Le patron en 2024 c’est lui : Sinner rafle son 12e titre à Rotterdam et grimpe à la 3e place mondiale

Vainqueur d’Alex de Minaur en finale à Rotterdam, l’Italien continue d’impressionner. Il n’a plus perdu depuis la finale du Masters l’an passé.

Jannik Sinner - Rotterdam 2024 Jannik Sinner – Rotterdam 2024 © Laurent Lairys / Panoramic

Son sacre à l’Open d’Australie il y a un peu moins d’un mois n’a rien changé à sa dynamique. Il ne l’a même pas perturbé d’un poil. Toujours aussi sûr de son jeu, impeccable dans l’attitude, impressionnant quand les points comptent double, Jannik Sinner est reparti avec le trophée à Rotterdam en battant Alex de Minaur en finale (7-5, 6-4). Le 12e titre de sa carrière, le cinquième en sept mois, qui vient au bout de sa 15e victoire de suite sur le circuit.

Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule : l’Italien sera 3e mondial lundi, le meilleur classement de sa carrière et le tout premier de son pays à poser un pied sur le podium. Sinner n’a plus perdu depuis la finale du Masters face à Novak Djokovic en novembre dernier.

Jannik Sinner s’y était préparé avant la rencontre : il savait que son adversaire du jour changerait de tactique pour essayer de le battre. Mené 6-0 dans ses confrontations face à l’Italien, Alex de Minaur a essayé d’être plus agressif, moins attentiste comme le veut son jeu. Cela a plutôt marché, dans la première comme la deuxième manche.

Pourtant l’issue de la rencontre semblait inéluctable : quand la tension s’est élevée, le vainqueur à Melbourne a trop souvent eu le dernier mot. Et De Minaur a manqué de consistance quand il donnait l’impression d’inverser la tendance.

Le scénario de la première manche aurait pu donner confiance à De Minaur. Rapidement breaké par son adversaire, il n’a pas paniqué, continuant d’agresser un Sinner plus attentiste qu’à son habitude (sûrement un choix tactique). Il est même revenu à 5-5 après avoir sauvé quatre balles de set de l’Italien sur sa mise en jeu. De quoi faire basculer le sort du premier acte ? Pas vraiment. Sur le jeu suivant, et après un sublime passing de revers mal jugé par l’Austalien, Sinner reprenait son break avant de conclure pour de bon sur son service (7-5).

Deuxième manche quasi identique

Alex de Minaur, logiquement touché par le scénario de la fin du premier set, est revenu avec les mêmes intentions. Et il a continué à gêné Jannik Sinner, comme personne ne l’a fait cette semaine à Rotterdam, si ce n’est Gaël Monfils dans la deuxième manche de son huitième de finale. L’Australien a même obtenu deux balles de break à deux partout, non converties. Sur le jeu suivant, il concédait son service après un jeu interminable.

L’Australien y est retourné et au bout d’un rallye qui a fait trébucher Sinner, il a recollé à 3-3 et là encore, il pouvait s’imaginer renverser cette seconde manche. Mais comme dans le premier acte, il a lâché sa mise en jeu dans la foulée. Trop peu de régularité pour espérer faire tomber un joueur aussi sûr de ses forces actuelles.

Dans une fin de match maîtrisée, Sinner s’en allait rafler le trophée après n’avoir concédé qu’une seule manche de la semaine. Depuis le début de l’Open d’Australie, l’Italien a seulement perdu quatre sets, en douze rencontres, et remporté ses 12 premiers matchs en 2024. Seuls trois autres joueurs ont gagné leurs dix premiers matchs de l’année sur les dix dernières années : Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer.

Jannik Sinner - Rotterdam 2024
Jannik Sinner – Rotterdam 2024 © Laurent Lairys / Panoramic

“Mon équipe a fait du très bon travail il y a quelques semaines et maintenant nous avons fait du très bon travail ici. Je suis très fier du niveau que j’ai atteint tout au long de la semaine. Nous avons connu des situations difficiles, mais nous les avons gérées de la bonne manière. Nous essaierons toujours de nous améliorer, c’est le plus important” a réagi le vainqueur du jour après la rencontre.

Tout nouveau troisième joueur mondial, Jannik Sinner devrait désormais se reposer avant d’attaquer Indian Wells (4-17 mars). Pour aller titiller Carlos Alcaraz et son deuxième rang mondial. Avant de rêver plus haut. Même si le rêve pourrait se transformer en réalité plus vite qu’il ne l’imagine.

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