27 février 2005 : Le jour où Arthurs a remporté son premier titre ATP, à 33 ans

Longtemps spécialiste du double, Wayne Arthurs a fini par décrocher à 33 ans son premier titre en simple sur le circuit ATP, à Scottsdale, le 27 février 2005. Le gaucher australien y a battu Mario Ancic au terme d’une finale bien maîtrisée.

Wayne Arthurs, On This Day, February 27 Wayne Arthurs, On This Day, February 27

Ce qui s’est passé ce jour-là et pourquoi c’est historique : Arthurs a dit “33”

Le 27 février 2005, à Scottsdale, Wayne Arthurs, 33 ans, devient le plus vieux joueur à remporter son premier titre ATP. Pour réaliser cet exploit, le gaucher australien, alors 99e mondial, domine le Croate Mario Ancic en finale (7-5, 6-3). Ce sera le seul titre de sa carrière.

Les personnages : Wayne Arthurs et Mario Ancic

  • Wayne Arthurs, spécialiste du double

Wayne Arthurs, né en 1971, est le fils d’un ancien joueur irlandais de Coupe Davis, qui a ensuite déménagé en Australie. Gaucher, Arthurs s’appuie sur l’un des services les plus dévastateurs de son époque. Au cours de ses premières années sur le circuit, il obtient ses meilleurs résultats en double. Mais en simple, sa carrière ne prend son envol qu’en 1999, lorsqu’il sort des qualifications pour se hisser en huitièmes de finale de Wimbledon. Avant de s’incliner face à Andre Agassi (6-7, 7-6, 6-1, 6-4), le gaucher avait tenu son service pendant 111 jeux consécutifs ! La même année, il surprend le N.2 mondial, Ievgueni Kafelnikov, lors d’un match de Coupe Davis disputé sur gazon (6-2, 6-7, 6-2, 6-0). Il parvient à atteindre les huitièmes de finale de trois autres tournois du Grand Chelem : l’US Open en 2000 (battu par Thomas Johansson, 6-4, 6-7, 6-3, 6-4), Roland-Garros en 2001 (éliminé par Roger Federer, 3-6, 6-3, 6-4, 6-2), et Wimbledon en 2002 (perdu contre David Nalbandian, 6-4, 7-6, 2-6, 7-6). En 2002, il dispute sa première finale sur le circuit à Nottingham, où il est battu par Jonas Bjorkman, 6-2, 6-7, 6-2. En 2001, il se hisse au 44e rang mondial, le meilleur classement de sa carrière. En février 2005, il est 99e mondial.

Wayne Arthurs, Roland-Garros, 2002
  • Mario Ancic, 29e mondial

Le Croate Mario Ancic, surnommé “Super Mario”, est né en 1984. Joueur très prometteur, il obtient d’excellents résultats chez les juniors, atteignant la finale de Wimbledon en 2000, à l’âge de 16 ans. Il se fait connaître du grand public deux ans plus tard, au All England Club, lorsque, invité dans le tableau principal, il bat Roger Federer, alors N.9 mondial, au premier tour (6-3, 7-6, 6-3). En 2003, peu après son entrée dans le top 100, il atteint les huitièmes de finale de l’Open d’Australie, battu par Juan Carlos Ferrero (6-0, 6-3, 6-2). Il lui faut dix-huit mois de plus pour faire son entrée dans le top 50, en juillet 2004, après avoir atteint les demi-finales à Wimbledon, où il élimine le favori local, Tim Henman (7-6, 6-4, 6-2), avant d’être finalement battu par Andy Roddick (6-4, 4-6, 7-5, 7-5). Il débute l’année 2005 en atteignant le troisième tour de l’Open d’Australie (battu par le futur champion, Marat Safin, 6-4, 3-6, 6-3, 6-4). Il entre dans le tableau de Scottsdale en tant que 29e mondial.

Le lieu : Scottsdale, Arizona

Le tournoi de Scottsdale a été créé en 1986. Organisé fin février ou début mars, il s’agit d’un tournoi sur dur prestigieux, remporté par trois anciens numéros un mondiaux : Jim Courier (1995), Lleyton Hewitt (2000, 2003) et surtout Andre Agassi, qui détient le record de quatre titres remportés en Arizona (1993, 1994, 1998, 2002).

L’histoire : Arthurs implacable au service, brillant en retour

Les deux joueurs qui s’affrontent en finale du Tennis Channel Open 2005, à Scottsdale, ont des profils radicalement opposés. D’un côté, Mario Ancic, l’étoile montante, âgé de 20 ans, qui a déjà atteint les demi-finales de Wimbledon et s’est vu attribuer le surnom de “Super Mario”. D’autre part, Wayne Arthurs, un joueur qui a éclos tardivement. A 33 ans, il n’a jamais atteint les quarts de finale d’un grand événement et n’a disputé qu’une seule finale sur le circuit. Le Croate est droitier, l’Australien est gaucher. La seule chose que ces deux joueurs ont en commun est un jeu agressif reposant sur un service létal : alors que celui d’Arthurs a été qualifié de “meilleur du monde” par plusieurs joueurs de haute volée, dont Andre Agassi, Ancic a été surnommé “Baby Goran”, en référence à Goran Ivanisevic.

Pendant toute la semaine, l’Australien a servi mieux que jamais. Mais en finale, non seulement il assomme son jeune adversaire de services surpuissants, mais il fait aussi la différence en réalisant une belle performance au retour.

“Son service est incroyablement compliqué, mais il m’a surpris par la qualité de son retour aujourd’hui”, explique Ancic. “Je savais qu’il servait fort et que j’aurais du mal, mais la façon dont il a retourné était vraiment impressionnante. Je ne m’attendais pas à cela”.

Mario Ancic, Miami, 2005

Arthurs s’impose en deux sets, 7-5, 6-3, devenant ainsi, à 33 ans, le joueur le plus âgé à remporter son premier titre ATP. Pour réaliser cet exploit, le gaucher a conservé son service 62 fois de suite au long du tournoi, n’ayant été breaké que dans le premier set de son match du premier tour face à Taylor Dent (3-6, 6-3, 7-6).

“Je sentais que je ne pouvais pas rater mon service, peu importe la force avec laquelle je frappais”, déclare Arthurs. “Je savais que je devais le faire parce que c’est un grand relanceur et je ne l’ai laissé entrer dans aucun de mes jeux de service, sauf un où j’ai raté une ou deux volées faciles. A part cela, c’est probablement l’une de mes meilleures performances au des meilleurs service. »

La postérité du moment : Le climax de la carrière d’Arthurs

Wayne Arthurs ne disputera plus la moindre finale de sa carrière. Il prendra sa retraite en 2007.

Quelques mois plus tard, Mario Ancic remportera son premier titre, à ‘s-Hertogenbosch, en battant Michael Llodra en finale (7-5, 6-4). Il connaîtra sa meilleure saison en 2006, remportant deux titres et terminant trois fois finaliste, tout en atteignant les quarts de finale à Roland-Garros et à Wimbledon (battu à chaque fois par Roger Federer, qu’il ne parviendra pas à battre une deuxième fois). Frappé par la mononucléose en 2007, il ne parviendra plus jamais à rejouer une année complète sur le circuit et il prendra sa retraite en 2011.

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