Mouratoglou parle de son livre Champion Mindset : « Dix leçons pour réussir tout ce que vous voulez »

Patrick Mouratoglou espère inspirer certaines personnes grâce à son prochain livre « Champion Mindset : Coach Yourself to Win at Life ».

Patrick Mouratoglou, portrait 2025 Patrick Mouratoglou, portrait 2025 – © Cédric Rouquette / Tennis Majors

Le nouveau livre de Patrick Mouratoglou, Champion Mindset : Coach Yourself to Win at Life est sur le point de paraître et le célèbre entraîneur, également cofondateur de Tennis Majors, espère pouvoir inspirer les gens à travers cet ouvrage.

Prévu pour mai, le livre contient les leçons que Mouratoglou a apprises au cours de ses 30 années de carrière professionnelle, qui ont vu le Français travailler avec des joueurs tels que Serena Williams, Naomi Osaka, Simona Halep, Aravane Rezai, Grigor Dimitrov ou Holger Rune et créer l’une des principales académies de tennis au monde, la Mouratoglou Academy.

Patrick Mouratoglou suggère que son prochain ouvrage est une boîte à outils pour la réussite, capable de rendre les lecteurs autonomes pour s’entraîner jusqu’à la gloire souhaitée, quelle que soit l’ampleur de leurs ambitions.

Parlons du livre, Champion Mindset, que les gens peuvent déjà commander avant sa sortie en mai. Question directe pour commencer : si je lis ce livre et que je suis les conseils, est-ce que je peux avoir l'impression d'avoir été coaché par vous ?

Patrick Mouratoglou : Le sujet du livre n’est pas d’être coaché par quelqu’un, mais d’être coaché par soi-même. Et le but de ce livre était d’aider les gens à être leur propre coach, comme je l’ai fait quand j’étais jeune, avec moi-même, ce qui m’a complètement sorti d’une situation incroyablement mauvaise. Et oui, je ne peux pas dire que les gens vont être coachés par moi parce que le coaching, c’est connaître la personne. Je ne connais pas personnellement les lecteurs. Je n’ai fait qu’écrire un livre. Mais encore une fois, je pense que l’objectif est que ce livre donne aux gens les outils pour pouvoir se coacher eux-mêmes vers leur propre succès, quoi qu’ils veuillent dans la vie, pour les motiver et leur donner les clés pour se coacher eux-mêmes afin d’atteindre ce qu’ils veulent atteindre dans la vie.

Quelle est votre définition du succès et de l'ambition, et comment ce livre peut-il vous aider si votre ambition n'est pas, disons, de battre le record de Novak Djokovic ou de devenir milliardaire ? Je veux dire, quel est le niveau d'ambition sûr que ce livre peut soutenir ?

Patrick Mouratoglou : Il n’y a pas de petites ambitions. Chacun peut avoir les ambitions qu’il veut. Je ne juge aucune ambition. Je dis juste : quelles que soient vos ambitions, le but est de vous donner le courage et les outils pour être sur le chemin de vos ambitions. Et vous savez quoi ? Certaines personnes ont des ambitions. Et en réussissant, ils ont constamment des attentes plus élevées envers eux-mêmes parce qu’ils réalisent à quel point ils sont bons, ce qu’ils ne peuvent même pas imaginer lorsqu’ils n’atteignent même pas leurs petites ambitions. Ce n’est donc pas une question de tennis. Ce n’est pas une question d’ambition. Il s’agit simplement de savoir ce que vous voulez accomplir dans votre vie sur le plan personnel ou professionnel. Ce livre vous aidera à y parvenir en vous donnant les outils nécessaires pour vous aider à passer du stade où vous êtes à celui où vous voulez être. Demain.

Est-il facile de connaître ses propres ambitions et objectifs ? Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas très bien ce qu'ils veulent faire.

