Swiatek au bout de son rêve

La Polonaise Iga Swiatek aura enseveli le tableau féminin de Roland-Garros 2020 avec une autorité digne des plus grandes. Elle a remporté son premier titre sur le grand circuit en deux sets contre Sofia Kenin (6-4, 6-1) et n’aura perdu aucune manche au cours de cette édition.

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Roland-Garros 2020, finale femmes
SWIATEK bat KENIN (n°6) : 6-4, 6-1

  • L’information principale : Swiatek ouvre son palmarès en remportant Roland-Garros à la surprise générale.
  • Vous apprendrez aussi : Quelques chiffres qui donnent un relief incroyable au parcours de Swiatek, comme celui-ci : 28 jeux perdus en sept matchs.
  • Pourquoi vous devez lire cet article : On espère vous faire partager son émotion et sa fraîcheur.

Son punch aura fait dégâts jusqu’au bout. La Polonaise Iga Swiatek a réalisé une incroyable quinzaine à Roland-Garros, au point d’y remporter, samedi, le premier titre de sa carrière sur le grand circuit. Elle a dominé Sofia Kenin en finale samedi (6-4, 6-1), avec une autorité très proche de celle qui l’a accompagnée à chaque tour, et qui l’avait notamment conduite à ne laisser que trois jeux à la tête de série n°1 et ultra-favorite Simona Halep en huitième de finale.


A dix-neuf ans, avec son 54e rang à la WTA au départ de la quinzaine, Swiatek réalise une performance qui rappelle celle de Jelena Ostapenko en 2017 ou, chez les hommes, la percée de Gustavo Kuerten en 1997. Une conquête irrésistible proche de l’état de grâce pour une joueuse qui appartenait au « ventre mou » du plateau et qui n’avait jamais dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem.

Iga Swiatek, Roland-Garros 2020

Elle n’avait même disputé qu’une finale sur le circuit WTA, à Lugano en 2019, stoppée par Polona Hercog. Tout est incroyable dans cette histoire et sa voix brisée par l’émotion, jusqu’à la remise des trophées, sous les yeux d’une partie de sa famille, montre qu’elle en a pleine conscience. Lundi, Swiatek sera 17e mondiale et commencera une autre vie.

Le stress de Swiatek et Kenin

Dans cette finale pauvre sur le plan tennistique, Sofia Kenin semble ne pas avoir pu défendre ses chances au maximum. Un gros pansement à la cuisse gauche, devenu bandage épais au début du second set, indique que l’Américaine s’est battue avec elle-même autant qu’avec Swiatek au cours de ce match extrêmement tendu, où aucune joueuse n’aura été vue à son meilleur niveau sur une durée supérieure à deux ou trois points consécutifs. La moitié des jeux du premier set (cinq) et trois des quatre premiers du second set auront vu Swiatek et Kenin se dérober leur service à tour de rôle, en s’appuyant sur les fautes adverses.

Mais Swiatek a débuté la finale à pleine vitesse (3-0 en neuf minutes), et l’a conclue à peine plus lentement (de 1-1 à 6-1 en vingt minutes). Entre les deux, elle aura suffisamment absorbé son stress pour contenir une Sofia Kenin elle-même sur les nerfs à l’idée de remporter deux majeurs en un an après l’Open d’Australie.

Le tennis de Swiatek était prêt pour un tel triomphe. Mais la Polonaise a désormais besoin de se convaincre que ce monde est le sien. A la fin de la cérémonie, après avoir brandi la Coupe Suzanne-Lenglen devant mille privilégiés, elle a demandé au speaker Marc Maury : “Est-ce mon discours doit être plus long ?” “C’est à vous de voir”, lui a répondu le Français. A priori, Swiatek n’a pas fini de faire des discours.

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