Medvedev : “Je ne veux pas être “faux”, quitte à déplaire”

Daniil Medvedev a été interrogé ce vendredi sur ses rapports avec le public qui ont pu parfois être contrastés voire houleux, notamment ici à l’US Open en 2019. Le Russe n’en démord pas : il veut être lui-même, quitte à ce que ça ne plaise pas toujours.

Daniil Medvedev, Cincinnati 2022 Daniil Medvedev, Cincinnati 2022 – © AI / Reuters / Panoramic

Daniil Medvedev et l’US Open, c’est toute une histoire. C’est ici bien sûr que le n°1 mondial a ouvert l’an dernier son compteur en Grand Chelem, au terme d’un match lors duquel les yeux de l’histoire étaient rivés sur sa victime, Novak Djokovic. Mais c’est plutôt lors de sa première grande finale, également atteinte ici en 2019, que le Russe avait marqué les esprits à l’occasion d’une quinzaine épique lors de laquelle il s’était d’abord attiré les foudres des New Yorkais en leur tendant son majeur lors d’un 3e tour houleux, avant de progressivement retourner le public – du moins une partie – en sa faveur au gré d’une campagne marquée par des victoires épiques et des inénarrables discours d’après match.

Daniil Medvedev et le public, là encore, c’est toute une histoire. On se souvient aussi bien sûr de sa finale perdue en début d’année à Melbourne, lors de laquelle les spectateurs avaient pris fait et cause pour le revenant Rafael Nadal, ce qui lui avait déchiré le cœur au point qu’on se demande s’il en est vraiment tout à fait remis à ce jour… Malgré tout, Medvedev fait partie de ces joueurs attachants que certains aiment détester tout autant que d’autres détestent ne pas l’aimer. Mais qui, quoi qu’il en soit, laissent rarement indifférent, et qui cultivent même un certain côté clivant.

Medvedev : “Si on regarde uniquement le joueur de tennis, ce n’est pas évident de m’aimer”

“Moi, je veux avant tout être moi-même quitte à ce que certains ne m’aiment pas. Le pire pour moi serait avant tout de ne pas être moi-même, a expliqué le protégé de Gilles Cervara en conférence presse, ce vendredi. Ce n’est pas très compliqué de plaire au public, il suffit de dire à chaque fois qu’on vous tend le micro à quel point vous aimez la ville et le tournoi. Je ne veux surtout pas tomber là-dedans : je préfère rester ouvert d’esprit et dire ce que je pense.”

Interrogé par ailleurs sur les raisons qui peuvent pousser ses fans à l’aimer, Medvedev, badin, a confessé que ce ne sont sans doute pas des raisons tennistiques : “je vais être un peu dur avec moi mais si on regarde uniquement le joueur de tennis, ce n’est pas évident de m’aimer, ma technique est un peu étrange et mon style pas très flashy, a lâché celui aura fort à faire pour défendre sa place de n°1 mondial. Quand j’avais 18 ans, je frappais la balle le plus fort possible, ça aurait peut-être plu davantage mais je n’avais aucune chance de gagner un Grand Chelem comme ça. Sur le court, j’ai donc privilégié l’efficacité à la popularité. En revanche, quand j’interagis avec les gens et qu’ils commencent à savoir un peu plus qui je suis dans la vraie vie, j’ai l’impression qu’ils commencent à bien m’aimer.”

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