Patrick Mouratoglou : Oui, beaucoup de gens n’ont pas d’ambitions claires, mais ils rêvent de certaines choses. Il y a des choses : « j’aimerais faire ça, j’aimerais faire n’importe quoi ou être ce genre de personne demain ». Peut-être qu’ils ne le verbalisent pas comme une ambition ou un objectif, mais c’est en eux. Ils ont besoin d’oser. Et pour oser, ils doivent renforcer leur confiance en eux. Car on ne peut pas oser faire des choses quand on n’a pas confiance en soi. Encore une fois, l’objectif du livre est d’abord de vous aider à verbaliser ce que vous souhaitez pour vous-même. Et « ce que vous souhaitez pour vous-même » peut devenir demain « ce que vous attendez de vous-même ». Il y a une grande différence entre vouloir et désirer. Vous ne pouvez désirer quelque chose pour vous-même que si vous croyez en vous et en votre capacité à atteindre ce but, sinon cela restera un souhait. Et si c’est un souhait, vous n’avancez pas. Et lorsque vous ne bougez pas, vous n’accomplissez rien. Il ne s’agit pas d’être grand ou petit.

C’est un chapitre important du livre, « Comment développer son estime de soi ». Il ne faut pas penser que l’on ne peut pas.

Si vous parlez de vous mettre en mouvement pour atteindre vos propres objectifs, les gens peuvent trouver des excuses pour ne pas commencer un voyage. D'après votre expérience, quelles sont les trois excuses les plus courantes que l'on peut trouver pour ne pas commencer son voyage ?

Patrick Mouratoglou : Si vous me demandez quelles sont les trois excuses les plus courantes que les gens trouvent pour ne pas faire ce qu’ils devraient faire pour arriver là où ils veulent être, je dirais que la première qui me vient à l’esprit est : « Je n’ai pas le temps ». Ma réponse est que vous disposez d’un certain nombre d’heures dans la journée. Vous les utilisez pour faire ce que vous voulez. Oui, c’est vrai. Bien sûr, si vous décidez de faire quelque chose, vous décidez de ne pas faire autre chose. La question est de savoir ce qui est important pour vous. La plupart des gens se cachent derrière… « Je n’ai pas le temps de le faire ». Non : vous choisissez de faire d’autres choses plutôt que celle-ci. Voilà la réalité.

La seconde est : « Je ne peux pas le faire, c’est trop difficile pour moi, je n’ai pas la capacité de le faire ». C’est une excuse parce que les gens peuvent faire n’importe quoi. Cette excuse est la conséquence d’une trop faible estime de soi. C’est pourquoi il est important de renforcer l’estime de soi. C’est d’ailleurs un chapitre important du livre, « Comment développer son estime de soi ». Il ne faut pas penser que l’on ne peut pas.

Et la troisième serait : « Je n’ai pas la logistique, je n’ai pas l’argent ou je ne suis pas dans un environnement qui me permette de le faire ». Je crois fermement que tout dépend de nous. De tout. Même les réactions des gens à ce qui nous arrive, on peut les changer. On peut tout changer. Alors, oui, bien sûr, si vous avez trois emplois, il est peut-être difficile de faire quelque chose d’autre que vous devez faire pour réaliser quelque chose. Si votre rêve est, par exemple, de travailler dans l’industrie musicale et que vous êtes comptable dans une compagnie d’assurance, vous ne connaissez personne dans ce monde. C’est donc le genre d’excuse qui consiste à dire : « Je ne suis pas dans un environnement qui me permette de le faire ». Oui, mais vous pouvez rencontrer des gens. Tout est possible. Vous avez besoin d’une stratégie. Ce sont donc des excuses parce que les gens considèrent la situation comme quelque chose qu’ils ne peuvent pas faire, au lieu de réfléchir à la façon dont ils peuvent le faire et d’élaborer une stratégie pour y parvenir. C’est vrai.

Champion Mindset, le nouveau livre de Patrick Mouratoglou – © Tennis Majors

Quelles sont les conditions à remplir en tant qu'individu pour prétendre pouvoir s'entraîner soi-même ?

Patrick Mouratoglou : Eh bien, tout d’abord, si l’on veut s’entraîner soi-même, il faut vraiment le vouloir. Il faut se dire : « Voilà où j’en suis, voilà où je veux aller, voilà ce que je veux atteindre, je peux le faire ». Et c’est aussi l’objectif de ce livre : vous faire croire que vous pouvez y arriver. En prenant de nombreux exemples de personnes qui n’y sont pas parvenues et qui ont été capables de faire des choses par la suite. Il faut donc d’abord croire et vouloir. C’est la base. Si vous ne le voulez pas vraiment, vous ne le ferez pas. Si vous ne croyez pas que vous pouvez le faire, vous ne le ferez pas non plus. Ce sont les deux premières choses à faire.

