Les bonnes feuilles du livre « Tennis » en exclu : 10 coaches qui ont révolutionné le tennis
Tennis Majors publie en avant première les bonnes feuilles du Grand Livre du Tennis, signé par son directeur Cédric Rouquette aux éditions EPA (sortie le 22 octobre). Dans la 3e partie, le livre propose de s’attarder sur le profil de dix entraîneurs qui ont révolutionné le tennis.

Le métier d’entraîneur de tennis s’est installé sur le tard, avec l’avènement du professionnalisme à la fin des années 1960, avant qu’il devienne le partenaire nécessaire de tous les champions à partir des années 1980 puis évolue vers un rôle de coach, un mentor plus proche de son joueur, dont la compétence n’est pas seulement tennistique. Cette liste de noms qui ont fait évoluer le métier illustre le type de profils présents sur le circuit et le type de stratégie employée pour développer des joueurs de premier plan.
1. Harry Hopman (1906-1985), le pionnier
L’Australien Harry Hopman est le grand-père de tous les coachs modernes. À la fois capitaine de Coupe Davis, directeur technique national officieux, scout (c’est-à-dire découvreur de talents) et entraîneur de générations entières de grands joueurs australiens, il rend possible la domination du tennis Aussie des années 1940 au milieu des années 1970, avec 16 Coupes Davis gagnées sur 22 possibles pendant son capitanat. Beaucoup plus visionnaire que les conseillers techniques d’antan, il conceptualise, le premier, la formation d’athlètes capables de durer, forts physiquement et habités par une volonté d’excellence. Le premier, aussi, à concevoir des drills (exercices) basés sur l’intensité des enchaînements. Jusqu’à la fin de sa vie, il jouit du statut d’autorité morale consultée par les entraîneurs du monde entier, malgré son opposition formelle à l’évolution vers le professionnalisme qui fait de lui, à partir de 1969, un homme du passé.
2. Lennart Bergelin (1925-2008), le coach à tout faire
Le duo composé de Björn Borg et de Lennart Bergelin a été le premier vrai duo coach-joueur visible et valorisé par le public et les médias. À peine devenu capitaine de l’équipe suédoise de Coupe Davis en 1971, Bergelin sélectionne Borg, âgé de 15 ans, et prend ce prodige sous son aile pour douze saisons, soit toute sa carrière. Figure paternelle plutôt que simple référent technique, Bergelin s’occupe, seul, de tout ce qui relève aujourd’hui de l’ensemble d’un staff : logistique, matériel, agenda, et bien sûr entraînements. Tout, en résumé, pour que Borg ne se préoccupe que de son tennis. Bergelin fait ainsi entrer dans les mentalités l’idée que chaque détail a son importance dans la préparation du tennisman.
Bergelin fait entrer dans les mentalités l’idée que chaque détail a son importance dans la préparation du tennisman.
3. Nick Bollietieri (1931-2002), la première star
Ce descendant d’immigrés italiens fut le premier entraîneur star du tennis à devenir une marque. Ancien parachutiste de l’armée américaine, il commence à coacher dans son quartier pour 1,50 dollar de l’heure. C’est ce que raconte le mythe de ce self made man qui ouvre en 1978 la première académie de tennis du monde, c’est-à-dire un centre d’entraînement avec des dizaines de courts et de salles de fitness, à Bradenton, en Floride (acheté et exploité par la société IMG depuis 1987). Il y attire et forme plusieurs stars du tennis mondial, notamment Andre Agassi, Jim Courier et Monica Seles, qui le font connaître partout dans le monde. Premier levé à 5 heures du matin, il base sa méthode sur une discipline de fer héritée de ses années militaires, sur des exercices répétés jusqu’à l’épuisement, et assure le déracinement des ados de leur famille afin de forger leur mental. Les pros qu’il a formés lui en sont éternellement reconnaissants, mais beaucoup n’ont pas pu suivre.
4. Bob Brett (1953-2021), le rigoureux
Australien, Brett est un héritier direct de Harry Hopman, auprès duquel il a tout appris. Il fait ses classes au début des années 1980, comme leader technique d’une équipe sponsorisée par Peugeot-Rossignol – un peu comme en cyclisme –, et comptant Mats Wilander (vainqueur de 6 titres du Grand Chelem et futur numéro un mondial), Joan Kriek (vainqueur de l’Open d’Australie 1981 et 1982), José Luis Clerc (demi-finaliste de Roland-Garros 1982) ou Tim Mayotte (7e mondial en 1988). Sa carrière décolle en 1987, quand il s’associe au tout jeune Boris Becker, 20 ans, déjà double vainqueur de Wimbledon (1985, 1986), alors en plein doute. Il structure le quotidien de l’Allemand, lui donne une vision de son propre jeu, et le mène à trois autres victoires en Grand Chelem puis à la place de numéro 1 mondial en 1991. Brett obtiendra des résultats avec tous ses joueurs : Goran Ivanisevic, Andrei Medvedev ou Nicolas Kiefer.
Découvrez les 6 autres noms et 304 pages de passion dédiée au tennis dans le grand livre Tennis, à paraître le 22 octobre, en pré-commande sur le site de la maison d’édition, sur Amazon et sur Fnac.com.
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