Fils s’offre Tsitsipás et devient le plus jeune finaliste du tournoi d’Anvers

Arthur Fils s’est imposé deux sets à zéro (7-6 [5], 7-6 [4]) face à Stéfanos Tsitsipás samedi, lors du tournoi d’Anvers et se mesurera au Kazakh Alexander Bublik, tête de série n°3 pour le titre.

Arthur Fils, Anvers 2023 Arthur Fils, Tombeur de Stéfanos Tsitsipás en demi-finale à Anvers en 2023 (Tennium / Panoramic)
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Il est encore en train de faire ses classes sur le circuit ATP, mais Arthur Fils apprend vite. Très vite. En trois matchs contre des membres du top 10, le Français de 19 ans s’est imposé deux fois. Après une défaite sèche, mais pleine de leçons, contre Holger Rune (7e mondial) à Rome, il a remporté ses deux duels suivants contre les joueurs de cette élite.

Impressionnant de puissance face à Casper Ruud (4e) sur la terre battue d’Hambourg cet été, il s’est cette fois offert Stéfanos Tsitsipás (7e) sur le dur intérieur d’Anvers. Victoire 7-6⁵, 7-6⁴ en 2h ce samedi, pour devenir le plus jeune finaliste de l’histoire du tournoi.

Merci à mon père (…). Cette victoire est pour toi.

Arthur Fils

“Comment je me sens ? Incroyablement bien”, a répondu le natif de Bondoufle, tête de série numéro 4, lors de l’interview sur le court. “C’était un match difficile, merci au public qui a été incroyable. Et merci à mon père, qui est à mes côtés depuis très, très longtemps. Cette victoire est pour toi.”

Une victoire obtenue en appliquant un plan précis : axer le jeu, de manière appuyée, le plus souvent possible sur le revers du Grec. Avec un but double : l’empêcher de faire mal avec son coup droit, et profiter de frappes moins performantes pour saisir la moindre opportunité d’attaque.

Fils a insisté sur le revers de Tsitsipás

Grâce à un schéma très souvent mis en place sur le service – engagement sur le revers, puis accélération de coup droit en cas de retour dans le cours –, le Tricolore a tenu bon. Avant de remporter l’acte initial au tie-break, il a sauvé trois balles de break en se montrant entreprenant, voire très offensif pour aller au filet. La première lors du jeu inaugural, les deux suivantes à 5-5.

De son côté, Fils, dans le premier round, à une eu occasion de prendre le service adverse. Occasion, qui était également une balle de set, à 5-4, écartée par son adversaire d’un service kické extérieur suivi d’un décalage coup droit gagnant.

Bon tactiquement, globalement solide dans les moments importants

Une fois la première manche en poche, l’actuel 38e mondial a enfoncé le clou en réussissant le break d’entrée. Après deux balles de débreak sauvées dès le jeu suivant, le protégé de Laurent Raymond a tenu jusqu’à 5-4, tout en continuant à se montrer malin tactiquement. À l’image de cette deuxième balle kickée extérieur et suivie au filet à 2-1, 15-30, alors que son rival du jour avait reculé pour la première fois du match afin de relancer ce type de service. Mais, au moment de servir pour le gain de la rencontre, Fils a “craqué.”

Après avoir sauvé trois nouvelles balles de débreak au courage, en étant offensif, il a fini par céder sur la quatrième dans ce jeu. Mais, globalement très solide pour gérer ses émotions dans les moments importants – à l’image de son parcours cette semaine en s’étant déjà imposé 7-6, 7-6 lors de son entrée en lice, avec huit balles de break sauvées sur huit -, Fils a géré la fin de partie d’une main de maître. En restant agressif pour appliquer sa tactique.

Que s’est-il passé au moment de servir pour le match ? J’ai été très tendu.

Arthur Fils

“Que s’est-il passé au moment de servir pour le match ? J’ai été très tendu”, a-t-il expliqué, toujours lors de l’interview sur le court. “Mon premier service ne passait pas. Je cherchais l’ace, mais ça ne fonctionnait pas. J’ai fait fait quelques erreurs, et lui a réussi plusieurs beaux points. Mais je suis heureux de la façon dont j’ai géré le dernier jeu (pour faire 6-6), puis le tie-break.”

En finale, Arthur Fils a désormais rendez-vous avec Alexander Bublik, tête de série numéro 3. Titré à Lyon fin mai, il a pour objectif de croquer son deuxième titre en simple sur le circuit principal, sans vouloir avoir les yeux plus gros que le ventre. “Humble et affamé”. Tels furent les mots choisis au moment de signer la caméra.

L’autre demi-finale à Anvers (ATP250, 673.630 EUR) :

  • Alexander Bublik – Maximilian Marterer (Q) : 6-4, 6-4

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