Ensuite, vous avez besoin d’un plan et l’un des objectifs de ce livre est de vous aider à comprendre les dix clés qui sont absolument nécessaires pour atteindre vos objectifs. Bien sûr, le plan doit être spécifique à chacun, mais vous avez toutes les bases pour établir un plan pour vous-même.

Et puis, bien sûr, je ne dirais pas que c’est de la discipline. L’un des chapitres du livre porte sur la volonté de faire un peu mieux que le jour précédent, chaque jour. Encore une fois, il ne s’agit pas de grandes choses. Mais une fois que vous avez les choses que vous voulez améliorer et un plan pour y parvenir, il suffit de faire une petite partie du plan chaque jour. On ne peut pas parler de discipline. On peut parler de volonté de s’améliorer un peu chaque jour de sa vie. Mais c’est ainsi que vous pouvez vous entraîner.

S'agit-il d'une méthodologie globale ou puis-je piocher ici et là, la troisième leçon résonne en moi. Comment puis-je consommer ce livre ?

Patrick Mouratoglou : Ce livre et ces dix leçons… ce sont dix leçons pour réaliser tout ce que vous voulez réaliser. Chacun est libre d’utiliser les dix leçons. Peut-être que certains en suivent déjà quelques-unes. Ils en trouveront d’autres à ajouter. Peut-être qu’une des dix leçons fera une énorme différence par rapport à une autre. Mais dans l’idéal, l’objectif est de suivre les dix leçons. Mais oui, lorsque les gens lisent des livres, ils retiennent parfois des choses qu’ils pensent être plus utiles pour eux. Je veux dire que si cela fonctionne pour les gens, le seul but est que cela soit utile, que cela aide les gens et que cela les aide à atteindre ce qu’ils veulent atteindre.

Je pense que le tennis est le meilleur sport au monde pour forger le caractère des gens.

Le tennis est censé être une formidable école de vie… Peut-être plus que d'autres sports. Est-il juste de dire cela ? Que pensez-vous de cette hypothèse ?

Patrick Mouratoglou : Je ne veux pas parler des autres sports parce qu’il n’y a pas d’autres sports que je connaisse aussi bien que le tennis, mais le sport en général est formidable pour aider les gens à réaliser des choses dans la vie parce qu’il vous donne des leçons tous les jours. Mais si vous allez au tennis, non seulement vous jouez, mais vous voulez aussi suivre les leçons, c’est encore plus fort. Pour les jeunes qui vont à l’école tous les jours et qui ont l’ambition de jouer au tennis à un bon niveau tous les jours, le tennis leur enseigne tellement de valeurs qui sont extrêmement importantes, que la plupart d’entre elles se trouvent dans le livre. Ils apprennent l’ambition, la discipline. La capacité à se regarder en face quand on a un problème et à le résoudre.

Je veux dire que c’est fantastique à apprendre, parce que, vous savez, tous les parents veulent que leurs enfants leur inculquent des valeurs pour leur vie. Mais c’est de la théorie. Lorsque vous jouez au tennis à un bon niveau, que vous vous réveillez tous les matins, que vous allez à l’entraînement, que vous travaillez dur et que vous êtes confronté à toutes ces difficultés que vous devez résoudre. Ces valeurs, vous ne les connaissez pas seulement en théorie, vous devez les mettre en pratique chaque jour. Je pense que le tennis est le meilleur sport au monde pour forger le caractère des gens.

Diriez-vous qu'il est difficile ou facile de suivre les directives du livre ?

Patrick Mouratoglou : Je pense que ce n’est pas si facile. Bien sûr que non. Mais je pense qu’on ne peut pas réaliser facilement des choses qui sont formidables pour soi. C’est pourquoi je dis tout le temps à mes joueurs :  » Vous pensez que ça va être difficile… Oui, ça va être difficile. Mais vous avez des objectifs élevés. Si c’était facile, tout le monde le ferait ». Ce n’est donc pas facile. Mais je pense que la chose la plus importante est d’avoir un plan, d’être clair sur ce que vous êtes censé faire, et peut-être d’avoir un petit coup de pouce pour commencer et faire un petit peu chaque jour. C’est la clé. Et c’est mon premier objectif lorsque j’ai écrit ce livre, c’est de donner un petit coup de pouce aux gens pour qu’ils commencent et qu’ils sachent que le simple fait de s’améliorer un peu chaque jour les mènera très loin. S’ils suivent ce plan.

