Deux sets de retard, des crampes, mais au bout une première victoire en Grand Chelem pour Rinderknech

Arthur Rinderknech a décroché lundi la première victoire en Grand Chelem de sa carrière, en renversant Miomir Kecmanovic au premier tour de l’US Open.

Arthur Rinderknech at Kitzbuhel in 2021 Arthur Rinderknech at Kitzbuhel in 2021 © Imago / Panoramic

Arthur Rinderknech ne pouvait tout simplement plus tenir sur ses jambes. Après un service gagnant pour boucler un jeu blanc et sceller sa victoire en cinq sets contre Miomir Kecmanovic lundi au premier tour de l’US Open (6-7, 3-6, 7-5, 6-3, 6-4), le Français est resté de longues secondes au sol. C’est avec toutes les peines du monde qu’il est parvenu à se relever, pour saluer son adversaire, l’arbitre et son clan, après 4h20′ de combat. “La victoire au bout du compte est incroyable, je ne sais pas si je m’en rends compte encore, surtout avec la façon dont ça s’est passé”, a savouré Rinderknech après la rencontre, dans des propos rapportés par L’Equipe.

La première victoire de sa carrière dans le grand tableau d’un Grand Chelem, à 26 ans, le Varois (83e mondial) est allé la chercher en puisant dans ses réserves physiques et mentales. Parce que mené deux manches à zéro par Kecmanovic, malgré trois balles de premier set, Rinderknech se dirigeait vers une quatrième défaite au premier tour d’un Grand Chelem en moins d’un an. Parce qu’il ne fallait pas exploser après avoir servi une première fois pour le gain de la troisième manche, sans réussir à la conclure, avant de breaker à nouveau le Serbe. Parce que son manque d’efficacité sur les balles de break (4/19) aurait pu lui peser. Parce que les conditions humides de New York ont pompé son énergie au-delà du raisonnable.

Rinderknech face à Alcaraz au prochain tour

Mais Rinderknech s’est accroché, s’en est tenu à son plan de jeu offensif (81 montées au filet, 67% de réussite) et s’est appuyé sur un service qui a bien fonctionné (65% de première balle, 25 aces) pour renverser le 63e joueur au classement ATP. “C’était un peu fou, comme l’atmosphère ici. Pendant la moitié du match, il y avait un show sur le Central, c’était comme jouer à côté d’un concert. À partir du troisième set, je sens que j’ai le truc en main, mais j’ai des crampes de partout, je m’en sors, je ne sais pas comment.”

Battu 13-12 au cinquième set par Oscar Otte à Wimbledon, Rinderknech tient cette fois ce succès qui récompense sa progression constante. Hors du Top 1000 en mars 2018, encore au-delà du Top 300 en janvier 2020, il a intégré le Top 100 pour la première fois de sa carrière fin juillet. Et maintenant il va disputer un deuxième tour en Grand Chelem pour la première fois de sa carrière, contre la pépite Carlos Alcaraz mercredi. “C’est clairement pour des moments comme ça que je joue au tennis”, se félicitait Rinderknech après son succès de lundi. Et peu importe la douleur, elle en valait bien la peine.

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