Alcaraz conscient d’être attendu, Zverev secoué, Swiatek archi-positive : 10 confidences de joueurs qui vont vous éclairer avant Roland-Garros 2025
Le passage des joueurs et des joueuses en conférence de presse lors du média day de Roland-Garros a été riche en enseignements. Voici les 10 choses à savoir avant le début du tournoi.
Roland-Garros 2025
Après le tirage au sort qui a eu lieu jeudi, la journée de vendredi a été riche en enseignements à Roland-Garros avec le média day. Les joueurs et joueuses se sont succédés en conférence de presse pour aborder différents sujets, aussi variés les uns que les autres. Voici les 10 infos à retenir avant le début du tournoi dimanche 25 mai 2025.
Sur terre battue, Alcaraz sent que les choses dépendent de lui
Carlos Alcaraz, le nouveau roi de la terre battue ? Interrogé en conférence de presse sur le fait d’être la référence sur ocre, le joueur à battre sur cette surface, Carlos Alcaraz a botté légèrement en touche. Il est encore loin de la domination ultime de son compatriote Rafael Nadal, mais il sent que l’issue des matchs dépend de lui, de son attitude et de ses décisions sur le court.
« Honnêtement, je ne suis pas de cet avis. Jannik (Sinner), par exemple, a connu une semaine extraordinaire à Rome, mais il sortait d’une pause de trois mois, et ce manque de matches se fait sentir, surtout lorsque l’on aborde des tournois importants. J’ai également connu des moments difficiles et des matches serrés que j’aurais pu facilement perdre. Mais il est vrai que je me sens très bien, très à l’aise, très heureux du niveau que j’ai atteint. Et oui, dans la plupart des tournois et des matches, j’ai l’impression que les choses dépendent de moi – si je trouve la bonne voie, le bon état d’esprit pour aborder les matches. Ce que je ressens, si je prends du plaisir ou non, tout cela influence vraiment ma façon de jouer et mon comportement sur le terrain. En ce sens, oui, beaucoup de choses dépendent de moi. »
Premier tour : G. Zeppieri (lundi)
Zverev s’est fait une frayeur « amusante »
La vie d’un joueur de tennis est faite de voyages, le plus souvent en avion. Alexander Zverev se souviendra longtemps de son trajet Hambourg – Paris ! En conférence de presse, le finaliste de l’édition 2024 de Roland-Garros a confié qu’il avait eu beaucoup de difficultés à rejoindre la capitale en raison de la météo très capricieuse.
« Mon voyage pour arriver ici a été amusant parce que nous devions voler hier soir à 18 h 45, et nous avons décollé de Hambourg, et nous volions avec Lehecka, Nakashima, quelques joueurs de double, et notre avion a été frappé par la foudre, ce qui est assez amusant. Nous avons dû faire un atterrissage d’urgence à Hambourg. On n’a pas pu trouver d’autre avion, alors tout le monde a pris l’avion le lendemain matin. »
« J’ai pris un autre avion et j’ai volé vers 1h00 du matin, ce qui m’a permis d’arriver ici à 3h00. C’était assez drôle. C’était la première fois que la foudre frappait un avion en plein vol, ce qui est amusant parce qu’il s’agissait d’un petit bruit, pas vraiment d’un tremblement, rien, mais oui. C’est ainsi que s’est terminé mon voyage. La meilleure histoire de Roland-Garros jusqu’à présent. »
Alexander Zverev jouera son premier tour à Paris face à l’Américain Learner Tien.
La finale du PSG perturbe les plans des Français
La finale de la Ligue des champions de football opposera le Paris Saint-Germain à l’Inter Milan le samedi 31 juin à 21h, à Munich. Un match historique qui fait beaucoup parler du côté de Roland-Garros. En conférence de presse, Gaël Monfils a confié qu’il aimerait assister au match dans une semaine, mais il faudra faire des compromis !
« Pour l’instant, je n’ai pas de billet, mais surtout il faut pas pas oublier aussi que ma femme joue aussi donc donc il n’y a pas que moi. Avoir le ticket, c’est pas le souci. Il faut voir si je peux y aller. Il y a un tournoi, le mien, il y a un autre tournoi, donc c’est ça le souci. »
Le numéro un français Arthur Fils (tête de série n°14) a également évoqué son intérêt pour la finale PSG-Inter, mais il ne prévoit pas d’y aller pour le moment car il a logiquement l’ambition d’être en deuxième semaine de Roland-Garros. Il espère surtout ne pas être programmé en night session samedi 31 mai.
