Gauff : “Le fait que mon père ait pris du recul nous a été bénéfique”

Dans une interview à l’Equipe Magazine, la jeune Américaine, qui vient de remporter à Cincinnati son premier WTA 1 000, explique que le fait de ne plus être entraînée par son père lui a servi, sur un plan sportif et familial.

Cori Gauff with her parents after her win at 2019 Linz WTA tournament Cori Gauff with her parents after her win at 2019 Linz WTA tournament

Enfin. En remportant dimanche dernier son premier WTA 1 000 à Cincinnati, Coco Gauff, victorieuse de Karolina Muchova en finale (6/3, 6/4) au lendemain d’avoir pour la première fois battu la numéro 1 mondiale Iga Swiatek (7/6, 3/6, 6/4), a enfin décroché ce premier gros sacre qu’on lui promettait depuis tellement de temps, en oubliant peut-être qu’elle n’a que 19 ans.

Dans une interview parue ce samedi dans l’Equipe Magazine, la jeune Américaine explique d’ailleurs avoir évidemment beaucoup ressenti le poids des attentes depuis le début de sa carrière, sans s’en formaliser outre mesure.

“Les gens ont placé de telles attentes en moi depuis que je suis petite, j’imagine qu’ils espéraient qu’elles se concrétisent plus tôt”, reconnaît la 6eme joueuse mondiale. “Bien sûr que parfois, je sens qu’il y a deux poids, deux mesures quand je vois comment les victoires en tournoi de joueuses plus âgées peuvent être accueillies, mais je ne prends pas ça mal. L’âge, ça reste un chiffre. Si les gens attendent des choses de moi, je l’interprète plus positivement que négativement.”

Plus que la libération de cette pression médiatique et populaire, Gauff estime avoir tiré les bénéfices d’un changement de structure opéré au début de l’été, alors que ses résultats étaient plutôt décevants jusque-là cette saison. Son père Corey, qui a été son premier coach, s’est placé en second rideau, remplacé par l’ancien joueur espagnol Pere Riba, auquel s’est joint un peu plus tard l’ancien joueur américain Brad Gilbert.

Il n’y a pas eu de bore-out, je pense que j’étais simplement arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin d’entendre une autre voix.

Coco Gauff

“Je pense que le fait que mon père ait récemment pris du recul nous a été bénéfique”, reconnaît la joueuse. “Il restera toujours le noyau dur de mon tennis, celui qui m’a fait découvrir la discipline mais oui, cela a changé notre relation. Maintenant, je le vois simplement comme mon père, il continuera de me donner des conseils et c’est tout à fait normal de le faire, même pour des parents qui n’y connaîtraient rien au tennis (…) On a quelque fois eu du mal à séparer le tennis et la vie familiale. Il n’y a pas eu de bore-out (lassitude, Ndlr), je pense que j’étais simplement arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin d’entendre une autre voix, que sa voix à lui me dise les bonnes choses ou non.”

Les résultats ont été immédiats : depuis sa défaite au premier tour de Wimbledon, Gauff a triomphé à Washington et donc Cincinnati, ne perdant qu’un match (de justesse) dans l’intervalle, en quart de finale à Montréal, face à la future gagnante Jessica Pegula. Voilà qui l’a replacée à temps comme l’une des favorites de l’US Open, où elle affrontera une qualifiée au 1er tour.

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