Les bonnes feuilles du livre « Tennis » en exclu : Faute, Filet, Forfait… Abécédaire de la culture tennis
Tennis Majors publie en avant première les bonnes feuilles du Grand Livre du Tennis, signé par son directeur Cédric Rouquette aux éditions EPA (sortie le 22 octobre). Dans la 2e partie, le livre propose un abécédaire des mots de la culture tennis.

Faute (directe ou indirecte)
Une faute dans le tennis n’est pas un comportement contraire au règlement. C’est l’action de mettre fin à un point par une erreur, c’est-à-dire une balle dans le filet ou une balle out. On dit d’une faute qu’elle est « directe » pour signaler qu’elle est non provoquée (unforced error) et donc le résultat d’un échec dans la frappe. La notion de faute indirecte n’existe pas. On lui préfère la notion de faute provoquée (ou forced error), consécutive à un coup remarquable de l’adversaire qu’il était impossible ou difficile de renvoyer. C’est une notion très subjective, mais la plupart des défaites, sur le plan strictement statistique, s’expliquent par le fait qu’un joueur a fait « trop de fautes », provoquées ou non.
Filet
Le filet désigne deux objets. Le premier est évidemment le séparateur entre les deux parties du terrain, qui fait l’objet du deuxième paragraphe des règles du tennis : « Le court est divisé au milieu par un filet suspendu à une corde ou à un câble métallique dont les extrémités sont fixées (ou passent sur la partie supérieure) à deux piquets, à une hauteur de 3½ pieds (1,07 m). Le filet doit être tendu complètement de manière à remplir entièrement l’espace entre les piquets, et ses mailles doivent être suffisamment petites pour empêcher la balle de passer au travers. » Faire une faute dans le filet est un signe d’incompétence assez humiliant, qui traduit généralement stress et précipitation. La pénitence suprême est de faire un « baduf », c’est-à-dire de frapper dans le bas du filet, très loin d’une bonne « net clearance ». Le filet est aussi l’ample objet tendu par une baguette en bois qu’il convient de passer sur un court en terre battue après avoir joué dessus, afin de le rendre plus praticable. Jouer au club sur terre battue et ne pas « passer le filet » pour le confort des joueurs suivants revient à se comporter comme un grossier personnage.
Forfait (walkover, W.O. en anglais)
Un joueur déclare forfait avant un match quand il est dans l’incapacité d’y prendre part, généralement à la suite d’une blessure ou d’un malaise. La conséquence instantanée est la qualification de l’adversaire. Les enjeux sont tels au niveau professionnel que les forfaits de complaisance sont quasiment impossibles sur le plan réglementaire. C’est moins le cas au niveau amateur, où un joueur se verra sanctionné s’il cumule trop de forfaits dans une saison – parce qu’il a eu trop de pannes de réveil ou s’est inscrit à plusieurs compétitions en simultané.
Grip
Le grip, terme issu de l’anglais mais totalement francisé, désigne deux réalités. La première est la surface de manche au contact avec la main du joueur. La plupart des raquettes sont commercialisées avec des manches standard qui ne sont en réalité qu’un support pour accueillir une surcouche de tissu pelliculé, le grip, conçu pour favoriser le confort mais aussi l’adhésion du contact entre la peau et la raquette. Un pro change de grip plusieurs fois par match. Le terme grip fait aussi référence à la prise de raquette. C’est un terme plus technique, utilisé par les entraîneurs pour indiquer à leur joueur comment ils doivent tenir leur outil selon l’effet qu’ils veulent obtenir. Pour qu’un point soit remporté par un joueur, sa main doit être en contact avec la raquette. Si un joueur lance sa raquette et que celle-ci renvoie la balle, le point est perdu. Il y a toujours deux ou trois scènes hilarantes par saison en relation avec cette règle.
Handicap
Le handicap était une règle codifiée du jeu de paume, dont sont issues les règles baroques du comptage de points au tennis (15, 30, 40) et le système de classement français. Le handicap n’existe plus comme règle dans le tennis moderne, mais il demeure une opportunité donnée à des joueurs de niveau très inégal de faire un match d’entraînement équitable. Si vous jouez contre un joueur supérieur à vous, commencez avec +15 et lui -15, vous créerez peut-être les conditions d’un match équilibré, puisque le meilleur joueur aura besoin de gagner cinq points pour remporter un jeu et le moins bon, trois points. Qui sait, peut-être que si vous commencez un set contre Novak Djokovic avec des jeux à +40, lui étant à -40, vous pourriez ne pas prendre un 6-0.
Découvrez le reste du chapitre dans le grand livre Tennis, à paraître le 22 octobre, en pré-commande sur le site de la maison d’édition, sur Amazon et sur Fnac.com.
Plus d’infos tennis
20 octobre 1985 : le jour où le match entre Ivan Lendl et Henri Leconte a été interrompu par un fanatique religieux


19 octobre 1980 : Le jour où Chris Evert a remporté son 100e titre en carrière


Auger-Aliassime remporte son huitième titre ATP à Bruxelles


Ruud signe sa « meilleure performance de l’année » et s’offre le titre à Stockholm


Rupture du tendon d’Achille confirmée pour Rune, qui doit « être opéré dès la semaine prochaine »

