Alcaraz : « Jouer contre Sinner en indoor est l’un des défis les plus difficiles du tennis actuel, mais je suis prêt »

Après avoir dominé Auger-Aliassime en à peine 83 minutes, Carlos Alcaraz a pris le temps de partager ses impressions avec les médias internationaux avant la finale face à Jannik Sinner. Son mélange palpable d’excitation et de pression saine promet un match mémorable.

Carlos Alcaraz, ATP Finals 2025 Carlos Alcaraz, ATP Finals 2025 | © Action Plus / PsNewz

Carlos, il n’est même pas certain que tu aies déjà joué mieux en indoor que lors de ta demi-finale contre Félix Auger-Aliassime, ce samedi. Il y a eu ce coup droit gagnant à 180 km/h… Es-tu d’accord ?

Carlos Alcaraz : Franchement, aujourd’hui, je me suis senti incroyable du premier au dernier point. Je pense qu’on a pratiqué un tennis d’une grande qualité, avec beaucoup d’engagement. Je sentais que je pouvais tout faire sur le court. Physiquement, j’étais au top, ce qui donne beaucoup de confiance. La finale qui arrive est très belle, il y a énormément de confiance, autant chez Jannik que chez moi. Avec le niveau que j’ai affiché aujourd’hui, je sais ce dont je suis capable sur le terrain. Je me sens même capable de le surpasser, je m’attends à un match très compliqué mais aussi très excitant. On verra ce que ça donnera.

L’un des secrets de ta victoire samedi, c’est que malgré ton agressivité, tu n’as commis que dix fautes directes…

Carlos Alcaraz : C’est fondamental. Ça prouve que je suis resté lucide, que j’ai su trouver la bonne agressivité sans sacrifier la solidité. C’est cet équilibre que je dois continuer à chercher pour gagner encore en constance, et surtout me sentir encore mieux sur le court.

As-tu le sentiment d’avoir haussé ton niveau match après match dans ce tournoi à Turin ?

Carlos Alcaraz : Oui, clairement. Pendant la phase de poules, j’ai bien joué. Mais je jouais aussi pour la place de numéro un mondial et la pression était très forte. Gérer ce stress était plus difficile qu’aborder une demi-finale. Je n’ai plus ce poids sur les épaules, je peux me concentrer sur mon jeu. Je suis donc confiant avant d’aborder cette finale.

Jannik Sinner et Carlos Alcaraz, 2024
Jannik Sinner et Carlos Alcaraz, 2024 | © Antoine Couvercelle / PsNewz

Dans un Grand Chelem, il y a 128 noms de joueurs au départ, huit seulement aux ATP Finals. Et rien ne change. La finale est Alcaraz contre Sinner. Comment tu l’expliques ?

Carlos Alcaraz : Pour être honnête, je suis heureux d’être impliqué dans ces matches. Cela démontre le niveau constant que nous avons gardé tout au long de la saison, Jannik et moi. Chaque fois que nous nous affrontons, nous haussons notre niveau. C’est une belle rivalité pour le tennis, le circuit ATP, et surtout pour le public. Nous avons beaucoup travaillé pour en arriver là.

Je suis prêt à relever ce défi et à produire un tennis de très haut niveau.

Comment évalues-tu l’écart qu’il y a entre Jannik et toi, s’il y en a un, sur court couvert. Vous avez partagé un entraînement en début de semaine

Carlos Alcaraz : Pour être franc, Jannik me cause pas mal de problèmes. Il m’a battu 6-3 à l’entraînement. Mais l’entraînement n’a rien à voir avec un match en conditions. Jouer contre lui en indoor est l’un des défis les plus difficiles du tennis actuel. Il affiche une série de 30 victoires consécutives en salle, et le fait de jouer devant son public rend la tâche encore plus difficile. Mais je suis prêt à relever ce défi et à produire un tennis de très haut niveau.

Qui est le favori selon toi pour la finale ?

Carlos Alcaraz : (rire) Le favori ? Je suis le numéro un, parce que j’ai réalisé une saison remarquable que toutes les surfaces. Mais Jannik est le meilleur en indoor et il s’exprime ici devant son public. A tracers ces deux points, c’est lui le favori. Je ne vais pas mentir, c’est ce que je pense.

Que représenterait pourtoi ce titre que pourraient remporter seulement trois Espagnols che les hommes, à savoir Alex Corretja, Manolo Orantes et toi éventuellement ? Rafa Nadal ne l’a jamais gagné par exemple…

Carlos Alcaraz : Ce serait énorme. J’ai énormément travaillé pour arriver en pleine forme pour ce tournoi précis. Beaucoup d’autres événements sont importants, mais celui-ci, c’était un gros objectif. Venir ici, bien jouer et soulever le trophée, ce serait un immense bonheur. Surtout en battant Jannik et en rejoignant les légendes espagnoles comme Orantes et Corretja, cela aurait une saveur particulière.

Le public est un facteur important, cela peut le porter et peut-être me faire subir un peu de pression. On fera en sorte que ça ne nous affecte pas.

La ferveur du public italien, avec 13 000 spectateurs, cela compte-t-il ?

Carlos Alcaraz : Évidemment, il ne faut pas se voiler la face. On a vu comment les Italiens ont soutenu Jannik à chaque match. C’est normal de voir une telle ferveur, surtout qu’il a accompli beaucoup pour l’Italie. Le public est un facteur important, cela peut le porter et peut-être me faire subir un peu de pression. On fera en sorte que ça ne nous affecte pas. On doit se concentrer uniquement sur nous-mêmes, faire comme si on était seuls sur le court, et ignorer toute distraction extérieure pour rester au maximum concentrés.

Autrefois, tu arrivais vidé à cette période de la saison. Comment te sents-tu pour la finale de dimanche ?

Carlos Alcaraz : On a bien progressé, surtout en dehors du terrain. Comme je l’ai dit, on a grandi, appris, mieux compris ce dont on a besoin. En particulier sur la fin de saison, on a su mieux gérer les entraînements, les journées de repos, le temps passé à la maison. Je pense que cela a été crucial pour arriver ici frais, motivé mentalement, et prêt à donner le meilleur de moi-même. Je me sens mieux préparé que jamais.

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