« J’ai prévu d’aller au match… non… (Rires). C’est sûr que c’est une très grosse finale. Je vais la regarder dans ma chambre et je ne vais pas perdre d’énergie avec cela, je n’espère pas, mais je serai à fond. Concernant la programmation ? Je vais discuter avec Amélie. (Rires). On va voir. »
Monfils affronte Hugo Dellien au premier tour.
Fils affronte Nicolas Jarry au premier tour.
Sabalenka plus forte que jamais
Numéro un mondiale et vainqueure à Madrid, Aryna Sabalenka fait partie des favorites à la victoire finale à Roland-Garros. La Biélorusse n’a jamais disputé la finale à Paris, mais elle nié que cela puisse être un objectif. Car « on peut perdre en finale » a-t-elle déclaré en conférence de presse vendredi. Sabalenka ne s’est pas cachée et a clairement fait savoir qu’elle était prête mentalement et physiquement pour gagner le tournoi.
« J’aime me dire que j’ai une cible dans le dos. J’adore cette sensation d’être la joueuse à battre. Je le prends comme un défi, ça me pousse à être à mon meilleur niveau. »
« Je me sens plus forte que jamais, physiquement, mentalement, et je pense que mon jeu est désormais taillé pour la terre battue. »
Sabalenka va ouvrir la compétition dimanche sur le Chatrier contre Rakhimova.
Swiatek : la positive attitude
Quadruple vainqueure de Roland-Garros et triple tenante du titre, Iga Swiatek arrive cette année à Paris avec un gros point d’interrogation. La numéro cinq mondiale n’a gagné aucun tournoi sur terre battue cette saison et affiche un niveau de jeu loin de ses standards sur ocre. Elle n’est plus elle-même depuis sa demi-finale de l’Open d’Australie contre Madison Keys.
Pas de quoi inquiéter la Polonaise qui a expliqué en conférence de presse vouloir positiver un peu plus, sur et en dehors du court.
« Je veux être plus positive sur ce que je fais et ne pas trop me concentrer sur les erreurs et juste foncer, être plus courageuse. Dernièrement, quand j’ai fait des erreurs sur le terrain, je me suis un peu trop concentrée dessus. »
Iga Swiatek, tête de série n°5, va ouvrir le tournoi contre Sramkova.
Medvedev joue le meilleur tennis de sa vie sur terre battue
Daniil Medvedev est un joueur notamment connu pour ne pas être très à l’aise sur terre battue. Il a tout de même remporté un tournoi majeur sur cette surface, le Masters 1000 de Rome en 2023. Cette saison, il n’a pas fait mieux qu’un quart de finale à Madrid, perdu face au futur vainqueur Casper Ruud. Que peut donc espérer le Russe à Roland-Garros en 2025 ? Le principal intéressé semble plutôt confiant, et a même lâché qu’il ne s’était jamais senti aussi bien sur terre battue ! Affaire à suivre…
« Sur terre battue, j’ai personnellement l’impression de jouer, honnêtement, le meilleur niveau de ma vie, même en considérant le titre de Rome. Beaucoup de choses se sont mises en place. Si nous parlons du jeu, comme le mouvement, le jeu, la sensation du jeu, je pense que je joue ma meilleure saison sur terre battue […] J’ai l’impression d’être encore meilleur qu’avant. C’est tout ce que je peux dire. C’est une bonne chose pour Roland Garros, car j’essaierai de le montrer. »
Medvedev va ouvrir son tournoi contre Cameron Norrie et est l’adversaire théorique de Novak Djokovic en 8e de finale.
10 ans après, Wawrinka toujours là, et toujours ironique sur son short!
Dix ans après son unique victoire à Roland-Garros, Stan Wawrinka est toujours présent dans le tableau principal, grâce à une invitation de la part des organisateurs. En 2015, le Suisse avait terrassé Novak Djokovic en finale pour décrocher son deuxième titre du Grand Chelem. Une édition marquée par le niveau de jeu exceptionnel de Wawrinka et… par son short, rouge avec des rayures qui avait beaucoup fait parler. En conférence de presse, le Suisse a révélé qu’il avait gardé quelques exemplaires de cette relique !
« Est-ce que j’y pense ? Oui, parce qu’on me le rappelle assez souvent. Comme je l’ai toujours dit, je ne suis pas du genre à me tourner vers le passé, surtout lorsque je suis encore un joueur qui joue. Je dois vivre dans le présent. Cela fait dix ans. Cette année, on me l’a beaucoup rappelé. Mais ce n’est pas quelque chose auquel j’ai tendance à penser tous les jours. Quand je pense aux shorts, oui, j’ai gardé certains d’entre eux avec beaucoup de prudence. »
Tsitsipas n’a pas dit son dernier mot
Stefanos Tsitsipas arrive à Roland-Garros sans avoir remporté de titre sur terre battue en 2025, mais l’essentiel est ailleurs. Le joueur grec, enfin débarrassé de l’influence de son père entraîneur, semble plus heureux sur et en dehors du court. Une impression qu’il a confirmé en conférence de presse vendredi lors du média day à Roland-Garros, où il est passé à un set de la victoire finale en 2021.
« J’ai l’impression de contrôler davantage ce que je veux et ce que je pense être nécessaire pour moi. Cela dit, j’ai l’impression d’être mon propre patron, beaucoup plus clairement. Je n’ai jamais travaillé aussi dur de ma vie. C’est un plus. Je continue à repousser mes limites chaque jour. Je ne pense pas que j’aurais fait ce choix si je n’avais pas été prêt à faire face aux conséquences qui en découlent, aux exigences que cela implique. J’étais absolument prêt pour quelque chose comme ça. Je pense que cela me permet également de devenir plus adulte. J’avais l’impression d’être mature à l’époque, mais il y a certaines choses et certaines manières que je dois imposer dans ma vie pour prendre de plus grandes responsabilités. Je pense que cela m’apprendra à mûrir plus vite et à faire face à des situations difficiles, non seulement sur le court de tennis, mais aussi en dehors. »
Tsitsipas, désormais tête de série n°20, commence le tournoi contre Etcheverry, avec Shelton (n°13) comme adversaire théorique au 3e tour et Alcaraz en 8e de finale.
Gasquet à 100% physiquement
Retardé dans sa préparation pour Roland-Garros par une blessure à un mollet, Richard Gasquet est bien présent à Paris pour disputer le dernier tournoi de sa carrière. Le Français, qui défiera son compatriote Terence Atmane au premier tour avant de peut-être croiser Jannik Sinner au deuxième, a rassuré tout de monde lors de sa conférence de presse. Il joue bien à l’entraînement et se sens à 100% physiquement, une bonne nouvelle pour « Le Virtuose ».
« J’ai des douleurs, des douleurs dans les mollets depuis environ un mois, depuis Monaco, j’ai pas mal de douleurs. J’ai eu un peu de stress avec ça une ou deux fois. Je n’ai pas pu jouer, je suis revenu sur le terrain, puis je me suis à nouveau blessé. Donc beaucoup de stress. Je me demande comment les choses vont se passer. Mais ces derniers jours, j’ai pu m’entraîner et me dire que j’allais entrer sur le terrain à 100%. C’est donc un succès, car je n’en étais pas tout à fait sûr. »
Sinner s’attend à un public français hostile
Pour son retour à la compétition suite à sa suspension de trois mois, Jannik Sinner a eu droit à un accueil chaleureux de la part du public à Rome, chez lui. La Sinnermania a fait rage dans la capitale italienne, et le joueur de 23 ans a même rencontré le pape au cours de sa semaine jusqu’en finale. Mais à Roland-Garros, les choses seront sans doute très différentes.
Surtout parce que Jannik Sinner va défier un Français, Arthur Rinderknech, au premier tour. Taylor Fritz avait déjà vécu cette sensation face à ce même joueur en 2023 à Roland-Garros et le public tricolore avait pas mal chahuté l’Américain. L’Italien sait donc à quoi s’attendre.
« Ce sera certainement différent. J’en suis conscient. Mais je ne pense pas qu’ils aient quelque chose contre moi, non ? C’est normal qu’ils soutiennent les joueurs qui viennent d’ici, qui sont locaux. C’est la même chose lorsque je joue contre un joueur américain à l’US Open. C’est donc normal. Vous savez, j’ai bénéficié d’une atmosphère extraordinaire à Rome parce que je suis italien. C’est normal que les joueurs qui jouent dans cette ville ou dans ce pays soient plus soutenus. Je le sais. L’année dernière, j’ai également joué contre des joueurs français ici. Je sais donc un peu à quoi m’attendre. C’est un moment différent parce que tout ce qui s’est passé s’est passé. Nous verrons bien. »
Sinner va affronter le Français Arthur Rinderknech au premier tour.
