Gauff et le défi Sabalenka en finale de Roland-Garros
L’Américaine jouera sa deuxième finale à Roland-Garros, après celle perdue face à Iga Swiatek en 2022.

Samedi, Coco Gauff va regoûter à la pression d’une finale à Roland-Garros. En 2022, seulement âgée de 18 ans, elle n’avait pas existé face à la patronne Iga Swiatek (6-1, 6-3). Trois ans plus tard, et un sacre en Grand Chelem dans la poche (US Open 2023), l’Américaine a plus de bouteille.
En finale, Gauff se frottera à Aryna Sabalenka, numéro un mondiale et reine incontestée sur dur, qui cherchera à valider par un titre à Roland-Garros sa nouvelle domination sur terre battue, dont elle a déjà fait l’étalage au tour précédent en écoeurant la triple tenante du titre à Paris, Iga Swiatek (7-6, 4-6, 6-0).
Si les deux joueuses sont à égalité dans leurs confrontations (5-5, 1-1 sur terre battue), le dernier duel a été chipé par la Biélorusse, il y a quelques semaines en finale à Madrid (6-3, 7-6). En conférence de presse après sa victoire autoritaire face à Loïs Boisson, Gauff a évoqué les qualités de sa future adversaire, dont elle accuse un retard de 3820 points au classement WTA.
Je suis heureuse d’affronter la numéro un mondiale
« C’est clairement lié à sa qualité de frappe. Elle est capable de sortir des coups gagnants dans toutes les zones du court », a constaté la principale intéressée devant les journalistes. « C’est aussi sa frappe de balle, et sa mentalité. C’est une vraie combattante, elle reste dans le match peu importe le score. Les trois éléments principaux sont : sa puissance de frappe, son service et sa mentalité. Il y a d’autres aspects, mais ce sont selon moi les trois plus importants. »
Si elle veut s’imposer, Gauff devra être aussi patiente que lors de son succès en finale de l’US Open il y a deux ans, face à cette même Sabalenka : « Je dois simplement jouer mon jeu, prendre mes chances, être agressive. Elle a de très gros coups, elle va entrer sur le court avec beaucoup d’agressivité. Je dois m’y attendre et faire de mon mieux pour répondre à cela. Dans nos précédentes confrontations, on a eu des matchs très serrés, certains que j’ai gagnés en deux sets, d’autres qu’elle a dominés. Tout peut arriver. Mais j’ai hâte d’y être, et je suis heureuse d’affronter la numéro un mondiale.«

La joueuse de 21 ans est d’ailleurs revenue sur le plus grand titre de sa carrière, obtenu à Flushing Meadows, une sorte de parenthèse enchantée.
« C’est l’un de ces matchs où j’ai eu l’impression de vivre une expérience hors du corps. Je ne me souviens pas de grand-chose, pour être honnête », s’est-elle rappelée. « Je me rappelle juste d’un revers croisé en passing, qui je crois a marqué un tournant dans le match. Mais sinon, je me souviens surtout d’avoir beaucoup couru, et de m’être battue sur chaque point. Curieusement, je n’étais pas très nerveuse ce jour-là. »
« Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis réveillée ce matin-là avec la conviction que peu importe ce qui se passerait, j’allais gagner. Ce n’est pas une sensation qu’on a souvent avant un match… mais ce jour-là, je l’avais. Je ne me souviens pas de tout, mais je me rappelle avoir eu l’impression de retenir mon souffle jusqu’à la balle de match. »
Se nourrir de cette consécration new-yorkaise, voilà la clé pour Coco Gauff avant d’aborder cette nouvelle finale de Roland-Garros.