Lorsque vous commencez un déménagement, vous ne savez pas à quoi vous attendre. On a l’impression que c’est une bonne chose pour soi, mais on ne sait jamais exactement ce qui va se passer ? Alors, que pouvez-vous garantir à quelqu’un qui lirait le livre ? Quelle est votre promesse principale ?

Patrick Mouratoglou : La seule chose que je promets aux gens qui liront le livre, c’est qu’ils auront un plan pour savoir comment atteindre leurs objectifs, parce que je l’ai fait pour moi, parce que je l’ai fait avec beaucoup de gens et que ça a marché à chaque fois. Je sais donc que cela fonctionne. C’est ce que je garantis. Ce que je ne garantis pas, c’est que les gens liront le livre, commenceront à le lire et le mettront en pratique. C’est à eux de décider. Mais je veux dire que tout le monde a une responsabilité.

Comment et quand avez-vous compris que ce que vous avez appris sur vous-même, puis sur les joueurs de tennis en tant qu'entraîneur de tennis, avait beaucoup plus de pouvoir que le simple fait de gagner des matchs, des tournois, ce qui est déjà énorme pour un joueur de tennis qui a de l'ambition ? Quand avez-vous compris que ce que vous viviez pouvait être des leçons pour réaliser des choses plus puissantes ?

Patrick Mouratoglou : J’ai réalisé que la méthodologie que j’utilise pour les joueurs s’applique à tout le monde, car j’ai compris que le tennis n’était qu’un outil. En fait, je travaillais davantage à développer l’état d’esprit et la personnalité des joueurs que leur tennis. Le tennis était une conséquence du reste. Puis j’ai réalisé que, qu’il s’agisse de tennis, d’affaires ou de n’importe quoi d’autre dans la vie, les règles sont les mêmes et je peux faire la même chose. Je peux aider les gens de la même manière.

Nous devons contrôler nos émotions à 100 %, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions négatives.

Et ces règles… si vous deviez les résumer, juste pour nous donner un avant-goût, comment feriez-vous ?

Patrick Mouratoglou : Si je devais résumer les règles, je dirais : il y a un état d’esprit qui produit des résultats, qui produit de la croissance. La plupart des gens n’ont pas le bon état d’esprit et l’état d’esprit qu’ils ont ne leur permet pas de grandir et d’atteindre leurs objectifs. Le livre aide donc les gens à modifier leur état d’esprit lorsqu’il s’agit d’atteindre des objectifs.

Quels sont les trois joueurs qui vous ont le plus appris sur vous-même, à mieux vous comprendre ?

Patrick Mouratoglou : Les trois joueuses qui m’ont le plus appris. D’abord Irena Pavlovic, parce qu’elle m’a appris que je pouvais contrôler mes émotions pour atteindre un objectif, ce que je ne savais pas avant. J’étais très émotif. J’ai réalisé à quel point il était important de contrôler mes propres émotions, et cela m’a également aidé dans ma vie personnelle.

Je dirais que la deuxième est Aravane Rezai, parce que j’ai réalisé que j’étais motivé à un point tel que je pouvais être au sommet de tout ce qu’elle faisait et tout contrôler pour réussir, ce qui était difficile pour moi parce que je ne suis pas ce genre de personne. J’ai réalisé que je pouvais changer ma personnalité pour le travail afin d’obtenir les résultats qu’elle souhaitait. Et c’était mon travail de l’aider à atteindre ses résultats. Et j’ai réalisé que je pouvais être très concentré pendant une longue période, en m’occupant de chaque détail pour qu’elle réussisse, qu’il s’agisse du régime, de l’entraînement, de tout. J’ai également pu vivre avec ses parents pendant le tournoi, ce qui n’a pas été facile car c’est une culture complètement différente de la mienne. J’ai réalisé à quel point j’étais motivé et déterminé pour mon travail.

