Aravane Rezaï de retour à la compétition en avril ?

Un numéro de Sport Reporter sur Canal Plus nous apprend que la Française Aravane Rezaï, 34 ans ce dimanche, pourrait revenir à la compétition professionnelle au mois d’avril après avoir renoué avec son père, Araslan Rezaï, redevenu son entraîneur.

Aravane Rezaï en 2015 à Roland-Garros © Panoramic

Le retour à la compétition de la Française Aravane Rezaï devrait intervenir au cours de la saison 2021, « sans doute au mois d’avril », indiquait ce samedi un numéro de Sport Reporter sur Canal Plus consacré au long chemin parcouru par la joueuse pour retrouver le tennis de haut niveau. Ancienne n°15 mondiale, Rezaï s’entraine à nouveau avec son père, Araslan Rezaï, avec qui elle avait rompu en 2012.

Aravane Rezaï n’a plus joué sur le circuit international depuis les qualifications du tournoi ITF de Contrexeville en juillet 2019. Elle avait perdu au premier tour contre la Russe Sofya Lansere, 371e mondiale, sur le score de 6-4, 7-5. Sa dernière victoire contre une joueuse du Top 100 remonte au tournoi de Madrid en mai 2013.

De Henri Leconte à son père Araslan

Dans ce documentaire intitulé « Le chemin d’Aravane » qui suit le travail de Rezaï entre 2018 et 2020 pour retrouver le plus haut niveau, l’équipe de journalistes nous apprend que la joueuse française, après une expérience avec Henri Leconte à Levallois en 2019, a renoué avec sa famille, aussi bien sur le plan personnel que sur le projet sportif.

« Si, en 2019, on m’avait dit qu’un an plus tard, j’allais renouer avec ma famille et m’entraîner avec mon père, pour moi, c’était impossible, mais j’avais besoin de retrouver ma famille, de voir mon père, ma sœur, ma mère… J’ai fait le premier pas, j’ai retrouvé un père apaisé et calme. Petit à petit on s’est remis sur le terrain. »

Araslan Rezaï, bientôt 70 ans, confirme avoir accepté de modifier son mode de fonctionnement pour renouer avec sa fille Aravane.

« Ce n’est pas la même relation. Avant, j’étais un père comme à l’armée. Si je lui disais “tu sautes du deuxième étage”, elle sautait. Aujourd’hui ce n’est pas la même Aravane. C’est elle qui décide quand elle va travailler. Pour moi c’est difficile mais on s’adapte. »

La rupture entre Aravane et son père avait été rendu publique en février 2011, à Paris. Elle portait sur le contrôle total qu’Araslan exerçait sur sa fille aussi bien sur le plan sportif et que le plan privé. Il avait été suspendu par la WTA et Aravane Rezaï avait, selon plusieurs informations de presse du Parisien, Marianne et L’Equipe, porté plainte au commissariat de Boulogne-Billancourt contre son père.

“J’ai agi pour une question de survie, (…) Pendant les vingt-quatre ans passés auprès d’eux, mes parents m’ont appris que je devais être dépendante d’eux” avait notamment indiqué Rezaï dans L’Equipe en mai 2011.

“Le combat que je mène, il est d’abord contre moi-même, contre la tentation d’arrêter de me battre pour ma liberté de femme. (…) Je veux être un exemple pour les milliers de femmes qui n’ont pas comme moi la chance de pouvoir dire stop à leurs souffrances, à leurs entraves. Si je gagne ce combat – il est dur et j’en pleure tous les jours – je réussirai ma carrière.” 

Aravane Rezaï se dit “heureuse”

Les paroles de Rezaï sur Canal Plus, dix ans plus tard, laissent entendre que ce combat est en passe d’être gagné. Aravane Rezaï se dit désormais « heureuse ».

« J’ai réussi à différencier le père et l’entraîneur. Avant, le père était sur le terrain et c’était le sujet du conflit. Ça n’est plus le cas. Avec le temps, j’ai appris que mon père m’aimait. C’est un amour maladroit mais il veut mon bonheur et il veut que je réussisse. »

Aravane Rezaï, apparue amincie à la fin de ce documentaire, se trouve notamment dans la meilleure condition physique qu’elle a connue depuis des années. « J’ai perdu 18 kilos mais ce n’est pas fini. » Au début du film, elle affirme avoir trente kilos à perdre pour aller au bout de son objectif.

L’ambition de son père : qu’elle soit numéro un mondiale

Aravane Rezaï ne détaille pas celui-ci dans la vidéo mais son père le fait pour elle :

« J’ai toujours dans ma tête qu’elle doit devenir numéro un mondiale. »

La joueuse a connu le sommet de sa carrière en 2010 quand elle a remporté le tournoi de Madrid en dominant notamment Justine Hénin, Jelena Jankovic et Serena Williams en finale, sous le coaching de Patrick Mouratoglou. Elle a remporté quatre titres WTA dans sa carrière.

Son meilleur parcours en Grand Chelem est un huitième de finale à l’US Open 2006. Elle n’a plus été aperçue dans un tableau de majeur depuis les qualifications de l’Open d’Australie 2014 (voir ici le détail de ses matches).

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