Affaire Peng Shuai : la WTA met sa menace à exécution et n’ira pas en Chine en 2022

Le président de la WTA, Steve Simon, a annoncé mercredi la suspension des tournois en Chine, à la suite de l’affaire Peng Shuai. Parmi eux, le Masters de Shenzhen et trois WTA 1000.

Steve Simon WTA Steve Simon WTA

Dans sa précédente déclaration publique, Steve Simon avait présenté la défense de Peng Shuai comme une question de principe. Le président de la WTA avait aussi fait comprendre que le juteux business de la WTA en Chine allait peut-être pâtir d’une absence de réponse des autorités chinoises sur le sort la joueuse. Steve Simon a mis sa parole à exécution mercredi 1er décembre en annonçant la suspension des tournois WTA en Chine jusque’à nouvel ordre.

« Avec le soutien total du conseil d’administration (« Board of Directors ») de la WTA, j’annonce la suspension immédiate de tous les tournois en Chine, Hong Kong inclus, fait-il savoir dans un long communiqué à lire ici en anglais.

En toute conscience, je ne vois pas comment je pourrais demander à nos sportives de disputer des tournois sur les lieux où Peng Shuai n’est pas autorisée à communiquer librement et où elle a, semble-t-il, été mise sous pression pour retirer des allégations d’agression sexuelle. Au stade où en est cette affaire, je suis aussi très inquiet des risques que nos joueuses et notre staff couraient sur place si nous devions organiser des événements en Chine en 2022. »

Une dizaine de tournois WTA concernés

La décision de Steve Simon concerne une dizaine de tournois habituellement organisés entre septembre et novembre, avec pour final le Masters de Shenzhen. Les villes de Nanchang, Zhengzhou, Guangzhou, Wuhan, Pékin, Tianjin et Zhuhai avaient accueilli des tournois WTA en 2019, avant que ceux-ci soient mis en pause en 2020 et 2021 en raison de la pandémie de COVID-19. Le Masters féminin n’a pas eu lieu en 2020 et a été organisé à Guadalajara au Mexique en 2021.

La joueuse chinoise Peng Shuai, 35 ans, a fait l’objet en novembre d’un vaste mouvement de soutien international, autour des hashtags #WhereIsPengShuai et #FreePengShuai. Ils visaient à attirer l’attention sur un post écrit sur le réseau social Weibo, manifestement rédigé par Peng Shuai, dans lequel elle accusait l’ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli de relations sexuelles forcées. Quasi instantanément, le post avait été effacé et Peng Shuai n’est plus joignable depuis. Jeudi, le post à l’origine de l’affaire Peng Shuai aura un mois.

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