Et la troisième est Serena Williams, bien sûr. J’ai dû faire face à une pression énorme que je me suis imposé en disant à la presse, lorsque j’ai commencé avec elle : « Si elle ne fait pas beaucoup mieux que ce qu’elle a fait précédemment avec moi, alors je serai un échec, et j’échouerai ». La barre était donc très haute. Elle avait 13 titres du Grand Chelem. Et j’ai dit : « Avec moi, elle doit gagner plus, rester plus longtemps numéro un. Et c’est ce que je dois faire ». La pression était énorme. C’était Serena, tous les yeux étaient rivés sur nous et sur ses résultats. Et je me suis aperçu que j’aimais la pression, que j’aimais vraiment cette pression. Cela m’a donné beaucoup de détermination pour réussir, pour ressentir cette pression. Avant, je ne savais pas à quel point j’aimais la pression. Mais depuis ce jour, je sais vraiment qu’elle me rend meilleur.

Vous dites toujours que les émotions sont notre carburant, mais vous soulignez le fait que nous devons retirer les émotions du processus lorsque nous voulons atteindre un objectif. Comment combinez-vous ce qui peut sembler contradictoire ?

Patrick Mouratoglou : Bien sûr, l’émotion est un moteur important. Les gens regardent le sport parce qu’ils veulent ressentir des émotions. Ils regardent des films parce qu’ils veulent ressentir des émotions. Ils prennent de la drogue ou de l’alcool parce que cela leur procure aussi des émotions. C’est un moyen artificiel d’en ressentir, mais les gens le font aussi. Les émotions sont donc des moteurs importants dans nos vies. Je ne veux pas vivre une vie sans émotions. Si je n’ai pas d’émotions, je suis un robot. Je n’ai donc rien contre les émotions et je les aime même. J’aime l’enthousiasme qu’elles procurent, l’excitation et tout le reste.

Il y a simplement deux types d’émotions. Il y a les émotions positives et les émotions négatives. Les émotions positives sont très nécessaires. Parfois, elles peuvent être contre-productives parce qu’elles peuvent vous amener à être trop confiant. Dans ce cas, on peut faire des erreurs, mais d’une manière générale, rien ne s’oppose aux émotions positives. Ce sont les émotions négatives qui sont dangereuses. Elles ne sont pas toujours dangereuses, mais elles le sont la plupart du temps. Pourquoi ? Parce que lorsque vous recevez des émotions négatives, la réaction à cela ne sera pas réfléchie, elle sera purement émotionnelle. Il peut s’agir d’une vengeance, d’un besoin d’exprimer sa frustration. Et en général, c’est là que l’on commet des erreurs.

Vous savez, vous vous disputez avec votre petit(e) ami(e) ou votre femme ou votre mari, vous allez dire des choses que vous allez regretter, vous allez agir d’une manière que vous allez regretter, vous allez prendre de mauvaises décisions parce que vous êtes dans un état émotionnel tellement négatif que vous allez vous battre pour en sortir. C’est donc là qu’il faut être extrêmement prudent. C’est là qu’il faut se séparer de l’émotion, ce qui est très difficile à faire. Il faut du temps en général, une bonne respiration et se poser les bonnes questions. Et c’est, vous savez, toutes les étapes que j’explique dans le livre comment se débarrasser de ses émotions négatives avant d’agir, quel qu’il soit, de prendre une décision ou de réagir à quelqu’un.

Diriez-vous qu'il faut en permanence être maître de ses émotions ?

Patrick Mouratoglou : Nous devons contrôler nos émotions à 100 %, surtout lorsqu’il s’agit d’émotions négatives. Les émotions positives peuvent parfois vous donner l’impression d’être indestructible et d’avoir des comportements dangereux comme conduire comme un fou. Oui, en fait, même les émotions positives, à un certain stade, peuvent vous mener à la catastrophe. Il est donc important de se séparer de temps en temps de ses émotions, de commencer à fonctionner avec son cerveau plutôt qu’avec ses émotions. Mais encore une fois, nous avons besoin d’émotions pour vivre. Nous en avons tous besoin. L’amour est une émotion. L’enthousiasme, l’excitation. Vous savez ce qu’est la vie sans cela ?

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