A l’UTS, Fernando Verdasco se rassure après une longue blessure

Fernando Verdasco a participé à la deuxième édition de l’UTS sans attentes. Gêné depuis plusieurs mois par une douleur à la jambe droite, le gaucher espagnol a livré deux matches intéressants le week-end dernier. Il pourrait rallier les demi-finales.

Fernando Verdasco - UTS 2 Fernando Verdasco – UTS 2

Fernando Verdasco n’a pas compris. Quand il a vu Corentin Moutet utiliser la carte « Coup suivant vaut deux points » et revenir à sa hauteur à 13-13 lors de son premier match à l’UTS 2 samedi, l’Espagnol s’en est étonné auprès de l’arbitre. Il avait tort, le Français pouvait bien se servir de cette carte bleue au retour. Le quatrième quart-temps était perdu, le match allait l’être quelques minutes plus tard, à la mort subite. « J’ai payé cher le rôle de rookie », a confié avec sourire le joueur de 36 ans.

Les règles, « El Fuego » les connaissait à peine. « Avec mon coach, on les a mal comprises. » Il a débarqué à Biot en début de semaine dernière avec sa femme, son fils et son staff, sans avoir regardé la première édition de l’Ultimate Tennis Showdown. Et Verdasco (52e) n’a appris que la veille de ses débuts les spécificités de la compétition. « Je suis venu ici à la dernière minute, je n’étais pas sûr d’en être capable. »

“Tout m’a manqué”

Le faute à un œdème à la jambe droite, qui l’handicape depuis octobre. « Je pensais que la douleur partirait enfin et que je pourrais reprendre après le confinement, mais ça n’a pas été le cas. J’ai dû m’arrêter six semaines de plus. » Ses premiers entraînements à l’Académie Mouratoglou l’ont inquiété : « J’avais très peur de simplement me déplacer sur le terrain. Je peux jouer mais je dois faire attention. »

Deux rencontres plus tard, le voilà rassuré. Face à Moutet, le protégé de Diego Dinomo n’a pas semblé gêné physiquement. Ses coups droits puissants, marque de son jeu, ont mis à mal son cadet de 15 ans. “Je m’estime à 70-75 % de ma forme”, a t-il assuré. Malgré la défaite, le natif de Madrid n’a pas caché sa satisfaction d’être de retour. « Ça fait plaisir de revenir sur un court de tennis. Tout m’a manqué : l’adrénaline, ce sentiment d’être sur le terrain, la compétition… » D’autant que Moutet a reconnu à l’issue de la rencontre que Verdasco avait été “meilleur” que lui. Manquait à “Nando” le succès.

Un coup droit toujours puissant

Il y est arrivé le lendemain face à Benoît Paire. Verdasco (36 ans) ne s’est pas affolé et a de nouveau livré une prestation solide avec les mêmes forces : sa puissance et son coup droit lourd. Il s’est logiquement imposé (17-13, 19-11, 17-14, 12-20) dimanche contre l’Avignonnais, retombé dans ses travers. « Le niveau que j’ai eu ce week-end était très satisfaisant, je suis heureux de la manière dont j’ai joué. Ça fait plaisir de gagner, après plusieurs mois sans victoire », a-t-il confié après la rencontre. Le coronavirus est passé par là et l’UTS n’est pas une compétition officielle, mais il faut remonter au 23 janvier pour retrouver un succès du gaucher espagnol, au deuxième tour de l’Open d’Australie face à Nikoloz Basilashvili.

Avec une victoire et une défaite – comme ses trois adversaires de la poule B -, Fernando Verdasco possède toutes ses chances d’accéder aux demi-finales de l’UTS2. Il devra se défaire largement de Dustin « The Artist » Brown samedi, tout en profitant d’un score serré entre les Français Paire et Moutet. Mais après un début d’année mitigé et cette blessure au pied, l’essentiel est sans doute ailleurs pour l’ancien 7e mondial.

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