Victoria Mboko, la sensation canadienne en finale à Montréal

À 18 ans, Victoria Mboko renverse Elena Rybakina (1-6, 7-5, 7-6 [4]) et se hisse en finale du WTA 1000 de Montréal. Un exploit monumental, dans une nuit devenue historique pour le tennis canadien.

Mboko Montreal 2025-3 Mboko Montreal 2025 – © Zuma / Psnewz
National Bank Open presented by Rogers •Demi-finales • Terminé
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Ce jeudi soir, l’IGA Stadium a vibré comme rarement. Victoria Mboko, 18 ans, classée 85e mondiale et bénéficiaire d’une wild card, a créé l’un des exploits de l’histoire récente du tournoi en renversant Elena Rybakina (1-6, 7-5, 7-6 [4]) après 2h51 de combat. La Kazakhstanaise, 12e mondiale et finaliste de Wimbledon 2022, a servi deux fois pour le match et obtenu une balle de match, mais n’a jamais su faire craquer la Canadienne.

Dans une troisième manche folle, Mboko est tombée au sol à 1-0 et a dû recevoir un soin au poignet droit. Pourtant, c’est elle qui a trouvé les ressources pour revenir puis conclure dans un tie-break où Rybakina a cédé sous la pression, commettant quatre fautes directes en coup droit. La Canadienne s’est effondrée en larmes, dans les bras de son entraîneuse, Nathalie Tauziat.

« C’était un match incroyable. Merci à tout le monde qui m’a soutenue. C’était électrique, je suis très contente. C’était très difficile, je suis très fatiguée », a-t-elle lancé au micro du stade.

Une progression fulgurante en 2025

Il y a encore quelques mois, Victoria Mboko pointait à la 350e place mondiale. En 2025, elle a déjà remporté quatre titres sur le circuit secondaire, atteint le 3e tour à Roland-Garros, et la voilà désormais finaliste d’un WTA 1000 (seulement son 6e tournoi du grand circuit).

Grâce à sa performance à Montréal, elle est déjà assurée d’intégrer le top 35 et pourrait grimper jusqu’au top 25 en cas de victoire. Elle deviendrait ainsi une tête de série pour l’US Open, dans trois semaines.

Une revanche sur Rybakina et une maturité bluffante

Cette victoire a également un goût de revanche : il y a deux semaines, Rybakina avait dominé Mboko au 2e tour à Washington. Cette fois, la jeune Canadienne a inversé le scénario avec une attitude impressionnante.

« Après le premier set, je n’avais pas vraiment le temps de réfléchir à comment changer. Je me suis juste dit que je voulais rester avec elle, renvoyer autant de balles que possible. Je suis contente d’avoir tenu mentalement dans les moments les plus durs. »

Même après sa chute, son calme a impressionné : « Je n’étais pas dans les meilleures dispositions, mais j’ai gardé ma concentration. Je suis fière d’avoir su rester patiente et de ne pas avoir paniqué. »

L’effet du public et le rêve d’un trophée

Portée par une foule entièrement acquise à sa cause, Mboko n’a cessé de répéter l’impact du public tout au long de la semaine : « Le soutien ici est incroyable. Il m’aide à rester positive dans les moments compliqués. Je me sens vraiment chanceuse. »

Et maintenant ? Elle affrontera Naomi Osaka en finale, dans un duel aux allures de passage de témoin. Si elle l’emporte, Mboko rejoindra un cercle très fermé des joueuses ayant remporté un WTA 1000 avant l’âge de 19 ans. Une seule, cette saison, fait mieux qu’elle en termes de précocité : Mirra Andreeva, vainqueure à Indian Wells et Dubaï.

« Je ne pense pas encore à la coupe. Mais bien sûr, c’est l’image que j’ai en tête. C’est pour ça que je joue. »

L’autre demi-finale à Montreal (WTA 1000, IGA Stadium, dur, 5.152.599 USD) :

  • Naomi Osaka – Clara Tauson : programmé jeudi

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