Monfils recadre les parieurs : « Qui est le plus débile entre vous et moi ? »

Insulté après sa défaite au premier tour à Stuttgart, Gaël Monfils a répondu aux parieurs frustrés dans une vidéo Instagram.

Gael Monfils Stuttgart 2025 Gael Monfils Stuttgart 2025 – © Imago / Psnewz

L’épisode est tristement banal, mais la réaction, elle, mérite d’être saluée. Mardi soir, Gaël Monfils s’est incliné dès le premier tour du tournoi de Stuttgart face au jeune espoir américain Alex Michelsen (6-4, 4-6, 6-3). Une défaite sans scandale, contre un adversaire plus jeune, mieux classé, et plus à l’aise sur gazon. Mais sur les réseaux sociaux, ce revers a de nouveau libéré un flot d’insultes, de moqueries et même de propos racistes. En cause : les parieurs frustrés d’avoir “perdu” à cause de Monfils.

Cette fois, le Français de 38 ans a décidé de ne pas se taire. Dans une vidéo postée sur son compte Instagram, « La Monf’ » s’est exprimé à sa manière : mi-sérieux, mi-taquin, mais avec une lucidité désarmante. « Salut les mecs, ceci n’est pas un conseil financier », lance-t-il avec ironie. « Mais vous continuez de parier sur moi ? Premier tournoi sur gazon, je joue Alex Michelsen, 20 ans, 35e mondial… et vous misez sur moi ? »

Gael Monfils Stuttgart 2025
Gael Monfils au premier tour de Stuttgart 2025 – © Imago / Psnewz

Dans son style inimitable, Monfils désamorce la violence verbale avec de l’humour, mais ne cache ni sa lassitude, ni son indignation. « Vous écrivez que je suis une merde. Je sais que je suis une merde. On le sait tous. Et pourtant, vous pariez quand même sur moi ! Qui est le plus débile entre vous et moi ? »

Au-delà des insultes sportives, le champion français a aussi pointé les dérives bien plus graves : menaces, injures racistes, attaques contre sa famille. « Je vais encore le redire. Nous sommes en 2025 et vous me parlez encore de ma couleur de peau ? Que vient faire ça dans ma performance ? »

Un rappel essentiel, martelé avec pédagogie et dérision : « Peut-être que je suis horrible pour vous. Mais ouvrez des livres, faites des choses. Le temps où on parlait de la couleur de peau est terminé. Et laissez ma famille tranquille. Il ne s’agit que de moi. Si vous priez pour quelqu’un, priez pour vous. »

Une parole salutaire

Dans un sport comme le tennis, où les joueurs évoluent seuls face à leurs responsabilités et parfois face à des hordes de parieurs anonymes, la voix de Monfils est nécessaire. S’il ne changera sans doute pas le monde à lui seul, sa sortie rappelle que les sportifs ne sont pas des machines, et encore moins des supports de mise sans âme.

À la veille d’un Wimbledon qu’il disputera sans pression, Gaël Monfils continue d’être ce qu’il a toujours été : imprévisible, libre mais surtout profondément humain.

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *