Les terrains jouables après un violent orage, miracle au tournoi d’Héraklion

Le tournoi ITF d’Héraklion a pu se poursuivre ce mercredi, un jour seulement après de violentes inondations en Crète ayant dévasté certains terrains.

Heraklion Crédit Corentin Denolly Heraklion Crédit Corentin Denolly

Les participants du tournoi ITF d’Héraklion passent par toutes les émotions. Après des pluies torrentielles en Crète liées à un orage à partir de lundi soir, des images des courts avaient été publiées sur les réseaux sociaux. Corentin Denolly, 332e mondial, fait partie de ces joueurs qui ont médiatisé ces inondations.

“On savait qu’il allait pleuvoir lundi, ça n’a pas loupé. En milieu de journée, il y a eu interruption des qualifs. L’après-midi, impossible de reprendre. On savait qu’il pleuvrait assez fort la nuit, mais sans plus.”

Au réveil mardi, autre histoire. Sous la pluie grecque, le Grenoblois propose à un autre joueur d’aller au club. “Quand on est arrivé, on s’est dit : “Mais c’est quoi ça ?!”” Terrains inondés par une eau boueuse, grillages effondrés… Le club ne ressemblait plus à celui où la semaine précédente, il avait cédé au premier tour contre son compatriote, Evan Furness. “Il y avait quelques averses, mais rien à signaler.”


Un barrage a cédé

Dans la nuit de lundi à mardi, un orage s’est abattu sur la Crète et a fait céder un barrage dans les terres. “On entendait le bruit de l’eau d’un ruisseau, qui coulait assez fort. L’eau continuait de s’écouler et avait tout arraché.” Le ruisseau était devenu une rivière. Le club en a pâti.

Difficile d’imaginer que le tournoi, qui n’en était qu’aux qualifications, puisse reprendre. D’autant que les gros orages ne se sont arrêtés que mardi soir, vers 22 heures. Et pourtant…

Dans ce club d’Heraklion, il y a des terrains situés en hauteur et d’autres, plus bas, dont le court central. Par chance, les premiers ont été épargnés par les crues et les qualifications ont pu se terminer sur ces trois courts. Ce n’est pas le cas des autres courts situés en bas. “Ces trois courts sont complètement morts”, avoue Denolly.

Le court central, nommé Stefanos Tsitsipas, a été le seul sauvé. Il a été remis en état en moins de 24 heures. Des parties auront lieu dessus ce jeudi, selon Denolly, qui a salué le travail des organisateurs pour que la compétition puisse se tenir malgré ces intempéries. Tête de série numéro 2 du tournoi, le Français sera opposé ce jeudi à un qualifié au premier tour.

Héraklion sourit à un Français

Quand de nombreux tournois ATP ont été annulés, le maintien d’une épreuve du circuit ITF (aussi appelé Futures) peut sembler anecdotique. Mais dans une saison particulièrement perturbée, un tournoi de plus ou de moins peut faire la différence pour les joueurs hors du Top 100.

L’ITF d’Heraklion fait partie de la catégorie des M15, en référence à la dotation globale de 15 000 dollars (un peu moins de 13 000 euros).  Le Français Evan Furness s’est imposé lors des deux éditions précédentes, organisées ces deux dernières semaines. Ces titres, les premiers de sa saison, lui ont rapporté un peu plus de 3 600 euros. Un montant non négligeable pour le Breton, classé 526e à l’ATP. Vu sa forme actuelle, il a dû accueillir avec soulagement le maintien du tournoi.

Un ITF féminin se déroule au même endroit cette semaine, avec la même dotation globale, 15 000 dollars. La tête de série numéro un est l’ancienne 59e mondiale, Alexandra Cadantu.

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