalitaire des gains générés.

Novak Djokovic, Monte-Carlo 2025 Novak Djokovic, pendant son media day à Monte-Carlo en 2025 (Chryslène Caillaud / Panoramic)

La semaine passée, via une lettre, les cadors des circuits ATP et WTA ont demandé aux tournois du Grand Chelem une augmentation de l’argent redistribué aux joueurs. Pour le moment, aucune information n’a filtré quant à une réponse des quatre Majeurs. La demande n’a d’ailleurs rien eu de nouveau – une requête similaire avait déjà été formulée en 2012 – mais joueurs et joueuses espèrent que, cette-fois, ils seront écoutés.

Actuellement, en Grand Chelem, environ 15 % des gains générés sont redistribués aux joueurs et aux joueuses. Sur le circuit ATP, cette part est plus proche de 30 %. Si les acteurs du jeu ont conscience que 50-50 – entre eux et les tournois concernant la redistribution des gains – comme c’est le cas en NBA, par exemple, ne se produira pas, il entendent néanmoins se rapprocher d’un partage plus juste.

Autre volonté toute aussi importante : pouvoir s’asseoir à la table des discussions avec les tournois du Grand Chelem concernant ce sujet.

« Je pense que le sentiment général (parmi les joueurs) est que les joueurs estiment devoir obtenir, en ce qui concerne le prize money en Grand Chelem, un pourcentage (des gains générés) équivalent à celui que nous avons sur le circuit ATP », a déclaré Novak Djokovic à un petit groupe de journalistes, dimanche, à Monte-Carlo.

« C’est quelque chose qui, je pense, serait plus juste parce que, en y réfléchissant de façon logique et rationnelle, c’est probablement le meilleure scénario », a-t-il ajouté. « Mais ça ne va pas se faire du jour au lendemain, c’est un travail à long terme. »

« Espérons que les tournois du Grand Chelem répondent de façon positive et veuillent discuter avec les joueurs à propos du partage des revenus », a-t-il continué. « Je pense aussi que les joueurs estiment devoir être en mesure de discuter avec les tournois du Grand Chelem et leurs organisateurs quand ceux-ci décident de faire des changements importants. »

« C’est important, parce que ça nous impacte », a-t-il poursuivi. « Que ce soit au sujet d’un changement de règle ou autre, je pense que nous avons besoin d’être avertis, de faire parti des discussions, d’avoir nos représentants. »

Tsitsipas: « Les joueurs devraient s’unir »

D’après L’Équipe et Associated Press, la fameuse lettre, envoyé le 21 mars, a été signé par l’intégralité du Top 10 chez les hommes, et neuf des dix membres de cette élite chez les femmes (Elena Rybakina étant l’exception). Une demande qui intervient dans la foulée de l’action en justice intenté par la Professional Tennis Palyers Association (PTPA) – fondée par Djokovic et Vasek Pospisil – contre l’ATP, la WTA, l’ITF et l’ITIA, pour obtenir, entre autres, une augmentation de prize money et un réduction du calendrier en accusant le circuit d’opérer comme un « cartel ».

Interrogé sur la lettre envoyée aux Majeurs, Stéfanos Tsitsipás a expliqué que l’unité entre les joueurs avait été la clef pour réussir à agir.

« Les joueurs devraient s’unir, et être ensemble là-dessus », a-t-il déclaré, lui aussi à Monte-Carlo. « Parfois, j’ai l’impression que le tennis nous sépare les uns des autres, or, là, c’est une question d’union pour obtenir ce qui est juste pour nous. C’est tout ce que je peux vous dire. »

« Je n’ai pas de chiffre en tête (concernant le pourcentage), mais je peux vous dire une chose, c’est qu’actuellement, il est loin d’être à la hauteur de ce qu’il devrait être, à mon avis », s’est exprimé le Grec. « C’est assez évident, et je suis étonné que ce ne soit pas encore arrivé (une augmentation). J’espère vraiment que, tous ensemble, nous pourrons les pousser (les tournois du Grand Chelem) à rendre le partage le plus équitable possible, parce qu’on en est loin. »

Zverev: « Le 50-50, ça n’arrivera pas »

Alexander Zverev, lui aussi, a soutenu l’initiative, tout en admettant que le 50-50 n’était pas réaliste. « On arrivera jamais à un (partage des gains générés à) 50-50 », a-t-il lâché. « Donc il ne s’git pas de ça. »

« Actuellement on est à quoi, 7 % ou 8 % redistribués aux hommes et 7 % ou 8 % redistribués aux femmes », a-t-il expliqué. « Je pense que ce serait bénéfique si les meilleurs du monde, en choisissant un ou deux d’entre eux chez les homme et pareil chez les femmes, pouvait nous représenter pour s’asseoir avec les tournois du Grand Chelem et essayer de trouver une solution. »

« Ce n’est pas un secret », a-t-il continué. « En Grand Chelem, nous avons le partage de revenus le plus bas dans le sport professionnel. Nous ne sommes pas en train de dire que nous devrions atteindre un 50-50 comme en NBA ou d’autres sports américains, mais une répartition plus égalitaire, ce serait pas mal. Je suis sûr que nous allons réussir à trouver un accord ensemble, avec les tournois du Grand Chelem. »

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *