« Stressé toute la journée » avant d’affronter Draper à Indian Wells, Alcaraz a changé son approche à Rome

Après s’être incliné contre le Britannique en demi-finale du Masters 1000 d’Indian Wells, l’Espagnol s’est imposé en quart de finale de celui de Rome.

Carlos Alcaraz, Rome 2025 Carlos Alcaraz, pendant sa victoire en quart de finale à Rome en 2025 (Tristan Lapierre / Tennis Majors)
Internazionali BNL d'Italia •Quarts de finale • Terminé
Voir le tableau

« Je n’ai pas approché la rencontre de la bonne façon. J’ai été nerveux toute la journée, même à l’entraînement d’avant-match. (…) Je suis énervé contre moi concernant ma préparation, je n’ai pas réussi à me calmer, à me déstresser. »

Voila ce qu’avait expliqué, entre autres, Carlos Alcaraz après sa défaite contre Jack Draper en demi-finale du Masters 1000 d’Indian Wells, en mars. Un état de stress dû à l’enjeu – il espérait devenir le troisième joueur, après Roger Federer et Novak Djokovic, à remporter trois fois de suite le Masters 1000 californien – mais aussi à l’identité de son adversaire en pleine ascension au classement.

S’il avait battu Draper deux mois plus tôt à l’Open d’Australie, c’était après que ce dernier ait jeté l’éponge (7-5, 6-1 ab.) alors qu’il restait sur trois duels consécutifs en cinq sets. Vainqueur face au Britannique en 2022 puis en 2023, déjà sur abandon, Alcaraz s’était ensuite incliné face à lui sur le gazon du Queen’s en 2024.

Je suis allé sur le court pour m’amuser, sans penser au résultat

« Depuis ce matin (du 16 mars), je n’ai pas arrêté de penser à son jeu », avait-il aussi confié après son revers contre le gaucher en Californie. « Il est vraiment difficile à jouer, très solide, je me disais que ça allait être un match très physique. Je n’ai pas arrêté de penser à tout ça. Quand vous pensez plus à votre adversaire qu’à votre propre jeu, c’est qu’il y a un gros problème. »

Pas abattu pour autant, le natif d’El Palmar avait ajouté : « Je me considère comme quelqu’un qui apprend de ses erreurs ». Alors, pour ne pas sombrer dans la démence – « La folie, c’est de faire toujours la même chose en s’attendant à un résultat différent », Albert Einstein » -, il a modifié son approche avant de retrouver Draper en quart de finale à Rome ce mercredi.

« À Indian Wells, j’avais eu du mal à gérer mes nerfs toute la journée, j’avais été très stressé (avant d’affronter Draper) », a-t-il rappelé dans la capitale italienne, après son succès 6-4, 6-4 contre le 5e mondial. « Aujourd’hui (mercredi), j’ai abordé la partie d’une autre façon. (…) J’ai essayé de ne pas penser au fait que c’était un match très important. Je suis allé sur le court pour jouer, prendre du plaisir sans penser au résultat, faire les coups que j’aime, sourire. »

Le plaisir : la façon dont Alcaraz gère la pression

Facile à dire, moins à faire. Pour y parvenir, le surnommé « Carlitos » a dû mettre en pratique le travail effectué depuis des années concernant la gestion des émotions. Se comprenant de mieux en mieux depuis l’adolescence, il a maintes fois expliqué que s’amuser, divertir le public était primordial pour lui. Voici la méthode trouvée et qui a fait ses preuves, le concernant, pour gérer la pression et pourvoir produire son meilleur tennis.

Un peu comme s’il pouvait se dire : « Peu importe si je perds ce point crucial ou le match, le plus important c’est de régaler les fans et moi-même », dans le but de se convaincre de lâcher ses frappes afin d’aller chercher la victoire. De cette façon, Carlos Alcaraz s’est construit un verre assez solide pour gérer la pression. Pour la contenir.

Car, si certains aimeraient faire croire le contraire, personne ne peut « la boire ». Novak Djokovic en personne l’a maintes fois répété : tout le monde, lui y compris, ressent le stress/la tension/la nervosité/la pression – choisissez le terme que vous voulez. La différence se fait dans la façon d’apprendre, de réussir, à le gérer.

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *