Croire en soi est “naturel” chez Fernandez : “Depuis petite, je sais que je peux battre n’importe qui”

Leylah Fernandez n’a jamais cessé de croire qu’elle pouvait battre Naomi Osaka, tenante du titre à New York. La Canadienne s’est qualifiée pour le premier huitième de finale de sa carrière.

Leylah Fernandez - US OPEN - Victory against Osaka Leylah Fernandez

Elle n’ira peut-être pas jusqu’à imiter l’ancienne joueuse américaine Melanie Oudin, qui avait inscrit « Believe » (« croire ») sur ses chaussures. Mais Leylah Fernandez n’a jamais cessé de croire en elle pendant sa confrontation avec Noami Osaka, dans la nuit de vendredi à samedi. Jusqu’à battre la tenante du titre (5-7, 7-6, 6-4) au troisième tour de l’US Open, devant une foule sous le charme de la Canadienne de 18 ans.

Fernandez a étonné. Par son niveau de jeu, d’abord, contre la numéro 3 mondiale. Mais aussi par son aisance sur le court central, malgré son inexpérience dans les grands tournois. La Canadienne, 73e joueuse mondiale, s’est qualifiée pour son premier huitième de finale en Grand Chelem de sa carrière. Dans le dernier set, Fernandez a réussi à faire exploser Osaka en rallongeant les échanges, et en la poussant à la faute. La Japonaise avait pourtant servi pour le match lors de la manche précédente. 

« Je me suis dis qu’il fallait que je reste positive, a expliqué Fernandez. J’étais présente. J’étais proche de la victoire. Dans le deuxième set, dans le dernier jeu (lorsque Osaka a servi pour le match), j’ai trouvé la solution. Jusque-là, je n’arrivais pas à retourner son service. J’ai réussi à régler cela ensuite. A partir de ce moment-là, je me suis juste battue, en me servant de l’énergie de la foule. Je renvoyais la balle autant que possible, en étant agressive. »

Fernandez poursuit : « Même si elle a breaké dans le deuxième set, j’ai continué d’y croire. Dès le premier set, j’y ai cru. Je me répétais que j’étais de plus en plus proche de trouver la solution, que j’allais avoir cette opportunité de breaker. Je l’ai saisie, et je n’ai plus rien lâché ! »

Fernandez : « Si j’ai pu apporter un peu de spectacle, je suis heureuse »

Depuis son premier titre WTA, en mars à Monterrey (6-1, 6-4, en finale contre Viktorija Golubic), Fernandez a connu des mois plus compliqués. La jeune Canadienne explique pourtant avoir toujours gardé confiance en elle. 

« Ces derniers mois, même après Monterrey, j’ai travaillé vraiment dur, souffle-t-elle. Je me suis très bien entraînée. Mon entraîneur, mon père, me répète que je dois être patiente, que je dois garder confiance en mon jeu, et que cela se verra pendant mes matchs. Ce fut enfin le cas. »

Fernandez explique « ne pas s’être occupée » des faits et gestes d’Osaka. La Japonaise est sortie du court, a cassé une raquette, et a envoyé une balle vers les tribunes pendant leur match. « J’étais juste concentrée sur moi-même, sur mon jeu, sur ce que j’avais à faire. Avoir reçu le soutien du public sur chaque point, c’était génial. Ça m’a donné la force de continuer, de toujours renvoyer ses balles. Si j’ai pu apporter un peu de spectacle aux gens qui ont regardé, je suis heureuse. »

Fernandez : « Lorsque je pratiquais d’autres sports, j’avais cette même mentalité de compétitrice »

Fernandez assure que croire en elle est « naturel ». « Depuis toute petite, je sais que je peux battre n’importe qui, souligne-t-elle. Même lorsque je pratiquais d’autres sports, j’avais cette même mentalité de compétitrice. Je me disais ‘Je vais gagner contre eux, je vais gagner contre mon père au foot’, même si c’était impossible. J’ai toujours cru en moi. Et j’essaye d’utiliser ça pendant mes matchs. Je crois qu’aujourd’hui, c’est devenu réalité. »

© Jerry Lai / AI / REUTERS / PANORAMIC

« J’ai regardé Naomi remporter son premier US Open (en 2018), continue Fernandez. J’ai aussi regardé sa victoire à l’Open d’Australie. Je l’ai observée, j’ai appris de son jeu, cela m’a façonnée. C’est un exemple pour toutes les joueuses, et pour toutes les jeunes dans le monde. Je suis heureuse d’avoir joué contre elle ce soir (vendredi soir, à New York), et d’avoir montré que je peux affronter les meilleures. »

La Canadienne affrontera en huitièmes de finale Angélique Kerber, trois fois vainqueure d’un Grand Chelem. 

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