Sinner, retour romain victorieux : « Je me suis vraiment bien senti sur le court »
L’Italien, absent des courts depuis l’Open d’Australie, s’est rassuré face à Mariano Navone à Rome.

Son retour allait être évidemment scruté et la pression encore plus grande pour Jannik Sinner. L’Italien a rappelé qu’il était encore le patron du circuit après trois mois de suspension et ses contrôles positifs au clostebol l’an dernier. Il s’est imposé en deux manches face à Mariano Navone (6-3, 6-4) lors de son entrée en lice à Rome. Son 22e succès de suite sur le circuit.
Avant son retour à la compétition, Sinner avait insisté sur sa volonté de retrouver du rythme, d’essayer de remporter quelques matches à Rome pour parfaire ses sensations et arriver prêt à Roland-Garros qui démarre dans moins de trois semaines. Sa première rencontre est allée dans ce sens, même si les émotions sont différentes de l’entraînement.
« Même quand on a l’impression qu’on est à l’aise sur le court, à l’intérieur, ce sont des montagnes russes », a expliqué l’Italien devant les journalistes. « Je dirais que c’est surtout au début du match qu’il y a eu de la tension, le fait de servir pour la première fois, d’essayer de me déplacer le mieux possible. C’est différent de l’entraînement. À l’entraînement, on joue plus librement, c’est moins important de perdre un point. Aujourd’hui, je me suis vraiment bien senti sur le court. J’en suis heureux. »
« Il me manquait les sensations en match. Maintenant, j’ai une vision plus globale de ce que je fais bien et de ce que je dois améliorer. La tension, ce genre de chose, mon corps doit se réhabituer. Et j’espère pouvoir jouer un ou deux matches de plus ici pour voir où j’en suis. C’est mon objectif principal. »
Sinner a encore des doutes
Seulement autorisé à s’entraîner sur des structures officielles depuis le 13 avril, Jannik Sinner travaille presque dans l’anonymat depuis trois mois. Si son manque de compétition ne s’est pas vu dans de trop grandes proportions face à Navone, le numéro un mondial assure qu’il doute (et qu’il a douté ces derniers mois).
« C’est normal d’avoir des doutes. Ce serait un peu étrange de ne pas en avoir et ça paraîtrait très arrogant, non ? J’ai des doutes », a martelé Sinner en conférence de presse. « J’avais des doutes avant de rentrer sur le terrain aujourd’hui (samedi). J’ai des doutes maintenant sur ce qui va se passer lors du prochain match. Mais nous devons vivre avec ses doutes parce qu’ils signifient que vous vous souciez vraiment de ce qui se passe, que vous voulez faire quelque chose de spécial. »

Sinner aura au moins un nouveau match à disputer face à Jesper de Jong, 93e mondial et large tombeur d’Alejandro Davidovich Fokina au tour précédent (6-0, 6-2).