Djokovic, entraîneur ? « Savoir des choses et ne pas les utiliser, ça n’a pas de sens »

Le numéro 1 mondial Novak Djokovic explique qu’il se prépare à devenir entraîneur afin que son bagage sur le tennis puisse servir à d’autres. S’il devait entraîner Medvedev, il n’y aurait pas beaucoup de travail, sourit-il.

Novak Djokovic AO media 2020 MELBOURNE, Jan. 19, 2020 Novak Djokovic of Serbia attends a press conference ahead of the Australian Open tennis championship in Melbourne, Australia, Jan. 19, 2020.

Novak Djokovic a encore démontré qu’il n’était pas prêt à raccrocher les raquettes. A 34 ans, le Serbe a dominé ce dimanche son principal rival Daniil Medvedev en finale du Rolex Paris Masters et terminera l’année numéro 1 mondial pour la septième fois. Un record. Questionné par la presse serbe, il a fait un aveu étonnant au cours de sa conférence de presse : il y a de fortes chances qu’il devienne entraîneur, et il affirme s’y préparer.

Les médias serbes lui ont demandé s’il pouvait imaginer entraîner Daniil Medvedev quand ce dernier atteindra la trentaine.

« Si je devais être son entraîneur, il n’y aurait pas beaucoup de travail à faire », s’est amusé Djokovic, « Je plaisante. Medvedev est actuellement l’un des meilleurs joueurs du monde. S’il reste en bonne santé, je m’attends à ce qu’il soit au sommet pour les années à venir et qu’il remporte plus de Grand Chelems. Il n’y a aucun doute là-dessus ».

Djokovic et Medvedev ont bataillé jusqu’à la fin de la saison pour la place de numéro 1 mondial. Les deux hommes s’apprécient et ne tarissent pas d’éloges l’un sur l’autre. Ils se sont d’ailleurs entraînés récemment ensemble à l’Académie Mouratoglou.

Djokovic, futur entraîneur polyvalent

Djokovic dans le box de Medvedev c’est pour l’instant un fantasme de fan, en revanche le retrouver sur les courts de tennis dans une dizaine d’années est très probable. Le Serbe, qui a fondé sa propre académie à Belgrade, envisage devenir entraîneur afin de transmettre son expérience à d’autres joueurs.

« Oui, je me vois bien entraîneur dans le futur. J’aime vraiment ce sport. Je ne l’aime pas seulement quand je gagne ; non, je l’aime quand je m’amuse avec mes enfants sur le terrain, quand je le regarde en direct ou à la télévision, et quand j’essaie de transmettre mon expérience et mes connaissances aux futurs joueurs du Novak Tennis Centre, auxquels je suis très attaché », a commenté Djokovic avant d’ajouter :

« Savoir des choses et ne pas les partager ça n’a pas de sens, quel intérêt ? Bien sûr, j’en tire bénéfice en tant que joueur, mais qu’est-ce que je vais en faire après – l’emporter avec moi dans la tombe, pour dire « oui, j’étais le meilleur » ? Non, je veux que les autres puissent se nourrir de ce que j’ai réalisé dans ma carrière, ma philosophie, mon approche, ma méthodologie de travail, etc. »

Djokovic se dit heureux d’envisager de prendre cette vois tandis qu’il joue encore sur le circuit.

« Il n’est jamais trop tard, mais il n’est jamais trop tôt non plus. Pour moi, cela fait partie de ma vie de transmettre tout ce que j’ai appris et accompli. Je me projette facilement dans différents rôles à l’avenir et je serais heureux de développer un savoir-faire également en tant qu’entraîneur. »

Daniil Medvedev, Novak Djokovic, Finale Rolex Paris Masters, 2021
Daniil Medvedev, Novak Djokovic, Finale Rolex Paris Masters, 2021, Aurelien Morissard / Panoramic

Le Masters en ligne de mire

Pour le moment, Djokovic se concentre principalement sur sa carrière alors qu’il vient de remporter un 37e Masters 1000. Un titre qu’il va célébrer avec mesure.

« Je vais fêter ça avec mes proches. Ma femme et mes enfants sont ici, nous allons manger un gâteau, mettre de la musique et célébrer un peu avant de repartir. Comme je l’ai dit à maintes reprises, le tennis vous force à tourner la page rapidement, pour passer au prochain défi. Rester fixé sur ce que vous avez déjà fait, ça n’a pas beaucoup de sens. »

Djokovic est certes assuré de terminer l’année numéro 1 mondial, mais sa saison n’est pas terminée. La prochaine étape sera le Masters à Turin à partir du 14 novembre, où il cherchera à égaler le record de six titres détenu par Roger Federer.

« Je ne m’autorise pas à trop me détendre, a-t-il expliqué. Bon, ça parait idiot, bien sûr que je décompresse parfois, c’est important, mais je ne veux pas trop faire la fête. Jouer au tennis c’est quelque chose que j’ai choisi, je ne ressens aucune pression de qui que ce soit pour continuer à jouer, mais j’apprécie cependant le soutien que je reçois et cela signifie énormément pour moi. »

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *