Impitoyable, Sinner écoeure Rublev et rejoint Bublik en quarts de finale à Paris
L’Italien s’est imposé en trois manches (6-1, 6-3, 6-4) face au Russe en deux heures pile de jeu.

Quelle est la clé pour battre Jannik Sinner ? Andrey Rublev n’est même pas parvenu à le titiller en huitièmes de finale à Roland-Garros (6-1, 6-3, 6-4). L’Italien s’est imposé en deux heures pile de jeu avec une facilitité déconcertante, un peu comme son tour précédent face à Jiri Lehecka (6-0, 6-1, 6-2).
En quarts de finale, il sera une nouvelle fois un immense favori face à Alexander Bublik, tombeur surprise de Jack Draper un peu plus tôt dans la journée.
Sinner démontre encore plus qu’il est le meilleur joueur de l’histoire son pays : son succès face à Rublev est le 72e en Grand Chelem dans sa carrière, soit plus que n’importe quel compatriote après avoir dépassé Fabio Fognini (71).
L’histoire de ce huitième de finale retiendra qu’Andrey Rublev se procurait deux balles de break dans le premier jeu de la partie. 25 minutes plus tard, il échappait de façon miraculeuse à une bulle dans la première manche, sur une des rares erreurs de Sinner, dont le coup droit touchait la bande du filet avant de sortir dans le couloir.
18 victoires de suite en Grand Chelem pour Sinner
Après le gain de la première manche, Sinner continuait de dérouler face à un adversaire au jeu trop prévisible pour déranger le numéro un mondial. Rublev tentait de frapper encore plus fort mais l’Italien n’avait aucun mal à le contrer. Sinner se permettait quelques phases de relâchement, marquées par un nombre plus important de fautes directes, notamment dans la dernière manche.
À 2-2, Rublev se procurait même sa première balle de break depuis les deux inaugurales, gâchée par un retour dans le filet sur une deuxième balle. À 5-4, Sinner appuyait sur l’accélérateur et, de façon assez prévisible, obtenait sa première balle de match sur un contre sensationnel en coup droit. Avant de conclure sereinement pour s’offrir un 18e succès de suite en Grand Chelem.
« Je suis très, très heureux, parce que les choses peuvent aller vite et mal, surtout au meilleur des cinq manches », s’est réjoui Jannik Sinner au micro d’Alizé Cornet après la partie. « Ils peuvent durer très longtemps, donc je suis très heureux de terminer en trois sets. Les sessions nocturnes ici à Paris sont toujours extraordinaires. »
« Mentalement, je suis plus libre, ce qui me permet d’être un peu plus concentré par moments. D’un autre côté, c’est mon deuxième tournoi seulement. Je n’ai pas joué pendant 3 mois et me retrouver en quarts de finale, ça veut dire beaucoup pour moi.« , a précisé le principal intéressé en zone mixte.
Pour une place dans le dernier carré, Sinner se frottera à Alexander Bublik, au jeu plus imprévisible que celui d’Andrey Rublev, et qui se présentera sur le court Philippe-Chatrier avec l’insouciance d’un premier quart de finale en Grand Chelem.



