Sebastian Korda : “Andre (Agassi) est une personne très spéciale dans ma vie”

Dans cette interview exclusive accordée à Tennis Majors, Sebastian Korda évoque le style d’entraînement de Radek Stepanek, de l’influence d’Andre Agassi sur lui, ainsi que des choses les plus difficiles mentalement dans le tennis.

Sebastian Korda - Astana 2023 Sebastian Korda – Astana 2023 © Andrey Udartsev / Panoramic

“Cela m’ennuie”, a répondu en riant Sebastian Korda, 23 ans, à notre demande d’enregistrer la conversation, “Vous devez vous souvenir de tout ce que j’ai dit, haha !”.

C’est le genre d’état d’esprit dans lequel Korda se trouvait l’année dernière en Australie, lorsqu’il a atteint la finale d’Adélaïde et s’est incliné face à Novak Djokovic après avoir eu une balle de match. À Melbourne, l’Américain a éliminé Daniil Medvedev et Hubert Hurkacz avant de devoir abandonner en quart de finale contre Karen Khachanov.

Sebastian Korda - Astana 2023
Sebastian Korda – Astana 2023 © Andrey Udartsev / Panoramic

Après une blessure au poignet droit qui a gâché sa saison, il est revenu sur les courts dans la seconde moitié du mois d’avril, mais il a retrouvé son meilleur niveau seulement après l’US Open, atteignant la sixième finale de sa carrière à Astana (perdue contre Adrian Mannarino), puis sa première demi-finale au Masters à Shanghai. Il occupe actuellement le 23e rang mondial, son meilleur classement en carrière. Dans un entretien accordé à Tennis Majors, il nous parle de son entraîneur, de l’intersaison et de la chose qu’il changerait dans son jeu s’il avait une baguette magique, entre autres choses.

A-t-il été difficile de revenir à votre meilleur niveau après votre blessure ?

Sebastian Korda : Pour être honnête, j’essaie de le faire, de retrouver le niveau que j’avais l’année dernière. Chaque match compte. Je suis simplement heureux de jouer, surtout à Adélaïde, c’est un endroit si agréable à jouer. J’ai eu du succès ici aussi l’année dernière.

Comment décririez-vous le style d’entraînement de Radek Stepanek ?

Beaucoup d’énergie ! Il entraîne de la même manière qu’il a joué, avec beaucoup d’énergie et de positivité. Il me connaît depuis que je suis né et nous travaillons très bien ensemble. Il y a une grande alchimie et j’espère que nous obtiendrons de bons résultats ensemble.

Nous savons que vous êtes proche d’Andre Agassi, pourriez-vous nous faire part de quelques perles de sagesse qu’il vous a transmises au fil des ans ?

Je vais garder ces perles secrètes, mais oui, nous passons beaucoup de temps ensemble. Je lui parle beaucoup. Andre est une personne très, très spéciale dans ma vie. Il m’aide dans tous les aspects de mon tennis, mais aussi dans la vie de tous les jours, parce qu’il m’aide à grandir en tant que personne.

Mon père (Petr Korda) a gagné à Melbourne en 1998, et mes deux sœurs (Nelly et Jessica) ont remporté l’Open d’Australie au golf. Nous avons beaucoup d’histoire ici

Sebastian Korda

Compte tenu de votre blessure, à quoi avez-vous consacré votre intersaison ?

Je me suis efforcé d’éviter de me blesser à nouveau, de prendre du muscle, de développer mon corps, d’essayer d’être plus rapide et plus agile. De nos jours, il faut être rapide, sinon on n’a aucune chance. Je travaille beaucoup en salle de sport, mais aussi sur le court, en essayant de travailler sur des points spécifiques dont j’aurai besoin pendant les matchs.

Quels souvenirs l’Open d’Australie vous évoque-t-il, surtout après votre brillant parcours jusqu’aux quarts de finale en 2023 ?

En tant que famille, nous adorons l’Australie. Mon père (Petr Korda) a gagné à Melbourne en 1998, et mes deux sœurs (Nelly et Jessica) ont remporté l’Open d’Australie au golf. Nous avons beaucoup d’histoire ici, les gens nous traitent toujours bien et nous passons toujours de très bons moments ici. Nous sommes très à l’aise en jouant ici et j’attends avec impatience l’Australie chaque année, en espérant que je me forgerai de nouveaux bons souvenirs en cours de route.

Si vous aviez une baguette magique pour changer n’importe quel aspect de votre jeu, quelle serait-elle ?

Probablement d’être plus rapide. Pas probablement d’ailleurs, plus rapide, ce serait la clé pour moi.

Enfin, quelle est la chose la plus difficile mentalement dans le tennis ?

Rester calme, en particulier dans les points importants, et ne pas trop réfléchir. Je pense que ces deux-là sont les plus importants, le reste étant de faire de son mieux et de se battre.

Merci à Branka Bauk pour son aide dans la rédaction de cet article.

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