Mouratoglou confiant après la victoire d’Osaka à Saint-Malo : « Il y a eu des moments où elle jouait comme une top 5 »
Patrick Mouratoglou, l’entraîneur de Naomi Osaka, a partagé son point de vue sur le parcours victorieux de sa joueuse au tournoi WTA 125.

Patrick, quelle est la valeur de ce trophée et de cette semaine à Saint-Malo ?
Patrick Mouratoglou : Tout d’abord, un trophée reste un trophée. Et celui-ci n’a pas été facile, pour plusieurs raisons. D’abord, parce que Naomi Osaka avait perdu au premier tour à Madrid. Donc elle arrivait au tournoi avec une défaite d’entrée, ce qui est toujours difficile pour la confiance. Ensuite, historiquement, la terre battue n’a jamais été une surface sur laquelle elle s’est sentie à l’aise. Et troisièmement, du fait que c’était un WTA 125, elle n’avait « pas le droit de perdre » (elle était tête de série n°2, ndlr). Donc, si on met tout ça ensemble, la pression était très forte sur elle. Mais d’un autre côté, c’est exactement ce dont elle avait besoin. C’est ce dont elle avait besoin pour vraiment bien commencer sa saison sur terre battue. Elle avait besoin de victoires. Et elle en a obtenu autant qu’elle pouvait cette semaine. Elle avait aussi besoin de ça pour se sentir bien sur cette surface.
En quoi cette semaine confirme-t-elle que le jeu de Naomi peut s’adapter à la terre battue ?
Patrick Mouratoglou : Je pense que le bloc d’entraînement que nous avons fait sur terre battue à l’Académie Mouratoglou, de retour de Miami, a été vraiment excellent. Elle a travaillé très dur. Je sentais qu’elle était prête à jouer, mais elle manquait de matchs sur cette surface. Et maintenant, elle en a eu. Donc tout va bien. C’est exactement ce que nous voulions obtenir de Saint-Malo. Je n’ai jamais douté que Naomi pouvait bien jouer sur terre battue. Je pense que c’est juste le fait qu’elle n’a jamais passé assez de temps sur cette surface. Et historiquement, comme elle n’y passait pas beaucoup de temps, elle y accumulait les défaites, donc elle a probablement pensé que son jeu n’était pas adapté à la terre. Mais il n’y a aucune raison évidente pour laquelle elle ne pourrait pas très bien y jouer.
C’était donc important de faire un gros bloc d’entraînement sur terre. C’est fait. Et il était important d’avoir des matchs, et des matchs positifs, sur cette surface. C’est fait aussi. Donc je pense qu’elle est désormais prête à jouer son meilleur tennis sur terre battue.

Quelles sont les attentes avant Rome et Roland-Garros ?
Patrick Mouratoglou : L’objectif, c’est qu’elle se sente enfin bien sur cette surface, qu’elle soit en confiance et qu’elle joue de manière plus libérée. Parce qu’elle a maintenant la conviction qu’elle peut bien jouer ici. Cette semaine, il y a eu des moments, pendant les matchs, où elle jouait comme une top 5, sans aucun doute. Donc mon attente, c’est juste qu’elle joue, qu’elle se sente libre et confiante sur cette surface, et ensuite, on verra ce qu’il se passe.