Sinner de retour avec le sourire à Rome : « Là pour essayer de passer le premier tour »
Suspendu trois mois après ses contrôles positifs au clostébol, l’Italien fait son grand retour au Masters 1000 de Rome.

Il est apparu très souriant devant une salle bondée de journalistes ce lundi aux alentours de 16 heures. « Il », c’est Jannik Sinner qui était absent des courts depuis sa finale remportée à l’Open d’Australie, à cause d’une suspension de trois mois après ses contrôles positifs au clostebol l’an dernier. Il reprend la compétition chez lui lors au Masters 1000 de Rome.
Pendant son absence, Sinner n’a pas manqué de tournois du Grand Chelem mais a loupé quatre Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Monte-Carlo et Madrid). Son large sourire en conférence de presse en disait long sur son état d’esprit : l’Italien est ravi de rejouer en tournoi.
« Je suis très heureux d’être de retour, ça a été une longue pause. J’ai vécu de beaux moments avec ma famille et mes amis. Je me suis entraîné très dur, surtout en salle au début, puis en revenant sur le terrain », a expliqué celui qui n’a pu s’entraîner dans des structures officielles avant le 13 avril. « Je sais qu’il y a eu beaucoup d’attention, même en dehors du terrain. »
« Pour moi, c’était une bonne nouvelle de ne pas manquer de Grand Chelem. Je ne voulais pas signer cet accord au départ. Ce n’était pas facile pour moi de l’accepter parce que je sais ce qu’il s’est réellement passé. Mais parfois, nous devons choisir la moins mauvaise solution. C’est fini maintenant, je suis heureux de pouvoir rejouer. »
Son objectif : Roland-Garros
Pendant trois mois, Jannik Sinner a purgé sa peine dans l’anonymat le plus complet. Il a expliqué avoir eu du mal à le vivre, surtout au début : « Je n’ai pu assister à aucun événement sportif. Je ne sais pas si tout le monde le sait, mais je ne pouvais pas aller au stade pour regarder un match de football ou suivre les courses cyclistes de mes amis. Ça a été la partie la plus difficile, mais j’ai essayé d’en tirer le meilleur et j’étais heureux de passer du temps avec ma famille. »
S’il a pu s’entraîner avec Jack Draper ou encore Lorenzo Sonego à Monte-Carlo pour préparer son retour sur terre battue, Sinner n’a pas forcément été soutenu par tous les joueurs, même ceux sur qui il pensait compter.
« Au début de la suspension, j’ai reçu des messages de joueurs auxquels je ne m’attendais pas », a t-il raconté devant les journalistes. « Et rien de ceux dont je m’attendais à recevoir quelque chose. Des noms ? Je ne veux pas les nommer. Tout ira bien, ça passera lentement. »

Sportivement, et il ne faut pas l’oublier, Jannik Sinner reste sur 21 victoires consécutives sur le circuit (Coupe Davis incluse) et quatre titres (Shanghai, Masters, Coupe Davis, Open d’Australie). Le principal intéressé ne se projette pas en terme de résultats, à cause de son manque de rythme. L’objectif reste Roland-Garros. Même s’il fera tout pour aller le plus loin possible à Rome et qu’il ne se contentera pas d’un tour passé comme il l’indique.
« L’objectif reste Paris. Je suis venu ici pour voir où j’en suis. Je ne suis pas là pour battre qui que ce soit, mais pour essayer de passer le premier tour et après on verra ce qui peut se passer. C’est difficile pour moi de commencer un nouveau tournoi et de me réhabituer au rythme. Mais je suis très calme, bien physiquement et mentalement, reposé, ce qui sera payant en fin de saison. »
Lors de son entrée en lice, le numéro un mondial défiera Mariano Navone (99e mondial) ou son compatriote et jeune espoir Federico Cina (323e mondial).


