Alcaraz, libéré à Monte-Carlo : « Juste jouer pour moi-même »
L’Espagnol a parfaitement lancé sa saison sur terre battue avec son premier titre à Monte-Carlo, le sixième en Masters 1000.

Il y avait plus que de la joie dans le regard de Carlos Alcaraz, ce dimanche, après sa victoire à Monte-Carlo. Une sorte de soulagement. En s’imposant face à Lorenzo Musetti (3-6, 6-1, 6-0) pour décrocher son tout premier sacre sur le Rocher, l’Espagnol a aussi récupéré la deuxième place mondiale à Alexander Zverev.
Pourtant, ce retour dans le duo de tête ne semble plus vraiment l’émouvoir : « Le classement n’est plus ma priorité, a-t-il soufflé en conférence de presse. « Ce que je veux, c’est prendre du plaisir sur le court.«
Après un début de saison en dents de scie et, surtout, un dernier mois visiblement compliqué « sur le terrain comme en dehors », Alcaraz a choisi de revenir à l’essentiel. « Je suis vraiment heureux d’avoir pu me recentrer sur les choses importantes et me concentrer sur moi-même, sur le chemin que je dois suivre avec mon équipe et mes proches. Juste jouer pour moi-même », confie-t-il, avec une maturité qui continue de surprendre pour un joueur de seulement 21 ans.
« je ne pense plus au classement »
Ce retour à une forme d’insouciance assumée s’est construit tout au long de la semaine monégasque, grâce à une consigne simple mais précieuse répétée par son entraîneur Samuel López : « Reste positif. » Un mantra que le Murcien a su appliquer même dans la difficulté. « C’est le premier tournoi sur terre de la saison. Je savais que ce serait difficile, que j’allais faire face à des moments compliqués, mais il fallait que je reste positif dans ces situations. »
Au-delà de la victoire et des statistiques, c’est une version différente d’Alcaraz qui s’est exprimée cette semaine. Moins crispée, plus détachée. « J’ai appris de ce dernier mois qu’il ne faut penser à rien d’autre qu’à prendre du plaisir sur le court. Je ne pense plus au classement. Juste avancer, faire ce qui me plaît, jouer du bon tennis. Et c’est tout. »

Alors qu’approche Roland-Garros, où tout le monde espère une nouvelle affiche XXL face à Jannik Sinner, Alcaraz refuse de se projeter trop loin. « Jannik et moi en finale ? Probablement que les gens aimeraient cela. On verra bien. » Et s’il joue avec ce même relâchement, beaucoup risquent effectivement de le revoir très vite tout en haut.